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Histoire de Tarquinius

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Histoire de Tarquinius Empty Histoire de Tarquinius

Message  pierre Jeu 25 Juin 2009 - 0:21

[séance du 10/01/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

3 Septembre 325.

Après une longue traversée, Tarquinius vit enfin se dessiner sur la côte la ville d'Alexandrie, annoncé par son phare, emblème immanquable de la cité égyptienne. Après l'entrée dans le Portus Magnus et le débarquement, Tarquinius se dirigea, après avoir acquitté la taxe d'entrée, vers la Domus des Laevinii à Alexandrie, qu'il finit par trouver.

Là, il fût accueilli par l'intendant de la Domus, Paris, en même temps que son oncle Numérius, lui aussi fraîchement arrivé à Alexandrie. Paris les informa que les membres de la famille avaient été invités par le préfet d'Alexandrie, Silvius Julius Matrius, à sa réception en l'honneur de Flavius Julius Crispus, premier fils de l'empereur Constantin, et qu'ils devaient donc dès à présent se préparer pour cette réception où les autres membres de la famille étaient déjà partis...

*****

L'intendant Paris avait dû prévenir le Dominus de notre arrivée car un de nos cousins, Aulus, nous attendait près de l'entrée de la réception. Il nous emmena auprès du Dominus Théophilus et d'autres cousins que j'avais peut être déjà vu mais dont je ne me souvenais guère.

Numérius, un oncle que je n'avais jamais rencontré, qui semble être un vieil érudit.
Aulus, visiblement un homme d'action.
Théophilus, le Dominus, un homme d'apparence affable mais manifestement inquiet pour cette soirée, je noterais plus tard qu'il semble avoir une santé fragile.
Marcus, un cousin au comportement flamboyant, désinvolte, qui semble être la principale source d'inquiétude du Dominus.
Aéria, un cousine affligée de cécité.

Laissant Numérius discuter avec Théophilus, je suivais Marcus et Aulus afin de visiter les jardins du préfet et peut être rencontrer certains patriciens locaux.

Rapidement, Marcus se trouva en conversation avec le jeune Dominus des Corvii, Corvus Andreas Regalis, qui s'entretint avec Marcus sur l'embarras que devait représenter pour les Laevinii le fait d'avoir un Dominus chrétien. Il ignora les protestations d'Aulus, et termina même la conversation en laissant entendre que l'élection de Théophilus à la charge de Dominus avait été truquée. Si Aulus semblait avoir été irrité par ces commentaires, Marcus lui semblait considérer tout cela comme une aimable plaisanterie.

Peu après, Marcus fût interpellé par le préfet Julius, qui l'accueillit chaleureusement, et engagea immédiatement une conversation sur l'acquisition de parchemins dont il transmit une liste à Marcus. Aulus sembla là encore très surpris et tenta d'intervenir dans la conversation, mais il en fût empêché par le centurion Gracchus, au service du préfet. Il semblait y avoir un lourd passif entre ces deux hommes. Pendant ce temps Marcus semblait mener une affaire avec le préfet, et les deux hommes se séparèrent en bonne entente.

De retour près du Dominus, Aulus rapporta la scène avec le préfet. Celui ci prit immédiatement le parchemin des mains de Marcus et le jeta dans un brasero proche. Marcus, dans son audace, semblait en effet vouloir commercer des parchemins originaux de la grande bibliothèque, acte formellement prohibé par l'empereur lui même.

Les convives furent alors appelés à se rassembler par le préfet. Ce fut l'occasion de reconnaître certains des convives présents: Les Émissaires Argossiens avec les deux sœurs Héléna et Démétria, avec en retrait leur servant Prias; Septimia Bathzabbai, ambassadrice de la ville de Palmyr et son garde du corps Achab; et enfin Castillus Iountus et Castilla Circéa, deux praticiens venant d'arriver de Carthage. Le préfet fit alors ouvrir le clou de la soirée, la salle de Sérapis, où trônait une gigantesque statue d'Alexandre. Nous descendîmes alors dans la fosse où plusieurs mets nous furent présentés par des danseuses et où les conversations et amabilités s'échangèrent, notamment entre le Dominus et l'édile du Quartier Royal... la soirée suivi son cours.

Profitant d'un moment de calme, le nouveau Dominus déclara que le commerce de parchemins de la bibliothèque était toujours strictement prohibé et que la transgression de cette règle était sanctionné par la mort. Il annonça également les fiançailles de la cousine Aéria avec Valerius Publicolae Milo. Cette annonce n'enchanta guère le préfet et encore moins le Dominus des Corvii qui partit en menaçant les Laevinii de représailles...

De retour dans les jardins avec les cousins Marcus et Aulus, la jeune créature répondant au nom de Démétria invita Marcus à prendre le thé dans une alcôve non loin de là. Marcus semblait bien apprécier la présence de Démétria et celle ci l'aguichait sans guère laisser de doute sur ses intentions. Le thé fut servi, je fus pris d'un coup de chaleur et je m'excusais pour aller prendre l'air frais au dehors.

Quelque temps plus tard, me trouvant mieux, je voyais le cousin Aulus sortir en titubant de l'alcôve. Celui ci semblait luter pour garder conscience et me demanda d'aller prévenir le Dominus de la disparition de Marcus. Je le fis asseoir sur un banc proche et je me mis ensuite à la recherche du Dominus.

Après l'avoir trouvé et lui avoir exposé la situation, nous rejoignîmes Aulus à qui il prodigua quelques soins puis essaya ensuite d'entrer dans l'alcôve, mais deux gardes en barraient désormais l'accès. C'est à ce moment là qu'un cri retentit en contrebas, dans les jardins.

Pendant que le Dominus et mes autres cousins se dirigeaient vers l'origine des cris, je décidais de regarder la scène depuis la terrasse qui surplombait cette partie des jardins. En bas des escaliers, un cordon de légionnaires empêchaient en effet quiconque de passer.

On ne distinguait rien de la scène en contrebas de la terrasse, mais j'appris ensuite que l'on avait trouvé le corps sans vie de Flavius Julius Crispus, apparemment assassiné par le cousin Marcus qui tenait encore la glaive ensanglanté dans la main. Le préfet aurait également été retrouvé hébété sur les lieux. La garde de Marcus, suspect du meurtre, fut confiée à la famille en attendant le procès.

Pendant ce temps, j'observais de la terrasse la présence d'Héléna qui comme moi observait la scène de loin avec un sourire non dissimulé. Elle fût rejointe par Prias, en habits de légionnaire, et ils prirent s'éloignèrent de la scène, satisfaits, je décidais de les suivre à distance. Je notais que Prias, s'il était en tenue de légionnaire, n'avait pas le glaive qu'il aurait du porter. Arrivé près de la sortie de la propriété, je croisais alors Ennios, un ébéniste juif en relation avec notre famille, qui me demanda de transmettre deux messages au Dominus: Une dénommée Hécube causait des problèmes à la Domus, et par ailleurs Ennios avait bien réalisé une statue pour Héléna d'Argos, qui n'avait pas encore pris livraison de celle ci. Elle se trouvait dans un entrepôt sur les quais.

Je retournais retrouver mes cousins lorsque je surpris une conversation entre Septimia et Achab, visiblement peu contents des événements de la soirée, et où ils parlaient des faibles chances de survie des Laevinii. Intrigué par la conversation, j'écoutais quelques instants de plus mais sans rien apprendre de nouveau. Je retrouvais le Dominus et mes cousins plus loin, et transmettais les messages et relatais l'essence de la conversation juste surprise avant que nous rentrions ensembles à la Domus.

Sur le chemin, nous croisâmes de nouveau Septimia et Achab, que le Dominus interrogea sur le sens de leurs paroles. Ils ne répondirent pas mais nous invitèrent à passer à leur Domus qui se trouvait sur l'île du Pharos plus tard.

A la Domus, Hécube, une vieille prostituée du quartier Epsilon, accusait vocalement le cousin Carolus, que je n'avais pas encore rencontré, de l'avoir volée. Après avoir réussi à la calmer, Théophilus passa un accord avec celle ci pour qu'elle travaille comme informatrice pour la famille et la relâcha.

A peine était elle partie cependant que Marcus, mis au cachot lui aussi, sortit peu à peu de son hébétude avant de réclamer sa libération. Devant le refus qu'on lui adressa, il se mit à héler les esclaves de la Domus, leur promettant de les libérer. Bonus, le garde du corps d'Aéria, qui était chargé de sa garde finit par s'impatienter et faire comprendre à Marcus qu'il fallait mieux qu'il se taise, et celui obtempéra de mauvaise grâce.

La plupart d'entre nous, encore éveillé, décidèrent de se rendre à la Domus d'Achab et Septimia afin d'apprendre les raisons qui les faisaient prédire la fin de la famille. Nous fûmes reçus dans une très belle Domus par Achab, en habits de consul, alors que Septimia était absente. Celui ci nous parla d'un conflit séculaire entre 3 factions; celles d'Argos, de Syalque et d'Andrinople; dans lequel les actions de l'ancien Dominus Augustus nous avaient impliqués irrémédiablement.

Il nous prévint également que les temps à venir apporteraient des défis difficiles et que certaines décisions seraient difficiles à prendre, comme par exemple choisir de sauver soit une foule d'innocents, soit la grande bibliothèque. Théophilus, réticent, finit par annoncer qu'il sauverait alors la bibliothèque tandis que la jeune cousine Aéria, une chrétienne fervente, annonça préférer dans ce cas sauver la foule innocente. Je ne pouvais que désapprouver et rappeler que je respectais trop mes ancêtres pour laisser l'œuvre de ceux ci partir en fumée et que je choisirais quand à moi de sauver la bibliothèque sans hésitation aucune... Achab nous laissa sur ces mots.

De retour à la Domus, Orion, un cousin adopté par l'ancien Dominus Augustus, prévint Théophilus qu'il avait capturé, après un bref combat, la personne venue chercher la statue d'Ennios dans l'entrepôt. Arrivé à celui ci, la personne s'avéra être Rufus Gaius Furius, fils du tribun militaire d'Alexandrie, qui était ligoté sur une chaise les yeux bandés. La famille avait déjà eu affaire à lui. Après quelques bravades et menaces de représailles de ses commanditaires, il céda et commença à chanter comme un oiseau.

Il était venu chercher la statue, les 4 coffres et les 7 rouleaux de papyrus pour le compte de son père et pour les livrer à Héléna d'Argos. Les parchemins provenaient d'une tombe proche de Memphis d'où prias, serviteur d'Héléna, les avait ramenés. Il fut ensuite interrogé sur le meurtre d'une certaine Cécilia. Il avoua être l'auteur du meurtre: Cécilia aurait été l'amante de Crispus, le fils de l'empereur, à qui celui ci aurait imprudemment donné un anneau. Celle-ci refusant de le restituer, elle aurait été assassiné afin de récupérer l'anneau.

On parla ensuite du meurtre de Crispus cette même nuit et il mentionna avoir entendu la jeune Démétria s'être gaussée de Marcus qu'elle avait si facilement manipulé. Héléna, Démétria et Prias étaient actuellement sur un navire affrété par son père et ils attendaient qu'il vienne livrer les objets entreposés dans l'entrepôt. Apeuré des représailles qu'il pourrait subir s'il parlait trop, il refusa de répondre à nos questions désormais pressantes sur Héléna. Alors qu'il allait à nouveau céder, une lueur bleue apparut soudain devant lui et lui brisa la nuque avant de disparaître.

Sans preuve tangibles, le Dominus prit néanmoins la décision d'alerter le centurion Sabinus Maximus de la garde pérégrine, qui nous avait mis en garde plus tôt dans la soirée contre les gens d'Argos, et de divulguer le complot fomenté par Héléna par l'intermédiaire d'une lettre signée de Rufus Gaius Furius. De manière inespérée, le centurion fit donner l'assaut au navire ou se cachaient Héléna et ses sbires et découvrit suffisamment de preuves d'un complot pour faire ensuite innocenter le cousin Marcus. Héléna, Démétria et Prias réussirent néanmoins à s'enfuir.

L'examen plus approfondi des objets confisqués à la faction d'Héléna permit de découvrir un corps momifié à l'intérieur de la statue. Celui ci semblait avoir été tué d'un pieu dans le cœur. Chose bizarre, le pieu était recouvert de symboles. Les parchemins mirent en avant la légende de Tumuzid, fils de Sin, dont Prias semblait avoir pillé le tombeau.

Je décidais d'aller à la recherche du tombeau près de Memphis quelques jours plus tard afin de voir s'il était possible d'en apprendre plus. Memphis elle même avait connu de meilleurs jours et était désormais contrôlée par les corporatios, tandis que le clergé égyptique continuait tant bien que mal de célébrer les anciens rites. Après quelques semaines de recherches, je parvenais à retrouver le tombeau: De nombreuses plumes d'Ibis, telles que décrites dans le parchemin, jonchaient le sol, mais très peu de choses avaient été laissées intactes par Prias. Je pus néanmoins sauver les plans d'un grand monastère où d'un grand temple apparemment situé en Nubie et faire la copie de parties de fresques que le temps et les éléments avaient épargné.

Entre temps, un message arriva de Rome qui invitait le Dominus à se rendre à Rome pour célébrer le mariage d'Aéria. Il fut décidé que Aulus et Marcus seraient également du voyage: Marcus pour être jugé, et Aulus très certainement pour lui tenir compagnie. Il y eu cependant suffisamment de temps avant leur départ pour que le Cousin Carolus, un commerçant florissant et vocal, arrange les fiançailles du cousin Aulus avec la jeune sœur du Dominus des Corvii. Le geste sembla apaiser la fureur de celui ci et les fiançailles furent célébrées avant le départ d'Aulus pour Rome. Le préfet d'Alexandrie fut rappelé à Rome, de même que son fidèle centurion Gracchus. Un nouveau préfet, Cornelius Paulus Bellus, fut nommé à Alexandrie. Il arriva à Alexandrie avec son fidèle conseiller, Mariklès Pantaïmon, et de sa nouvelle femme, l'ancienne épouse du précédent préfet, Aurelia Augusta Messalina.

Lorsque je rentrai enfin à Alexandrie, Théophilus, Marcus, Aulus et Aéria voguaient déjà vers Rome pour les célébrations...


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Histoire de Tarquinius Empty La latifundia des Rufii - Ière partie

Message  pierre Lun 13 Juil 2009 - 16:25

[séance du 21/02/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

Fin Décembre 325.

Depuis mon retour de Memphis, et la Domus étant nettement plus calme malgré les remous des déclarations de Marcus sur l'affranchissement de tous les esclaves, je pouvais vaquer sereinement à mes occupations: visiter la ville et les merveilles qu'elle renferme et étudier de nombreuses journées à la bibliothèque sans guère être dérangé. Ma routine continua ainsi jusqu'à l'approche du solstice d'hiver, quand les activités de tous sont altérées par les différentes célébrations...

Numérius, désormais Advocatus Secundus en l'absence du Dominus, nous informa un matin que nous avions été invités par le Tribun militaire Rufus Marcus Furius à venir sur les terres de sa latifundia pour y dîner. Ne pouvant y aller seul, Carolus et moi devions y aller avec lui afin de ne pas froisser notre hôte. La question nous taraudait de savoir si cela avait quelque chose à voir avec la mort récente de son fils aîné Gaius.

Les Rufii, qui à l'origine étaient une famille de poissonniers, font partie depuis 2 siècles de la patris d'Alexandrie. Rufus Marcus Furius, qui a le rang de préfet, est le tribun militaire d'Alexandrie et cette fonction revient désormais traditionnellement au Dominus des Rufii. La famille n'est pas pauvre: En dehors de leur latifundia à l'ouest du lac Maréotis, qui fait pendant à la latifundia d'Aérius de l'autre côté du lac, la famille détient aujourd'hui environ 1/5 du quartier Rakhotis.

La villa des Rufii était un vaisseau d'ivoire sis sur un promontoire qui surplombait les environs. Le chemin pour y accéder, bordé d'une haie d'arbustes, passait en bordure des marais, et on voyait partant du jardin de la villa un canal de marbre blanc s'enfoncer dans ceux ci. L'entrée sur le domaine se faisait près d'une vieille tour décrépite, vestige d'un temps révolu. Le chemin remontait ensuite vers la villa en passant non loin de 6 bassins piscicoles, l'un étant à l'écart des autres, et permettait d'admirer le parc, qui malgré son apparence sauvage réussie était une création humaine.

Des notre arrivée, nous constations que l'atmosphère n'était définitivement pas à la fête chez les Rufii, et qu'il y régnait même une activité fébrile. Le tribun Marcus, un homme fier mais visiblement atteint par le poids des années et affaibli par la maladie, nous accueilli avec sa femme Paulina, une femme d'un certain âge mais dégageant un grand charisme, sur le perron de sa villa.

Il nous souhaita la bienvenue sur son domaine et nous remercia d'être venu. Il nous appris ensuite la raison de son invitation: L'enquête sur la mort de son fils Gaius piétinait, et connaissant l'intégrité de notre famille il souhaitait solliciter notre aide pour réaliser une enquête auprès du personnel de nos entrepôts: Le corps de Gaius avait été trouvé près de ceux ci peut être quelqu'un avait-il vu quelque chose. Numérius accéda à sa demande et le tribun nous remercia, puis s'excusa et nous donna rendez vous au dîner.

Sa femme Paulina nous proposa de découvrir l'extérieur de la villa et les jardins, que Pallas, ancien esclave affranchi de l'empereur Claude, architecte renommé dans tout l'empire, avait réalisés. Pallas était d'ailleurs présent actuellement et travaillait encore à terminer les jardins. En dehors de ceux ci, le péristyle de la domus, dédié à Nephtis, (par une représentation de Nephtis, épouse de Seth, indiquant à Isis où se trouve un morceau d'Osiris), et une mosaïque représentant des tritons dans l'Atrium étaient particulièrement remarquables.

Sentant que décidément il se passait quelque chose d'étrange, Numérius s'enquit de la santé du tribun auprès de sa femme. Celle ci nous expliqua que malheureusement nous arrivions à un triste moment pour la famille: l'on venait en effet de découvrir le corps sans vie du second fils du tribun, Atticus, près du bassin aux murènes, et que sa mort, aux circonstances encore troubles, avait beaucoup affecté le tribun, surtout après la mort récente de son premier fils. Les autorités étaient désormais attendues pour l'enquête officielle.

Numérius présenta nos condoléances à la domina puis lui demanda si elle souhaitait que nous fassions une enquête informelle avant l'arrivée des autorités. La domina accepta l'offre de Numérius, ayant entendu de bonnes choses sur notre famille de la Domina Messalina.

Arrivés auprès du bassin, Numérius et Carolus s'intéressèrent au corps, dont un bras avait été mangé par les murènes. Les sandales d'Atticus étaient propres, ce qui tendait à montrer que celui ci ne s'était pas approché du bassin, qui était entouré d'une bande boueuse. Sur son corps, on pouvait remarquer un bleu sous l'une de ses rotules; peut être la marque d'un coup qui l'aurait fait chuter vers le bassin. La trace d'une main droite sur la rambarde semblait suggérer qu'il s'y était retenu. Mais à cet endroit se trouvait une substance verdâtre, qui s'avéra être un mélange à base de pavot, dont le toucher entraînait engourdissement et vertiges. Ses effets incapacitants auraient prévenu Atticus de retirer son bras du bassin, et les murènes auraient eu l'occasion de faire ce qu'on attendait d'elles...

Un peu à l'écart du bassin, je remarquais un esclave qui semblait observer la scène. Il ne me vit pas m'approcher et fut surpris lorsque je lui demandais son nom. Il s'agissait de Démétrius, maître des bassins, qui s'inquiétait pour ses murènes tachetées, pour lesquelles la viande humaine n'était pas bonne. Il ne semblait avoir rien vu et n'était guère bavard, tout juste concédait-il que la présence d'Atticus à cet endroit était inhabituelle. Je repartais vers le bassin sans avoir pu en tirer grand chose.

Kafran pris ma suite et sa position d'esclave lui permit d'apprendre nettement plus de choses sur ce sur le domaine et sur ces habitants et ce qui s'y était passé ce jour là. En parlant avec Démétrius, Kafran appris qu'Atticus était marié à Héléna mais que ce mariage n'était pas heureux: Héléna ne semblait guère aimer son époux et lui rendait la vie impossible, n'appréciant guère la vie au domaine dont Atticus était l'administrateur. Il décrit ensuite l'unique fils restant du Dominus, Plotius, comme un jeune homme dérangé qui s'occupait des oiseaux du marais. La Domina Paulina protégeait néanmoins son fils et celui ci faisait ce que bon lui semblait.

Par ailleurs, Démétrius avait noté le matin que quelqu'un avait nourri les chiens qui protégeaient la propriété à sa place, ce qui n'arrivait jamais. Ceux ci avaient été anormalement calmes, et en se rendant près de leur enclos, Kafran pût trouver des restes de poulet drogué: Les chiens pouvant renifler tous ceux qui approchaient du domaine par la route et étant bruyants, il semblait que quelqu'un ait voulu faire une entrée discrète sur le domaine ce matin là.

Nous remontions pendant ce temps vers la Villa, où nous rejoignions le Dominus Marcus accompagné d'un homme que nous n'avions pas encore vus. Numérius confia au Dominus Marcus que la mort de son fils Atticus semblait fort suspicieuse et lui exposa les éléments qui nous amenaient à cette conclusion. L'homme à son côté exprima alors ouvertement le peu de crédit qu'il apportait à celle ci, surtout parce qu'elles étaient exposées par 'un juif issu d'une famille de pleutres'.

Il s'agissait d'un décurion de la légion nommé Fabricius, un homme passé la trentaine qui devait se marier avec la jeune fille du Dominus Marcus, Naévia. Après quelques échanges d'amabilités supplémentaires, le sang de Carolus ne fit qu'un tour et il se présenta comme triérarque au décurion Fabricius qui finit par s'excuser de mauvaise grâce devant un supérieur. Le Dominus Marcus termina l'échange en remettant Fabricius à sa place et nous convia à aller dîner.

Nous croisions dans le couloir la femme d'Atticus, Aurélia Héléna qui pleura devant le tribun son mari disparu. Cette arrivée nous surprit comme le tribun, Héléna étant censée être en voyage à Cyrène. Elle dit en être revenue aujourd'hui même et avoir appris à Alexandrie la mort de son mari. Là encore cette déclaration était surprenante: la nouvelle de la mort d'Atticus n'ayant été envoyée à Alexandrie que quelques heures plus tôt, elle avait fait très vite.

Nous passions ensuite au dîner, où de fins mets nous furent servis, accompagnés de vins fin dont un des meilleurs crus italiens: Les Rufii nous recevaient décidément d'excellente façon. La conversation fut anodine et le repas ne dura évidement guère au vu des circonstances. Le tribun demanda à Numérius de bien vouloir lui accorder quelques instants afin d'évoquer une affaire avec lui et si possible d'avoir quelqu'un de versé en droit également. J'accompagnais donc Numérius et le tribun dans le bureau de ce dernier.

Là, après nous avoir informé du caractère terminal de sa maladie et de sa mort prochaine, il nous prit comme témoins pour son nouveau testament en nous précisant que le préfet avait été prévenu de l'existence de ce nouveau testament, à défaut de son contenu. L'essentiel allait à son fils Plotius que nous n'avions pas encore rencontré. Pour le reste, 200000 sesterces au décurion Lucius Fabricius lorsqu'il aurait eu 2 enfants avec sa fille Naévia. Il affranchissait par ailleurs 2 de ses esclaves: Démétrius et Sylvius, auquel il léguait respectivement 10000 et 500000 sesterces. Le tribun remit le parchemin testamentaire à Numérius puis nous remercia.


Dernière édition par pierre le Dim 24 Jan 2010 - 22:23, édité 2 fois
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Message  pierre Lun 13 Juil 2009 - 16:26

[séance du 21/02/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

Pendant ce temps là, Carolus avait rencontré Pallas l'architecte en se promenant et commença à discuter avec lui sur les événements de la journée. Il dit ne rien avoir vu du drame qui s'était déroulé près du bassin au murènes mais que se levant tôt, il avait néanmoins noté plusieurs choses pendant cette matinée là: tôt le matin, alors que la maisonnée dormait encore, il avait remarqué une jeune nubienne se dirigeant vers le village des esclaves qui semblait venir du chemin d'Anubis qui permettait d'arriver discrètement sur le domaine. Plus tard, il avait également remarqué l'arrivée d'Alexandrie de dame Héléna par le chemin principal, sauf qu'elle avait utilisé le petit chemin caché derrière les buissons qui permettaient d'arriver plus discrètement à la Villa. Enfin, peu après, il avait remarqué Plotius qui se dirigeait vers le chemin d'Anubis, d'où il revenait peu après.

Kafran nous trouva Numérius et moi à la sortie du bureau du tribun et nous informa que Démétrius lui avait dit qu'il avait quelque chose d'intéressant à nous montrer pour quelques sesterces. Nous le retrouvions donc Numérius et Moi à l'extérieur de la villa puis nous suivions un petit chemin qui menait jusqu'au village des esclaves non loin de là. Nous y rencontrions d'abord le père de Démétrius, qui terminait une cérémonie aux anciens dieux pour le solstice. Celui ci nous emmena alors voir une vieille femme dans un coin du village.

La vieille femme, Tora, qui était aveugle et quasi infirme mais dont les traits laissaient deviner qu'elle avait été une beauté autrefois, nous raconta son histoire. Elle avait été capturée jeune, lors d'une bataille contre l'empire romain perdue par son peuple. Elle était alors la jeune fille d'un prince allamand. Le tribun l'avait ramené de cette campagne comme trophée de guerre et avait fait d'elle son esclave. Elle vivait ici depuis de nombreuses années, et voyait parfois le tribun quand celui ci en avait l'envie. Il lui avait d'ailleurs fait un enfant qu'elle appelait Lug, sans vouloir le nommer de son nom romain. Elle ne vivait désormais plus que par la haine du tribun dont elle espérait la mort et ne s'inquiétait guère que pour son fils.

Après cette découverte et une fois revenus à la villa (après une étrange rencontre dans l'obscurité avec qui nous supposions être le fils de Tora qui s'interrogeait sur la raison de notre visite auprès de sa mère), nous croisions Carolus qui nous dit avoir suivi des traces discrètes qui partaient du bassin vers la vieille tour de guet qu'il avait remarqué plus tôt. Il avait trouvé un chemin derrière celle ci mais avait du revenir chercher de quoi s'éclairer afin de pouvoir explorer plus avant. Nous décidions de l'accompagner et la lumière nous permit d'éclairer un chemin qui descendait abruptement en contrebas de la tour, au niveau du marais. Là, l'entrée d'une cache souterraine avait été récemment mise à jour.

En entrant dans la petite pièce, qui semblait être un vieux temple, nous découvrions que celle ci avait été murée avec soin avant d'être récemment réouverte. Sur les murs, on pouvait deviner ce qu'il restait d'écritures égyptiennes qui avaient été consciencieusement détruites, absolument rien n'était visible. A l'opposé de l'entrée se trouvait un sarcophage de pierre que quelqu'un avait essayé d'ouvrir mais dont le couvercle était trop lourd. Le couvercle bascula cependant sans peine sous nos efforts conjugués.

A l'intérieur nous attendait un magnifique sarcophage en or. Les parois internes du sarcophage en pierre était vierge de toute inscription et le sarcophage en or ne nous en apprenait guère plus. Ne pouvant se résoudre à laisser le sarcophage sans en savoir plus sachant que quelqu'un cherchait visiblement à le récupérer, Carolus et moi décidions de briser les sceaux qui maintenaient le sarcophage fermé afin de voir ce qu'il contenait tandis que Numérius, ayant probablement des scrupules à ouvrir cette sépulture, préférait repartir vers la tour de guet.

A peine le premier sceau brisé que les trois autres disparurent dans la même lumière bleutée et que le plafond se mit à trembler. Nous quittions alors précipitamment la pièce pour voir une paroi tomber du plafond et couper la pièce en deux, bloquant l'accès au sarcophage. Je restais quelques instants avec Carolus à regarder la pièce maintenant coupée en son milieu par la nouvelle paroi.

C'est alors que retentit un cri aigu d'une jeune fille et nous pensions immédiatement à Psécas, restée à nous attendre près de la tour. Je commençais alors à remonter le chemin avec Carolus et Kafran lorsqu'un nouveau cri perçant sortit de la bouche de Numérius, qui était un peu devant nous. Nous arrivions rapidement à l'endroit où ils étaient tous deux et je m'approchais de Numérius et Psécas, tous deux blessés, tandis que Carolus se mettait à poursuivre une forme noire à peine discernable qui s'éloignait vers la tour.

Je tentais alors de panser Numérius, grièvement blessé au torse, et du m'y reprendre à deux fois avant d'arriver à arrêter le flot de sang qui s'échappait de la blessure béante qu'il avait reçu. J'y étais à peine parvenu que j'entendais cette fois Carolus pousser un cri de douleur et levant la tête je constatait que Kafran, encore présent quelque instants plus tôt, avait déguerpit. Je me relevais et commençais à courir vers le marais et je sentais rapidement une présence derrière moi. J'esquivais un coup et m'enfonçait dans le marais afin d'échapper à notre agresseur qui finit par arrêter sa poursuite.

Lorsque je me retournais, hors d'haleine, j'étais seul et sans point de repère dans le marais. Je partais alors dans une direction pour essayer d'en sortir. Au bout de quelques heures, je retombais sur la route qui menait à la latifundia des Rufii et je retournais dans cette direction.

Arrivé là-bas, je rencontrais dame Héléna en entrant dans la Villa et je lui demandais de me conduire au Dominus Marcus car mes cousins et moi même avions été agressés aux abords de la Villa. Dans son bureau, nous découvrions le Dominus gisant dans une marre de sang sur son bureau, une dague plantée dans la nuque. Je décidais de réveiller la maisonnée et j'envoyais Héléna mander les gardes. La Domina Paulina me rejoint dans le bureau quelques minutes plus tard, suivie de son fils Plotius que je voyais pour la première fois: Il s'agissait d'une jeune homme frêle à l'air perdu, voire idiot, qui était de toute évidence dépassé par les événements.

Je lui annonçait que comme l'avait désiré son père il était désormais le nouveau Dominus des Rufii. Je les mettais également en garde contre Héléna qui avait de toute évidence quelque chose à cacher. Enfin je leur demandais quelques gardes afin de m'accompagner à l'endroit près de la vieille tour de guet où mes cousins et moi avions été agressés, requête à laquelle la domina accéda.

Sur place, je retrouvais le corps de Psécas, évanouie mais sans la moindre trace des blessures graves qu'elle avait reçues plus tôt, mais ne pouvais trouver d'autres traces de mes cousins que les marques sanglantes que les saignements de leurs blessures avaient laissés. Leurs corps étaient introuvables, tout juste pouvait on voir que leurs corps avaient été traînés jusqu'au marais.

De retour à la Villa avec la jeune Psécas, je conférais rapidement avec Dame Paulina et décidais de repartir à Alexandrie accompagné de quelques gardes pour prévenir les autorités, tandis qu'elle m'assurait qu'elle lancerait des recherches dans les marais dès le matin pour essayer de retrouver la trace de mes cousins.

Arrivé à Alexandrie, je faisais envoyer un message aux autorités puis m'écroulais de fatigue. Dès le lendemain, je faisais envoyer des pigeons aux familles de mes deux cousins disparus en leur racontant les événements et les faibles chances de revoir leurs proches vivants. J'envoyais également un message au Dominus à Rome pour l'informer des faits et essayait de faire en sorte que la situation ne dégénère pas à la Domus.

Enfin j'obtenais une audience auprès de Dame Messalina et lui annonçait l'agression et la disparition de mes deux cousins. Je lui contais de manière succincte les faits, et mon récit l'inquiéta visiblement, tandis que le centurion Maximus de la garde pérégrine contenait à peine sa rage devant ces nouvelles. Très rapidement, la garde pérégrine fut déployée autour de la Domus en réaction à cette agression.

Quelques jours plus tard, des nouvelles arrivaient de la Latifundia des Rufii: Les recherches pour retrouver mes cousins n'avaient rien donné. Par ailleurs, le frêle Plotius avait pris comme première décision d'adopter dans la famille Rufus son demi-frère de sang Sylvius, et avait signifié son congé à sa belle sœur Héléna. Sa fragile santé n'avait malheureusement pas supporté ses nouvelles responsabilités de Dominus et il s'était éteint quelques nuits après. Son frère Sylvius lui succédait donc comme Dominus des Rufii, et le préfet d'Alexandrie le nomma aussitôt tribun militaire en remplacement de son père.

7 jours après sa disparition, Numérius, à bout de force, exsangue, sortit du marais ou il avait erré de nombreux jours. Il ne restait rien à l'endroit où j'avais constaté une blessure béante la nuit de sa disparition, et après qu'il eu repris des forces, il s'avéra qu'il se souvenait seulement d'avoir erré dans les marais de nombreux jours avant de s'en sortir, mais ne se souvenait de rien après avoir été blessé cette nuit là...
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Message  pierre Sam 12 Déc 2009 - 23:47

[séance du 14/03/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

23 Janvier 326.

Après le retour de Numérius, la vie avait repris son cours habituel, mais pas pour très longtemps. Nous apprenions quelques jours plus tard qu'un drame avait eu lieu à Rome. Nos cousins Théophilus et Aéria avaient été retrouvés mort tandis que Marcus avait lui disparu sans laisser de traces. Quelques jours après, une galère ramenait Aulus de Rome, mais celui ci ne nous en appris guère plus sur les circonstances de ces morts...

Peu après, nous recevions la visite du triérarque Lucius Calvinus Falcus, arrivé tout droit d'Andrinople avec de nombreux gardes, mandé officiellement par le beau père de Carolus pour enquêter sur la disparition de celui-ci. Numérius le reçu cordialement et lui accorda licence de mener son enquête sur la Domus comme il l'entendait.

plus tard ce soir là, alors que la domus était assoupie, l'édile du quartier Epsilon, Antinoos Euschyllos, arriva et demanda à ce qu'on réveille Numérius pour une affaire délicate. La légère agitation qui suivit me réveilla et je me trouvais bientôt à assister à l'entrevue de l'édile avec Numérius. Celui-ci, visiblement embarrassé d'avoir affaire à des patriciens, nous indiqua qu'un corps avait été retrouvé flottant près de l'Heptastadion, et qu'il aurait aimé que nous venions immédiatement car celui ci avait en sa possession un objet appartenant à notre famille: une tugra sertie d'un rubis qui l'identifiait comme celle de Jérusalem. Intrigués, nous nous préparions rapidement pour suivre l'édile et ses gardes.

Nous nous rendions alors directement jusqu'à sa Domus, près des quais, où celui ci nous mena ensuite jusqu'à une petite pièce dans ses sous-sols. Là une surprise nous attendait: Le corps retrouvé était sans nul doute celui de l'ancien Dominus Augustus, censé être mort depuis quelques mois déjà, mais le corps lui apparaissait en très bon état; il semblait même mort depuis peu! Une fois le corps nettoyé, nous l'examinions alors avec attention. Il avait été vidé de son sang. Sur son épaule se trouvaient 2 tatouages, l'un inscrit SPQRVIII, un tatouage de légionnaire plus utilisé depuis 280 ans, accompagné d'une inscription 'Semper Fidelis'. Ensuite une coloration noire au niveau de la bouche attira notre attention. On pouvait également y distinguer une odeur particulière, vite identifiée: soit de l'adatura stramonium, soit de la belladone, deux plantes cousines ayant la même odeur et étant toutes deux toxiques.

L'examen permit également de recouvrer un petite croix chrétienne en or avec une fine ciselure de rose rouge dans la gorge. La croix est marquée d'un poinçon en forme de croix qui dénote son origine religieuse, et également d'un triangle, signature des joailliers juifs de Jérusalem au temps du christ qui témoigne de son âge ancien. Elle avait néanmoins été très bien entretenue avec une huile spéciale fabriquée uniquement à Jérusalem. La tugra sur laquelle sa main était refermée ressemblait en tout points à celle de Jérusalem, mais on pouvait distinguer sur sa partie en bronze de petites inscriptions indéchiffrables qui ressemblaient à une écriture enfantine. Le bracelet retrouvé au poignet portait lui un symbole gaulois représentant les Fomoroï, créatures des abysses vaincues par le dieu soleil et était marqué par la lettre J.

Alors que nous terminions notre examen, le capitaine des gardes se mit à chuchoter à l'oreille de l'édile. Celui ci lui dit alors de nous répéter la chose. Le capitaine des gardes, un dénommé Yacup, avait assisté à notre examen et nos découvertes lui avaient remémoré le meurtre d'un autre patricien quelques années auparavant. Le meurtre en question s'était passé vers la fin de l'année 312. Le corps sans vie du jeune Cornelius Marcus avait été retrouvé dans un étang du jardin de leur Domus. Les circonstances de la mort, jamais élucidées, étaient très similaires à celle d'Augustus aujourd'hui et c'est ce détail qui avait rappelé ce meurtre à Yacup.

C'était l'époque juste après la défaite de Maxentus à Pontus Milvius dont les Cornelii étaient des partisans. Le jeune Marcus venait d'arriver à Alexandrie avec sa femme et sa toute jeune fille et recherchait son frère aîné qui devait s'y trouver ainsi qu'un certain Augustus. Il n'y avait aucun autre Cornelius de connu à Alexandrie à ce moment là. Le meurtre avait eu lieu peu après son arrivée à Alexandrie à la Domus qu'il occupait, aujourd'hui connue pour être la Domus du sénateur Aurelius Publius Status, et on n'avait pas revu ni sa femme ni sa fille après celui-ci, elles avaient complètement disparues.

Sans témoins ni indices, l'enquête n'avait évidement pas abouti et était tombée dans l'oubli. Nous demandions alors si le rapport de l'enquête était toujours disponible et, après l'accord de l'édile, Yacup partit le chercher. Celui ci ne contenait rien de plus en dehors du rapport détaillé d'autopsie du corps, réalisé par un certain Michel Sévy. Le rapport avait une troublante similitude avec le corps devant nous: l'empoisonnement à la belladone. Nous demandions si ce légiste était toujours en ville, et l'édile nous informa que ce serait lui qui réaliserait l'autopsie du corps du Dominus Augustus si une enquête officielle était bien ouverte. Numérius donna son assentiment à Antinoos, visiblement satisfait de son choix, et demanda à ce que nous puissions rencontrer Michel Sévy le lendemain après son autopsie. Nous rentrions ensuite à la Domus pour terminer la nuit.

Le lendemain, je profitais d'un moment seul avec Paris pour lui demander s'il se souvenait de la visite à la Domus de Cornelius Marcus. Le regard de Paris s'illumina et il se mit à me conter ce qui pour lui était visiblement un bon souvenir. Il se rappelait en effet de Cornelius Marcus. Celui ci avait conclu à l'époque un marché avec le Dominus Augustus dont il ne connaissait pas les termes mais la famille s'en était retrouvé 50000 sesterces plus riche. Des sesterces à l'effigie de Maxentus dont Paris avait conservé un exemplaire en souvenir. Il s'en souvenait d'autant plus que le Dominus Augustus avait eu à ce sujet une violente altercation avec son fils Aérius et que celui ci avait décidé de se retirer définitivement à la Latifundia à la suite de celle ci. Le jeune Cornelius avait été retrouvé mort peu après et sa femme et sa fille avaient elles disparues. Maintenant qu'il y repensait, la jeune Alta était également née à ce moment là, alors que personne ne lui avait mentionné la grossesse de Numéria Valeria...

Plus tard, je retrouvais Numérius en compagnie d'Aulus et d'Adriel et leur rapportait ce que Paris m'avait conté, en omettant ses doutes sur la jeune Alta. Nous décidions alors d'aller rencontrer Aérius à la Latifundia pour essayer d'en apprendre plus à ce sujet. Aulus semblait particulièrement remonté à ce sujet, chose parfaitement compréhensible vu que l'on parlait de l'assassinat de son jeune frère et du fait que l'ancien Dominus, qui l'avait pourtant adopté, semblait avoir passé un marché de dupes avec son frère cadet.

A notre arrivée à celle-ci, Aérius nous accueillit en s'étonnant de l'absence de sa fille. Numérius, décontenancé, se rendit compte qu'Aérius n'avait pas été prévenu de la mort récente de sa fille, et dut le lui annoncer en relatant les maigres détails que nous avions sur les évènements de Rome. Aérius semblait surpris des nouvelles de Numérius. Alors que la conversation continuait, je remarquais sur le côté de la villa la jeune Alta sortant de la chapelle construite sous celle-ci. Cette vision de la jeune fille, le regard serein, probablement en train de réciter une prière, me remplit d'une grande paix et je perdais bientôt le fil de la conversation avant de me rendre compte plus tard qu'il était déjà temps que nous rentrions à Alexandrie. Tout juste remarquais je en partant que l'arche par laquelle on accédait à la cour de la villa portait un symbole d'Aton.

Le chemin du retour fut l'occasion de constater que dans les champs autour de nous le blé serait bientôt prêts à être récoltés, chose assez incongrue fin janvier. Dès notre retour à Alexandrie cependant, une affaire plus pressante s'imposa à nous. Profitant d'avoir les mains libres pendant notre absence, le triérarque Falcus avait interrogé différents serviteurs sur la Domus et avait fini par apprendre que Carolus avait eu maille à partir avec Hécube. Alors que nous arrivions, il avait finalement mis la main sur celle ci qui essayait de quitter la Domus et avait commencé immédiatement à l'interroger à son tour.

Voyant que cette nuit là aussi risquait d'être longue, et n'ayant guère le goût après notre excursion jusqu'à la latifundia à écouter à nouveau les divagations d'Hécube, je décidais de m'éclipser et de me retirer dans mes quartiers, heureusement situé à l'écart de tout ce raffut.


Dernière édition par pierre le Dim 24 Jan 2010 - 22:22, édité 1 fois
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Message  pierre Dim 10 Jan 2010 - 17:14

[séance du 06/06/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

25 Janvier 326.

La routine à la Domus avait déjà été quelque peu perturbée par l'arrivée du triérarque Falcus et des gardes qui l'accompagnaient. Ce matin là, Numérius allait devoir traiter avec une source de distraction supplémentaire. Tout juste rentré de Cyrène, notre cousin Primus avait été dès son retour dépêché par son père pour aider à enquêter sur la découverte du corps de l'ancien dominus. La rencontre des deux hommes et les manières très directes de chacun d'eux ne fit rien pour ramener la tranquillité sur la Domus ce jour là...

Numérius, peu enclin à entretenir le très direct Primus, le mit brièvement au courant de l'essentiel des éléments et lui donna licence d'enquêter lui aussi sur cette affaire, et le dirigea vers Aulus pour de plus amples informations, sachant pertinemment qu'Aulus avait quitté la Domus plus tôt ce matin là. N'étant moi non plus guère tenté pour entretenir Primus, je m'éclipsais rapidement pour continuer mes recherches à la bibliothèque.

Je rentrais en fin d'après midi après une journée de recherches infructueuses. La bibliothèque avait été consciencieusement vidée de tout ouvrage faisant référence au culte d'Aton, ils étaient aujourd'hui probablement stockés hors d'atteinte derrière les portes d'ébène. Je me rendais compte en rentrant à la Domus que mes cousins avaient eu plus de réussite dans leurs entreprises.

Numérius avait été consulter l'un des meilleurs joailliers juif à propos de la tugra et de la croix. Sur la tugra celui ci avait reconnu dans les petits symboles d'apparence enfantine une Kamasha: Une ancienne malédiction d'un dieu dévoreur siégeant auprès d'Osiris avec laquelle Ramsès III aurait notamment maudit les juifs en son temps. Pour la croix elle même, il avait confirmé nos premières observations mais c'était sur l'huile qui avait été utilisée pour l'entretenir qu'il nous apprit quelque chose. L'huile n'était effectivement fabriquée qu'à Rome et Jérusalem, mais à Alexandrie on ne pouvait s'adresser que chez les Laevinii et les Faltos pour en obtenir.

Les Faltos, une jeune branche des Valerii, étaient partis précipitamment d'Alexandrie environ 1 an auparavant dans des circonstances étranges. La rumeur disant qu'ils auraient essayé de revenir sur un accord passé avec le préfet et que celui ci n'aurait guère apprécié. Après en avoir parlé avec Paris, nous en apprenions rapidement plus sur les Faltos... Le dominus Augustus leur avait prêté au moment de leur départ précipité de la ville la somme énorme de 100 000 sesterces à partir de sa cassette personnelle, prêt donc les Corvii se seraient portés garants. Les Corvii avaient depuis remboursé la moitié de cette somme et Paris pensait qu'en fait le prêt avait été intégralement remboursé car Augustus avait considéré la chose comme réglée. Paris se souvenait aussi qu'un deuxième prêt plus modeste avait été consenti aux Faltos, celui ci garanti par les Rufii, et il leur avait servi à payer des mercenaires pour leur sécurité au moment de quitter la ville. Les Faltos étaient aujourd'hui installés en crête.

Nos réflexions furent alors interrompues par le triérarque Falcus. Toujours à son enquête, celui ci avait fait réaliser l'inventaire de entrepôts de Carolus et y avait découvert des caisses non inventoriées. Il avait réalisé que celles ci appartenaient au frère de Carolus, Marcus, et venait s'enquérir auprès de Paris de ce qu'elles faisaient là. Paris n'était visiblement pas au courant de cette affaire mais il dépêcha un coursier prévenir l'associé de Marcus , un certain Ruben, que de la marchandise lui appartenant avait été retrouvé et qu'il pouvait venir à la Domus afin de la récupérer. Falcus allait l'attendre de pied ferme...

Peu après, Aulus rentrait à la Domus accompagné d'Adriel. Il avaient eu une journée bien remplie eux aussi mais ne rentraient pas les mains vides. Ils étaient retournés sur le lieu où les pilleurs d'ordures avaient retrouvé le corps du Dominus Augustus et après avoir exploré l'endroit minutieusement, ils avaient trouvé entre autres une perche métallique recouverte de symboles. Ils avaient ensuite été se renseigner avec succès pour en savoir plus sur celle ci.

A l'origine, c'était le cadeau fait par Alexandre à son général Lagos, père de Ptolémée, quand il fonda Alexandrie. Concrêtement, la perche était un transfert d'âme et les symboles la recouvrant étaient des symboles de magie et de mort. C'était disait-on une partie de la clé qui permettait d'ouvrir le tombeau de la Sema. C'était aussi et surtout le pilier central de la cour des rêves, l'artefact qui lui permettait d'exister et sa présence ici expliquait pourquoi personne n'était capable de contacter la cour des rèves.

Nous revenions ensuite dans l'Atrium après avoir dissimulé la perche quelque part sur la Domus et mettions Aulus et Adriel au courant des découvertes de Numérius. Alors que nous échangions entre nous, Ruben se fit annoncer et fut introduit dans l'Atrium, surprenant ainsi une partie de nos échanges. Ruben était visiblement intrigué en arrivant, il s'attendait visiblement à juste venir récupérer des caisses et non à une rencontre.

On pouvait reconnaître chez Ruben la même insouciance qui personnalisait tant Marcus, et malgré l'hostilité évidente de Falcus, Ruben semblait parfaitement à son aise. Il disait ne pas avoir été au courant pour les caisses, mais été bien content de pouvoir les récupérer. Il nous indiqua que son accord avec Marcus était que Ruben s'occupait des marchandises communes tandis que Marcus s'occupait de livres, parchemin et objets divers. Leur coopération durait depuis 6 ans environs et il savait que Marcus envoyait de la marchandise assez régulièrement chaque semaine. Il ne connaissait pas le détail des affaires de Marcus mais savait néanmoins qu'il avait été chargé par l'ancien Dominus Augustus de trouver des parchemins en persan et égyptique, concernant d'une part la création de Ra et d'autre part la trinité Babylonienne. Nous lui indiquions notre intérêt pour de tels parchemins s'il en trouvait en étudiant les papiers de Marcus. Par ailleurs, suite au décès de Marcus à Rome, nous lui indiquions qu'il faudrait voir avec Paris pour ce qui était de régler ses affaires avec Marcus... Après le départ de Ruben, nous reprenions notre conversation puis je décidais d'aller me reposer...

Je me réveillais soudain en pleine nuit avec un goût bizarre dans la bouche et la certitude d'une présence dans la pièce. Je roulais à terre alors que mon agresseur abattait son arme sur ma couche et me relevais rapidement puis me jetais à travers la fenêtre alors que l'arme s'abattait une nouvelle fois dans mon dos. Je commençais à courir tout en donnant l'alerte alors que mon agresseur sortait à son tour par la fenêtre quand je remarquais quelques pas devant moi une femme inconnue qui m'observait. Derrière moi, mon agresseur s'était entre-temps incliné servilement et avait planté son arme en terre. La femme me dit alors que j'avais réussi l'épreuve de la foi avant de disparaître ainsi que son serviteur, ne laissant que l'arme sur place alors que de l'aide approchait.

Choqué et je le remarquais maintenant légèrement blessé, je voyais quelques serviteurs de la Domus arriver, suivis bientôt de Adriel, Aulus, Falcus. Adriel m'aida à me relever tandis que Falcus donnait des ordres à ses hommes pour ne laisser sortir personne de la Domus. Alors que je commençais à expliquer ce qui s'était passé, sans toutefois mentionner la femme, Primus arriva et m'interrompit pour me demander ce qui s'était passé. Je l'invectivais alors quand un nouveau cri d'alarme retentit venant d'ailleurs qui interrompit la conversation. Primus partit alors de la Domus et fut bientôt arrêté par les hommes de Falcus qui refusaient de le laisser quitter les lieux. Primus commença à protester avec vigueur et immédiatement Falcus se dirigea vers la scène, prêt à s'occuper du cas de Primus. Nous les laissions à une conversation sans nul doute passionnante et partions pendant ce temps vers la source du cri...

Devant un ergastule, le corps sans vie d'Aérius gisait près d'un Numérius en état de choc, tenant dans sa main une dague ensanglantée, répétant tout bas la même phrase: « c'était un traitre ». Aulus ordonna immédiatement aux gardes et serviteurs de la Domus de commencer une battue, autant pour essayer d'arrêter quelqu'un que pour avoir le temps d'escamoter le corps d'Aérius et empêcher ainsi la rumeur de se propager. Près du corps d'Aérius, le trou qui contenait la perche trouvée plus tôt dans la journée par Aulus et Adriel avait été rouvert et la perche n'y était plus.

Peu dispos et légèrement blessé, je retournais vers ma couche où Adriel me prodigue quelques soins puis je me rendors. Ce n'est que le lendemain matin que j'apprendrais le reste des évènements de la nuit.

Avant le meurtre d'Aérius et mon agression, Falcus n'avait pas été inactif et avait découvert quelque chose de louche sur le port. En pleine nuit, il avait vu des caisses transportées depuis un entrepôt appartenant précédemment aux Faltos vers un navire. L'une d'elle était tombée à terre pendant le transport et un liquide argenté, probablement du vif argent, s'en était échappé. Un Nubien était alors sortit de l'entrepôt et avait donné les consignes pour gérer l'incident.

Pendant que les évènements se déroulaient à Alexandrie, un carnage se déroulait au même moment à la Latifundia. La femme d'Aérius ainsi que tous les serviteurs étaient exécutés, seule la petite Alta avait été retrouvée vivante, recroquevillée sur elle même et complètement choquée. Elle n'avait pas dit un mot depuis. Dans le pigeonnier récemment construit par Castor, les pigeons avaient été systématiquement vidés de leur sang. Le bureau d'Aérius avait lui aussi été pillé de tous ses parchemins et un coffret laqué que Primus avait ramené à son père de Cyrène le matin même était lui aussi manquant. Le choc de la découverte passé et comme il n'y avait que peu de témoins à la mort d'Aérius, il avait été décidé de transporter le corps d'Aérius à la Latifundia afin qu'il semble qu'il ait été tué pendant l'attaque qui s'était déroulé là-bas. La petite Alta avait été ramenée entre-temps à la Domus. L'alerte avait été donné une fois tout cela réglé afin qu'une enquête officielle ait lieu.


Dernière édition par pierre le Dim 24 Jan 2010 - 22:21, édité 1 fois
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Message  pierre Mer 13 Jan 2010 - 23:28

[séance du 20/06/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

26 janvier 326 et jours suivants.

Les quelques jours qui suivirent l'assassinat d'Aérius et le massacre de la Latifundia furent agités, comme prévisible après de tels évènements. Rapidement remis de mes légères blessures, je décidais d'aller inspecter la latifundia et ses dépendances afin de voir ce que je pourrais y trouver. Je ne découvrais rien de nouveau à la villa et aux petites fermes alentours, les esclaves n'ayant rien remarqué de particulier avant le carnage. Tout juste notais-je que le symbole d'Aton avait été brisé et que le blé qui semblait bientôt mûr quelques jours auparavant commençait à pourrir sur place.

Ce n'est qu'en rentrant de l'une des petites fermes vers Alexandrie par une route secondaire longeant le lac que je découvrais le petit temple dont un des esclaves d'une des petites fermes m'avait parlé. Aérius avait eu le projet de raser celui ci afin d'y construire un embarcadère, probablement pour transporter son grain plus facilement vers Alexandrie. Le temple était ancien et remontait probablement à Thoutmôsis III. Il était dédié à Nout et plus utilisé depuis longtemps, mais on pouvait voir immédiatement que quelqu'un était passé ici très récemment. Intrigué, je trouvais à l'intérieur que les murs avaient été grattés et le sol retourné, indiquant que s'il y avait eu quelque chose de caché ici, il avait probablement été trouvé. Chose étrange, on pouvait voir de nombreuses plumes de corbeaux sur le sol alors qu'aucun n'était visible dans le ciel. Quelqu'un en tout cas s'était donné bien du mal pour un si vieux temple.

De retour à la Domus, je rencontrais Bonus, désormais préfet evocati (préfet de Mars), qui rentrait enfin de Rome. Celui ci n'était guère loquace sur les circonstances des évènements là-bas et alors que nous échangions des banalités, Numérius arriva pour nous annoncer que d'ici quelques jours son beau frère, Ari Haswari Ibn Adiba, arriverait de Jérusalem avec notre cousin Laevinus Ipérius qui revenait de la lointaine Babylone après de très longues années passées là-bas. Ipérius était un demi frère de Carolus et Marcus. Paris m'apprendrait plus tard que c'était Augustus qui avait ordonné à Ipérius d'aller à Babylone et de ne pas en revenir. La mort de l'ancien Dominus lui était visiblement parvenue à Babylone et il avait décidé de rentrer.

Paris m'indiqua ensuite que la petite enquête sur Ruben menée par Castor et Orion progressait. Ruben ne semblait pas résider à une adresse fixe mais changer régulièrement l'endroit où il pouvait être trouvé, en général une Insulae vétuste du sud Epsilon. Il était très souvent accompagné d'une bande d'individus patibulaires dont on disait qu'ils étaient d'anciens gladiateurs chevronnés. Son nom fait partie de ceux qui comptent en sud Epsilon, encore que ses derniers temps on disait qu'il avait fort à faire avec un certain Magon.

Pour ce qui était de ses affaires, Ruben commerçait effectivement avec le sud de l'égypte et comme il l'avait affirmé ne commerçait pas de livres où d'objets saints, contrairement à Marcus. Il était par contre probable qu'il fasse un peu de contrebande. Il opérait une dizaine d'entrepôts à Alexandrie et on pouvait en conclure qu'il était riche. Ruben avait d'ailleurs rédigé un testamento qu'il avait déposé chez un advocatus connu: Canefer Lounephelon, l'édile du quartier royal. L'enquête avait été relativement rapide mais de son côté Ruben n'avait pas été inactif: Il nous contacta quelques jours après notre première rencontre pour nous informer que ses recherches dans les affaires de Marcus lui avait permis de retrouver un parchemin qui nous intéresserait sûrement. Il réclamait néanmoins la somme de 50 000 sesterces pour se départir de ce parchemin, somme qu'il faudrait un certain temps pour réunir même si nous décidions d'acheter ce parchemin.

La caravane arriva de Jérusalem comme annoncé le lendemain et Numérius reçut son beau frère Ari, un jeune homme à l'air énergique, et Ipérius, notre cousin revenant de la lointaine Alexandrie. Une soirée avait été préparée en l'honneur de leur arrivée. Ipérius était un petit homme repoussant avec une tête de fouine. Conscient de son effet sur les gens, il s'habillait de vêtements noirs particulièrement frustres qui renforçaient encore son apparence troublante. Peu de personnes se souvenaient de lui, mais il fut néanmoins accueillit courtoisement par Paris qui semblait désireux d'avoir une conversation avec lui. Ipérius semblait savoir de quoi il retournait car il évitait de se retrouver seul Paris et esquivait le sujet, non sans que Paris ait réussi malgré tout à évoquer une histoire de paiement. Ipérius quand à lui semblait déjà s'intéresser à établir ses affaires à Alexandrie. Il ne semblait pas être revenu de Babylone les mains vides et mentionna les Corvii comme des concurrents, ce qui ne manqua pas de susciter quelques interrogations. Ari quant à lui était aimable avec tous, même si quelque peu réservé. Je ne pus m'empêcher de penser cependant quand il parla avec Primus que ces deux là se connaissaient déjà.

J'étais plus tard approché par Théodora, la soeur de Théophilus, qui habitait dans le quartier Royal ainsi que le reste de ses frères et soeurs. Théodora était une forte femme, une vrai romaine, qui se disait aristotélicienne et chrétienne. Elle n'était pas encore mariée, chose probablement due à son fort caractère et ses manières hautaines. La probable élection à venir d'un nouveau Dominus semblait lui tenir à coeur, spécifiquement parce qu'elle semblait tenir Numérius pour responsable des évènements récents et qu'elle ne semblait pas souffrir les juifs. Elle semblait faire peu de cas des hommes de sa famille. Argontus, comme Théophilus, était un faible qui faisait confiance à l'Advocatus Secundus. Simonus, son autre frère n'était qu'un épicurien sans ambition ni cervelle et enfin son neveu Quartus, fils d'Argontus, n'était qu'un arriviste qui dieu merci était à Rome actuellement. Aulus étant ancien gladiateur et adopté ne saurait donc incarner les valeurs de notre famille. Elle s'était donc dit qu'un jeune Laevinus comme moi pourrait se faire élire et perpétuer la tradition familiale avec honneur, et qu'elle se chargeait d'obtenir le soutient de ses frères à cette fin. Je la remerciais de sa visite et la rassurais en l'informant que mon père m'avait envoyé à Alexandrie afin de veiller aux meilleurs intérêts de la famille et que j'agirais en conséquence.

La soirée ne continua pas tard dans la nuit, le voyage ayant été long pour certains. Une fois Ari et Ipérius partis, la tranquillité s'installa sur la Domus. Cela ne dura malheureusement pas. Des bruits retentirent plus tard, et une grande confusion s'ensuivit. Quelqu'un avait apparement dérobé à Ari une Torah sacrée qu'il avait amenée avec lui tandis que Numérius avait été manquant un moment lui aussi avant de réappparaître là où on ne l'attendait pas. Par chance, mes quartiers étaient plutôt éloignés de la commotion et je pus bientôt reprendre ma nuit.

Après quelques jours, Ipérius semblait s'être établit près du port pour conduire ses affaires et cherchait apparemment à louer un entrepôt. Bientôt cependant nous apprenions que la marchandise d'Ipérius avait été saisie par l'édile du quartier Epsilon. Paris, fatigué des esquives d'Ipérius, l'avait en effet dénoncé auprès de l'édile du quartier Epsilon comme commerçant illégalement et celui ci avait saisi la marchandise connaissant la réputation de Paris. Ipérius, pendant son long exil Babylonien, avait en effet omit de reverser à la famille la partie des bénéfices qu'il lui devait et que Paris lui réclamait aujourd'hui. L'affaire fut promptement réglée. Ipérius paya ce qu'il devait à la famille et Paris envoya un message à l'édile dissipant le malentendu. Curieusement, la somme était exactement celle réclamée par Ruben pour nous vendre le parchemin...

Autant que possible à l'écart de toute cette agitation, je passais l'essentiel de mon temps à la bibliothèque. N'avait-on pas pris tous les documents d'Aérius dans son bureau? Sur quoi Aérius travaillait-il donc? Je consultais donc la liste des ouvrages qu'il avait lui même consulté et me plongeait dans ceux ci. Aérius semblait s'intéresser à un sujet particulièrement: Etemenanki, aussi connue sous le nom de tour de Babel, et plus particulièrement aux récits de sa construction. L'Etemenanki de Babylone serait d'après ces ouvrages un copie d'une tour similaire dans le royaume de dieu. Après de fastidieuses recherches, comparant le contenu de ce qu'Aérius lisait et de ce qu'il laissait de côté, je concluais que ce qui intéressait Aérius c'était effectivement l'Etemenanki mais aussi L'Esagil, le temple de Marduk contrôlant l'accès à la tour proprement dite.

Parallèlement, je décidais de suivre une information donnée par Castor: je cherchais à en apprendre plus sur l'ordre du loup d'argent comme il me l'avait demandé. Les informations disponibles à la bibliothèque étaient très parcellaires mais je réussi à brosser une première image de celui ci. L'ordre du loup d'argent était un ordre fondé en 10 avant la naissance du christ et qui avait disparu en 10 après la naissance du christ. A l'époque, personne ne semblait vraiment savoir les buts de l'ordre, et il avait disparu sans que ça soit élucidé. En dehors de cela, le loup d'argent qui dévorait le soleil était le symbole représentant la déesse Nout, mais peut être était ce un hasard.

Je trouvais pendant mes recherches que les parchemins traitant de l'ordre étaient souvent rangés de manière inappropriée, ce qui les rendaient nettement plus difficiles à trouver. Trouvant la chose étrange, je constatais n'avoir pas été le seul à consulter ces ouvrages. Des recherches approfondies dans les registres et des demandes aux scribes me permirent de déterminer qu'une même personne, ressemblant à un romain converti au judaïsme, venait le soir pour faire des recherches à ce sujet et se cachaient derrière des noms de saints.

Quelques nuits de surveillance permirent cependant de constater que personne ne venait consulter ces parchemins quand bien même ils étaient effectivement empruntés: Certains scribes se cachaient derrière un mystérieux homme inexistant pour effectuer leurs recherches. 7 d'entre eux purent être identifiés après de longues nuit de surveillance. 4 d'entre eux, Octavius, Aristophos, Xouthos et Sigmarus, habitaient le quartier Broucheion, Laonicos habitait Epsilon nord, Doukhas le quartier royal et Leandrinos le quartier juif. Les 7 hommes et leurs familles avaient bonne réputation dans leur quartier, des citoyens charitables et proches des gens. Tous étaient également chrétiens, mais en dehors de cela les familles ne semblaient pas liées.

En creusant plus avant les registres, je remarquais que le Dominus Augustus avait interdit la consultation de ces parchemins pendant quasiment toute la durée de son mandat de Dominus. Plus étonnant encore, les noms de saints utilisés par les 7 scribes actuellement avaient été utilisés avant l'interdit, et remontaient très loin dans le temps: 10 avant la naissance du christ! Une rapide enquête confirmait que les familles de 7 scribes avaient vécu beaucoup plus modestement pendant l'interdit du Dominus Augustus. Les 7 scribes semblaient travailler pour quelqu'un... Peut être l'ordre du loup d'argent dont ils devaient couvrir les traces?


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Histoire de Tarquinius Empty Accusatio suppositi partus... IVème partie

Message  pierre Lun 18 Jan 2010 - 20:49

[séance du 18/07/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

14 mai 326.

Pendant que je continuais mes recherches à la bibliothèque, la vie reprit lentement son cours habituel à la Domus. On sut éventuellement qu'Aérius avait ordonné que son testament ne soit ouvert qu'au solstice d'hiver et que donc il nous faudrait attendre quasiment une année pour en connaître le contenu. Les mois qui suivirent apportèrent peu de nouvelles, l'enquête officielle sur la mort d'Aérius et le massacre de la Latifundia avait conclue, en l'absence de tout indice ou piste sérieuse, à une attaque de voleurs du delta. Le calme revenu, les pérégrins, qui depuis la disparition de Carolus avait été affectés à la protection de la Domus, avaient finalement levé la garde.

Primus, suffisamment remit de la perte de sa famille pour travailler, était retourné à la Latifundia pour organiser la remise en route du domaine. Sa jeune soeur Alta était par contre restée à la Domus, toujours muette depuis cette terrible nuit. Primus cependant bouillait d'une rage à peine contenue, et beaucoup d'entre nous s'inquiétaient de ce qu'il pourrait entreprendre. Une enquête rondement menée sur le jeune homme montrait que Primus avait eu à Alexandrie de très bonne relations avec les Ben Sholem, une influente famille juive qui avait subit quelque revers de fortune récemment, notamment la perte de leur siège au conseil des anciens de leur peuple. Ses relations avec les juifs semblaient s'être fortement dégradées depuis...

Les arriérés d'Ipérius avaient servi à payer Ruben, et celui ci honora le contrat en nous faisant délivrer le parchemin dont il nous avait parlé. Celui ci était dans un écrin de velours rouge et très bien conservé. J'étais là ce jour là à la Domus et c'est moi qui réceptionnais le parchemin. Celui ci était écrit en vieux grec, datant probablement du quatrième siècle avant la naissance du Christ. C'était une lettre d'une vieille femme mourante à sa fille confessant un moment tragique de sa vie.

“Chère fille,

Du sang, il n'y avait que du sang... Toutes les soeurs ont été massacrées par je ne sais quel monstre... J'ai fui quand j'ai vu ses yeux noirs me regarder... Je peux encore vous écrire cette lettre avant mon départ pour l'autre monde. Mon coeur sera enfin apaisé de ce malheur. Chacune des soeurs furent tuées par ce monstre, je n'étais à l'époque qu'une jeune servante et je dois peut être la vie à cela, leur sang coulait partout, sur les murs, sur les tentures... Je repartis alors vers Athènes en toute hâte pour survivre et refaire ma vie. Je crois qu'à cette époque, j'avais seulement croisé lors d'une de mes nuits de fuite un convoi Minoen allant route vers notre sanctuaire. Je tentais de les arrêter mais mon souffle était comme aspiré par ma peur et je ne pus que les voir partir.

Aujourd'hui tu as épousé un homme juste et bon. Mon âme est peut être donc sauvée et les anciens dieux pourraient se montrer un peu plus cléments pour une pauvre femme n'ayant pas demandé la justice. Puissent les dieux te couvrir d'une longue descendance.

Ta mère”

Bien que restant plutôt obscure, la lettre donnait au moins un élément utile. Le mot soeurs utilisé dans ce sens faisait référence aux Pythies, les prêtresses d'Apollon et le massacre décrit été donc celui d'un sanctuaire d'Apollon à cette époque.

Après avoir fait en sorte de payer Ruben, Paris avait également recruté le beau frère de Numérius, Ari Haswari Ibn Adiba comme adjoint et le travail de celui ci semblait lui convenir. Ce n'était pas la première fois que Paris prenait un adjoint dans le but de le remplacer un jour, mais c'était certainement la première fois qu'il semblait satisfait de son choix, le jeune homme ayant passé le cap de quelques semaines... Une première.

Puis début mai, subitement, Numérius partit de la Domus. Il laissait derrière lui un simple message qui indiquait qu'il partait pour un temps indéterminé afin de régler un problème familial à Jérusalem. Son départ laissait la famille sans dirigeant à Alexandrie, et Argontus, plus ancien membre de la famille actuellement à Alexandrie, convoqua les membres de la famille pour l'élection d'un nouveau Dominus d'ici un mois.

Au fil des jours et semaines suivantes, les choses se mettraient en branle. De nombreux membres de la famille arrivèrent pour loger à la Domus en prévision de l'élection et on apprit même que le Pater Familias, père de Milo, serait à Alexandrie pour l'élection accompagné d'une autre Dominus important des Valerii: Valerius Maximus Lucius Magnus.

Mais dans l'intervalle, dans une Domus toujours relativement calme, chacun vaquait à ses affaires. Nous recevions bientôt une invitation pour une réception chez Iountus Castillus et sa soeur Circea. Ipérius, intéressé à faire la connaissance de celui-ci et de toute autre personne avec qui il pourrait faire des affaires, décida d'offrir une esclave de qualité à Iountus afin de se mettre dans ses bonnes grâces. Après avoir choisi une belle esclave, il la fit livrer à Iountus avant la réception.

Pendant ce temps, Aulus s'était également rendu chez Iountus avec Adriel afin de lui demander ainsi qu'à sa soeur ce qu'ils pensaient de la mort d'Aérius et des événements qui s'étaient déroulés autour de celle ci. Iountus se montra plutôt coopératif, et précisa notamment à Adriel que l'important dans le petit temple de Nout au bord du lac Maréotis, ce n'était pas le temple lui même mais ce à quoi il faisait face. Avant de se quitter, Iountus demanda à Aulus et Adriel de me transmettre ses chauds remerciements pour les deux esclaves que je lui avais offert, ce qu'il ne manquèrent pas de faire. Adriel aborda également le sujet du temple de Nout, et nous décidions d'y retourner ensemble le lendemain pour voir si l'intuition de Iountus était juste.

Désormais intrigué par les remerciements de Iountus auquel je n'avais offert aucun esclave, je décidais de me rendre comme mes cousins à la réception de Iountus. Arrivés là-bas, Lecinius, majordome du préfet, nous ouvrit la porte de la Domus de Iountus, signalant immédiatement la présence de la Domina Messalina. Iountus nous accueillit chaleureusement, tout particulièrement Ipérius qu'il n'avait pas eu l'occasion de rencontrer auparavant. J'observais comme d'autres un étrange échange d'amabilités entre Iountus et Ipérius qui continuait toujours à décontenancer ses interlocuteurs en soufflant le chaud et le froid.

Après cela, nous pouvions tous constater que de nombreux patriciens de la ville étaient venu à cette réception. Au centre de la pièce, allongée sur une couche, Messalina, protégée par Maximus, désormais préfet des pérégrins, discutait avec son oncle Aurelius Publius Status, accompagné de sa maîtresse grecque, et le tribun militaire Rufus Sylvius Minor. Tout trois semblaient partager de bonnes plaisanteries. Caché derrière une tenture, nous remarquions également le Dominus des Corvii qui semblait observer la scène avec attention.

Alors que je me dirigeais vers Messalina et ses voisins afin de les saluer, je remarquais soudain près d'une colonne et observant la pièce la femme que j'avais rencontré quelques mois plus tôt lors de la nuit de l'assassinat d'Aérius; celle dont le serviteur m'avait agressé pendant mon sommeil. C'était une très belle femme, cheveux tressés en un longue natte. Je décidais alors d'aller la voir et me  présentais.

Elle se présenta à son tour, dans un grec parfait où on pouvait cependant discerner un léger accent Araméen. Amarna d'Horemheb. Le nom d'Horemheb ne m'était pas inconnu. Il avait été général des armées du Pharaon Aménophis IV, plus connu sous le nom d'Akhénaton, de nombreux siècles auparavant. Je relevais le lignage illustre mais elle sourit en abandonnant le sujet. Je m'enquérais de la raison de sa présence à Alexandrie et elle me dit être ici pour faire des recherches. Je mentionnais que je faisais moi aussi de nombreuses recherches à la bibliothèque et je lui demandais si ses recherches avançaient comme elle le souhaitait. En me fixant étrangement du regard, elle me répondit qu'elle saurait très bientôt si elle s'était déplacée pour rien où pas, avant de m'entrainer en dehors de l'Atrium vers le Péristyle.

Là, Iountus avait préparé pour ses invités des esclaves pour assouvir leurs envies. Au centre, de très jolies femmes attendaient le bon plaisir des convives qui le désiraient. J'y remarquais mon cousin Ipérius très occupé avec des vénéthaques. Aux quatres coins du péristyle, enchaînés à des colonnes, de jeunes garçons entièrement édentés attendaient eux aussi pour satisfaire autrement les mêmes convives. Amarna m'entraina un peu à part d'où nous avions une bonne vue sur l'ensemble du Péristyle.

Elle me raconta m'avoir remarqué à Memphis lors de mes recherches du tombeau d'Imhotep et disait m'avoir observé et étudié depuis ce moment. Puis, sur un ton beaucoup plus incisif, elle m'indiqua que le moment était venu de découvrir si elle avait passé tout ce temps en vain ou pas.   Elle me tendit alors une dague, et me désigna les esclaves du péristyle, me sommant de tuer celui que je jugeais inutile. Je compris immédiatement que ma vie était en jeu et que si j'étais moi aussi inutile, il était probable que je ne passerais pas la nuit. J'observais alors les esclaves du péristyle et faisais mon choix. Je lui tendais alors sa dague, mentionnant que je n'en avait pas besoin pour effectuer ma tâche, et me dirigeais vers l'un des jeunes garçons enchaîné à une colonne.

Alors que j'allais vers celui ci, Adriel, qui devait observer la scène et avait dû deviner le contenu général de la conversation, se mit sur mon chemin et tentât de m'arrêter. Comme en transe, je n'entendît pas vraiment pas vraiment les paroles qu'il m'adressa, mais je lui demandais de s'écarter, ce qu'il fit avec réticence quand je lui demandais une deuxième fois. J'arrivais ensuite rapidement auprès du jeune garçon dont je brisais la nuque laborieusement.

Choqué par mon acte, conscient que j'avais été piégé ici ce soir, leurré à cette fête par le cadeau de deux esclaves à Iountus en mon nom,  je quittais immédiatement la Domus de Iountus sans m'adresser à quiconque et rentrais immédiatement à notre Domus familiale. Plus tard, j'y revoyais Adriel à qui je donnais rendez vous tôt le lendemain matin pour retourner voir le petit temple de Nout près du lac... Après un sommeil agité, juste avant de me lever pour rejoindre Adriel, Amarna, debout près de mon lit, m'annonça que nous partions dès la nuit prochaine d'Alexandrie et que je devais être prêt pour un long voyage dès la tombée de la nuit...


Dernière édition par pierre le Sam 27 Mai 2017 - 16:58, édité 1 fois
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Histoire de Tarquinius Empty Le temple de Jacob

Message  pierre Lun 18 Jan 2010 - 22:20

[séance du 03/08/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

15 mai 326.

Peu après mon réveil par Amarna, je rejoins Adriel dans la cour de la domus pour nous rendre à la recherche de l'île en face du petit temple. Avant de partir, celui ci suggère que nous prenions une petite escorte, ne sachant pas ce qui nous y attend. A ce moment, Bonus, levé tôt lui aussi, passe justement dans la cour et Adriel lui demande de nous accompagner. Afin d'être plus discrets, nous décidons d'éviter de partir directement du port d'Alexandrie donnant sur le lac et optons pour rejoindre le village de pêcheurs que nous savons être un peu au nord du temple. Là, contre rémunération, un pêcheur local accepte de nous mener à 'l'île maudite', d'où on entendrait constamment des cris, et qui se trouve justement en face du petit temple de Nout. Nous longeons d'abord les berges du lac jusqu'au niveau du temple, le lac Maréotis étant semé de nombreux tourbillons dus à ses profondeurs irrégulières. Arrivé en contrebas du temple, nous remarquons les restes ancien d'un quai, et sous la surface de l'eau, les fondations de piliers qui font penser que le quai était peu être en fait le début d'un pont joignant l'île à la berge.

Le pêcheur suit ensuite la direction indiquée par ce qui reste des piliers et nous entrons bientôt dans une couche de brume avant de commencer à entendre, de plus en plus fort à mesure de notre approche, les sifflements étranges mentionnés par le pêcheur qui ne sont effectivement guère rassurants. Nous arrivons enfin sur une petite île plongée dans la brume, entourée de colonnes brisées la rendant difficile d'accès et sur laquelle se trouvent les ruines d'un petit village. Très vite nous découvrons l'origine des sifflements: le vent passant dans deux statues de scarabée, et cette découverte rassure énormément notre guide pêcheur. Le village est cependant particulier. Beaucoup plus ancien qu'Alexandrie, on peut remarquer que celui-ci est pavé, signe certain que ce n'était pas un village ordinaire, pour le cas ou les deux étranges statues de scarabées ne nous en aurait pas convaincu. La jetée qui reliait l'île aux berges du lac est désormais sous le niveau d'eau et a subit les abus du temps.

Nous continuons à avancer vers l'autre côté de la petite île et très vite nous tombons sur une paroi dans le flanc d'une petite colline. Sur cette paroi, une fresque représentant plusieurs scènes a été sculptée. Sur ses restes, nous pouvons reconnaître le cartouche d'Israël, nom donné par Pharaon à Jacob, petit fils d'Abraham. La légende dit qu'Israël s'éleva de simple serviteur jusqu'au poste de vizir du pharaon, poste qu'il occupait lorsque ses frères revinrent en Égypte.

Au centre de la paroi, nous arrivons devant une grande porte noire à double battants, supportée par 4 piliers de chaque côté et au dessus de laquelle on peut observer une sculpture d'arbre à sept branches. Sur les piliers, on peut voir narrée l'histoire de Jacob.

    Jacob vendu aux égyptiens par ses frères.
    La clémence de Pharaon qui lui remet l'ânkh.
    Les sages conseils de Jacob à Pharaon.
    Son ascension au rang de Vizir et Pharaon le nommant Israël.
    Le retour de ses frères en Égypte.
    La surprise de ses frères et la clémence de Jacob.
    Le pardon de Jacob et l'invitation à vivre au pays où le blé pousse toujours.
    Pharaon enterrant Jacob comme un souverain dans la vallée de rois.

L'ensemble est extrêmement bien conservé et semble avoir à peine subit les assauts du temps. Devant l'air intéressé du pêcheur, je déclare qu'il s'agit d'un tombeau, ce qui le refroidit immédiatement puis lui fait décider qu'il serait mieux à attendre auprès de son bateau que nous ayons fini.

Nous décidons ensuite d'ouvrir la porte, et celle-ci s'ébranle sous l'effort conjugué de Bonus et d'Adriel. Derrière, un couloir sculpté dans la roche s'enfonce plus avant, ses murs recouverts de motifs de lotus rouges et jaunes. 60 mètres plus loin, un autre porte déjà ouverte donne sur une grande pièce au haut plafond. Quatre rangées de colonnes soutiennent le plafond, tandis que de nombreux braseros éteint mais prêts à être allumés sont disposés près des murs. Au centre de la pièce nous remarquons une grande vasque fêlée et derrière elle, tout au fond de la pièce, un trône recouvert d'or est surplombé par une grande tenture représentant Pharaon donnant l'ânkh à Israël.

En passant près de la vasque, nous remarquons que celle ci est recouverte d'argent sur le dessus. Plus loin, sur le trône, nous remarquons une petite plaque inscrite en cunéiforme qui cache une inscription en vieil égyptique: 'Quand Râ illuminera mon corps, je me réveillerais devant vous pharaon'. L'examen de la tenture révèle qu'elle dissimule en hauteur un sorte de plaque métallique brillante que nous ne pouvons qu'entre apercevoir, tandis que sur ses côtés, deux blocs de pierre sortent horizontalement du mur. Sur les colonnes de la pièce, la vie d'Israël est contée avec toujours plus de détails. Détails étonnants sur la représentation de la scène de momification: on ne retire pas le cœur d'Israël lors de la momification, et ni Anubis ni Osiris ne sont présents sur cette scène. On peut également noter que le temple dans lequel nous nous trouvons est bien représenté sur l'une des colonnes. Après avoir tiré sur les deux blocs de pierre, un mécanisme se déclenche qui abaisse la tenture suffisamment pour révéler la plaque brillante qui était dissimulée derrière. De celle-ci jailli un rayon de lumière qui, une fois les autres éléments mis dans la position adéquate, va frapper le trône doré qui se dissipe comme une illusion sous l'action de celui ci.

Nous descendons bientôt l'escalier révélé par la disparition du trône. Sur les bords de celui-ci, de nombreux alcôves recelant les squelettes de serviteurs depuis longtemps décédés mais portant chacun un pectoral d'or orné de statuettes de scarabées d'or. En bas de celui ci, nous arrivons devant une nouvelle porte sur laquelle se trouve une représentation de deux hommes tenant un chandelier à sept branches se faisant face.

Derrière cette porte nous découvrons d'abord une pièce aux murs dorés avec une table de marbre en son centre qui se révèle être en fait un réseau de six petites pièces d'études entourant une pièce centrale ayant gravé au sol un arbre de cabale annoté de descriptions en vieil hébraïque : L'accès à chacun des cercles de l'arbre de cabale est 'protégé' par un archange. Les deux cercles à chaque extrémité de l'arbre de cabale étant 'gardés' par Métatron pour Asshai, le premier cercle représentant le monde des hommes, et Sandalphon pour Atsiliouth, le dernier cercle représentant le monde parfait, nommé Kéthé en hébraïque.

Dans certaines pièces, nous retrouvons de tablettes et parchemins ainsi que de petits tubes de cristal et de bronze et des instruments pour faire fondre du métal. En étudiant brièvement le contenu des documents trouvés, nous constatons que chacune des pièces était dédié à l'étude d'un sujet bien particulier. En les parcourant de nouveau en considérant les différents sujets étudiés, nous y ressentons comme des impressions fugaces que semble avoir eu une même personne:

    Symbolique du verbe : la volonté de se battre même au prix de sacrifices.
    Symbolique du métal : une peur primordiale.
    Symbolique du néant : un sentiment d'inachevé.
    Les Mathématiques (Axis Mundi) : le secret.
    Le sang et ses propriétés physiques, magiques, philosophiques : une colère froide.
    Compréhension du divin : le calme.

Nous constatons d'ailleurs que la personne en question, si elle a laissé certains de ses parchemins et tablettes ici, a par ailleurs emmené le résultat de ses recherches avec elle. On peut néanmoins deviner quel était le but de ces recherches: déterminer où se trouve l'ombre d'Ararat, autre nom donné à Etemenanki, la tour de Babel.

Nous notons peu après que dans chacune des pièces d'études, une voûte céleste à été représentée au plafond. Celles-ci ne dessinent pas le ciel vu d'Alexandrie mais les constellations babyloniennes. Certaines étoiles semblent néanmoins avoir été déplacées pour se rapprocher du ciel égyptien. Adriel ayant pensé à amener de quoi écrire fait des copies des différentes voûtes tracées.

Exténués, affamés, ayant passé l'essentiel de la journée dans le temple, nous remontons ensuite jusqu'à la surface chargés de l'essentiel de nos trouvailles. La nuit vient à peine de tomber mais le spectacle qui nous attend la haut ne fait rien pour nous rassurer: à peine le seuil du temple passé que les portes noires derrière nous se referment brutalement et que des centaines de corbeaux que nous n'avions pas vu en entrant croassent à l'unisson avant de tous s'arrêter, laissant s'installer une lourde atmosphère.

Nous hâtons le pas vers les ruines du village où nous attend le pêcheur, mais nous découvrons avec stupeur son corps gisant ensanglanté, recouvert de plumes de corbeaux et le visage picoré. Nous nous dirigeons alors sans tarder vers l'embarcation en jetant des regards inquiets vers les corbeaux qui sont posés partout autour et cerclent dans le ciel.

C'est à ce moment que nous voyons une brume sanglante s'échapper du corps du pêcheur et commencer à se diriger vers nous. Bonus pousse rapidement la barque sur l'eau et prend la perche qui permet de la faire progresser tandis qu'Adriel et moi restons à l'avant pour lui indiquer s'il reste bien entre les deux alignements de piliers qui formaient la jetée rejoignant la berge. Bonus n'étant pas habitué à ce genre de manœuvre, la brume, qui glisse au dessus de l'eau, gagne du terrain dans un premier temps, mais l'énergie du désespoir aidant, et malgré les attaques en piqué de certains corbeaux, nous arrivons à la distancer et finalement regagner la berge sains et saufs.

Là nous décidons de continuer à avancer sans plus tarder et partons malgré l'épuisement à pied vers Alexandrie. Le chemin est stressant mais nous arrivons sans encombres à Alexandrie. N'étant pas sûrs de qui nous attend à la domus, je laisse Bonus et Adriel se rendre avec les documents récupérés à la domus d'un des frères de Théophilus dans le quartier royal tandis que je me rends à la domus afin de m'apprêter à mon voyage vers la Perse...


Dernière édition par pierre le Dim 24 Jan 2010 - 22:18, édité 1 fois
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Histoire de Tarquinius Empty Le Sénat Vampirique Romain

Message  pierre Mer 20 Jan 2010 - 22:44

[séance du 08/08/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

Fin Mars 328.

Après de nombreux mois en Perse, Amarna m'annonça que nous allions repartir. Ce voyage ci nous ramena d'abord à Alexandrie. Là nous attendions quelques jours l'arrivée de la galère impériale qui devait nous transporter, et j'avais l'occasion de revoir brièvement certains de mes cousins à la Domus d'Antonius, sur l'île du Pharos. Antonius nous reçu ce soir là tous et nous laissa quelques instants pour discuter. il nous y présenta également l'un de ses amis Umbrae, Marcus Sejanus Vitel, préfet du prétoir du sénat vampirique romain, infant de la Sybille, infante de Montano, infant du maître des ombres.

Antonius nous demanda alors à tous de garder la présence de celui ci ici secrète, pour notre survie à tous. Après cette brève présentation, Marcus Sejanus nous informa qu'il était ici pour choisir l'un d'entre nous. Le sénat romain, et plus particulièrement Senex Galerius, Primat des ombres, souhaitait avoir un espion dans notre famille à Alexandrie afin de savoir ce qui s'y passait. Marcus Sejanus était donc venu pour trouver cet espion, mais celui ci ne devrait transmettre à Rome que des rapports convainquants et rassurants, cachant de fait au sénat Romain ce qui se passait vraiment à Alexandrie. Pour cette mission risquée, Marcus Sejanus avait entendu le plus grand bien d'Orion, à qui il la proposa. Celui ci accepta et il partirent s'isoler ensuite pour discuter des détails tandis que la soirée continuais sans plus de révélations.

La galère impériale étant officiellement venue à Alexandrie pour amener un visiteur pour le préfet, nous attendions encore quelques nuit avant d'embarquer sur le navire qui nous emmènerait sans encombres jusqu'à Rome. Là-bas, je quittais mes cousins pour me rendre à la Domus d'Amarna, sise sur la colline de l'esquilin, autrefois brûlée par Néron, et où l'odeur de la chair brûlée est quasi permanente. La domus tranche par son style persan avec les domus voisines, et le personnel y est également d'origine perse.

Après quelques jours, Amarna m'informe que nous sommes invités le soir même à une soirée à la domus des Publicolae où certains de mes cousins seront présents. Je revois là Aéria, Aulus, Orion et Carolus et nous avons le temps d'échanger quelques mots; La soirée reste cependant très formelle sous l'égide de Septima Dominica, infante d'Antonius qui régit la domus des Valerii, et nous y apprenons que dans 2 nuits nous seront présentés au sénat vampirique.

Le lendemain, alors que rien n'était prévu, Amarna m'indique subitement que nous sommes de nouveau attendus à la domus des Publicolae. Elle est visiblement de mauvaise humeur mais nous nous y rendons malgré tout. Là, l'ordre de la maisonnée a été perturbé par l'arrivée de Michel le pèlerin, qui est visiblement la raison de notre présence ici. Nous sommes alors tous conviés à un salon, mais déjà l'ambiance est lourde et tout le monde attend avec appréhension l'échange entre Amarna et Michel. Celui-ci est très tendu, Michel affirmant avoir indiqué il y a longtemps déjà que les Laevinii ne devaient être touchés par quiconque tandis qu'Amarna indique à Michel qu'elle n'est en aucun cas sujette à l'autorité de Michel ni à ses édits. Toutes les autres personnes présentes s'efforcent de leur mieux d'être aussi discrètes que possible, n'ayant aucune envie d'être prises à partie dans cet échange glacial.

Finalement, la soirée est abrégée à cause de la tension palpable, et je repars avec Amarna pour sa domus. Ayant le poing ensanglanté après avoir frappé le mur près de la sortie, elle indique un chemin dangereux pour rentrer à la domus, afin d'y être attaqué et pouvoir passer sa rage sur les malheureux agresseurs.

Arrive enfin le jour de la présentation au sénat. Nous sommes conduits dans les couloirs du colossal édifice par Antonius, Michel et Vélia. Quelque part dans les entrailles de celui-ci, nous recevons les dernières recommandations d'Antonius: 'Ne jamais marcher dans l'enduit noir qui recouvre l'espace central du sénat, toujours rester aussi près que possible de la lumière', 'Ne jamais intervenir sans avoir été adressé par le primat ou un sénateur auparavant'.

Ensuite il nous indique de suivre l'un des couloir jusqu'à son extrémité et d'y attendre d'être appelé plus avant. Là, après quelques minutes d'attente, un serviteur nous tend une source de lumière et nous rentrons Aéria, Carolus et moi même sous l'immense coupole du sénat vampirique. Dans un premier temps, nous allons nous asseoir sur un petit banc proche où nous devons attendre que l'on nous adresse.

La salle est tellement grande qu'il est difficile d'en évaluer la taille, et la vision de la coupole où semblent grouiller d'innombrables insectes dont les ailes réfléchissent le peu de lumière présente selon des angles constamment changeants est une expérience déroutante. Après avoir finalement pu se représenter le gigantisme des lieux, notre regard s'arrête sur les 12 alcôves qui surplombent l'assemblée, dont les rideaux sont tirés. Celles ci sont celle des 12 sénateurs les plus anciens, ceux qui gouvernent réellement et auquel même le primat n'oserait s'opposer. Plus bas, les places réservées aux autres sénateurs, faisant face au trône du primat flanqué de part et d'autre de 2 sièges plus modestes.

Rapidement, nous identifions assis sur d'autres bancs sur les côtés de non loin de là, Théophilus et Marcus qui attendent eux aussi, tandis que de l'autre côté de la salle, nous remarquons enfin Aulus et Orion de l'autre côté de la pièce qui assistent également à la scène. Les sénateurs dans la fosse semblent être déjà bien arrivés, et bientôt le primat fait son entrée. Senex Galerius a l'apparence d'un très vieil homme aux mains rachitiques et se déplace à l'aide d'une cane. Il est flanqué de deux autres personnes portant des robes dont le capuchon est rabattu. Son apparence inoffensive est démentie par l'impression de vide qui se dégage de lui. Il s'assied sur son trône, imité sur ses flancs par ses deux acolytes, et déclare la séance ouverte.

Alors qu'il s'enquérait d'un air affable de l'ordre du jour, Le rideau d'une des alcôves surplombant l'audience s'ouvre révélant Antonius qui salue l'assemblée et apostrophe le primat, dont tout le monde peut noter le déplaisir à son visage désormais fermé. Il relève cependant courtoisement la présence d'Antonius et s'apprête à continuer quand le rideau d'une autre alcôve s'ouvre à son tour, révélant Michel qui immédiatement écrase l'assemblée de son aura surnaturelle, faisant lâcher sa cane à Senex Galerius. Celui ci la ramasse après avoir salué Michel et se rassoie et passe ensuite à l'ordre du jour.

Le sénat doit d'abord entendre le rapport de deux préfets proconsulaires, Catan de la phalange du laurier, une phalange sénatoriale chargée de la protection de Rome depuis sa mise à sac par les Gaulois, et Syrius de la phalange de Mercure, phalange sénatoriale très récente chargée quand à elle d'enquêtes sur des phénomènes étranges et dont les membres aurait tous été étreints dans l'ordre de Mercure.

Catan commence d'abord par mentionner que l'Aventin et la Subura sont actuellement dangereuses, la Subura particulièrement étant de moins en moins stable à cause des agissements de Critias et Minerva qui incitent la populace dans ce sens. Il mentionne également des assassinats de jeunes gens prometteurs. Apparemment des persanides parias auraient été engagés à cet effet.

Syrius quand à lui attire l'attention de l'assemblée sur quelques morts récentes suspectes. Après investigation, sa phalange aurait relevé l'augmentation des concentrations de plomb dans les Aqueducs de la ville. Se nourrir sur les humains intoxiqués au plomb entraîne la mort aussi le préfet invite t-il tout le monde à la plus grande vigilance. Sa phalange continue d'enquêter pendant ce temps sur l'origine de cet empoisonnement des aqueducs.

Une fois les rapports des préfets terminés, et ceux-ci s'étant retirés, Senex Galerius se tourne alors vers l'endroit où nous sommes assis, et indique de procéder à la présentation et à la prise de serment des nouveaux citoyens romains.

Tour à tour, après avoir été présentés à l'assemblée, Marcus, Théophilus, et Aéria prêtent serment à Rome et sont reçus aimablement par Senex Galerius. Il se tourne ensuite vers Carolus puis moi et nous reçois toujours courtoisement comme ambassadeurs de la cour des rêves pour Carolus et du clan Persanide à Alexandrie pour ma part.

La séance est ensuite clôturée par Senex Galerius, et nous repartons Aéria, Carolus et moi par le chemin par lequel nous étions arrivés. Plus loin, nous sommes rejoins par Aulus et Orion et apprenons que nous serons raccompagnés par un détachement de la phalange du laurier. Le détachement prend d'abord la direction de la colline de l'esquilin et je rejoins la domus d'Amarna sans encombres, la phalange continuant ensuite vers la domus des Publicolae.

Quelques jours plus tard, nous repartons avec mes cousins ensembles vers Alexandrie...


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Message  pierre Dim 24 Jan 2010 - 14:55

[séance du 12/09/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

Fin Juillet 328.

De retour à Alexandrie après notre présentation au sénat vampirique, nous attendons l'arrivée de notre ancêtre fondateur de la lignée des Laevinii. Alors que le retour de certains membres de la famille ne pose pas de problème particulier, l'annonce faite à l'époque du décès d'Aéria et de Théophilus rend leur retour plus compliqué, aussi se retrouvent-ils à attendre une occasion plus favorable dans une villa à l'extérieur de la ville. J'ai quand à moi été invité par Izhim, qui s'est installé dans une villa près de la bibliothèque, à rester chez lui, et je me découvre à nouveau Alexandrie après une absence de 2 ans.

Après quelques jours, J'apprends qu'une réunion des membres de la famille est prévue à la villa où séjournent Aéria et Théophilus et où l'on rencontrerait enfin le mystérieux fondateur de notre lignée. Arrivé à la villa cependant, je ne rencontre que les membres de la famille que je connais déjà: Ceux qui comme moi revenaient de Rome, plus Numérius qui se trouve également là. Après une demande de clarification du Dominus, il s'avère que Numérius, bien qu'encore humain, a pour Domitor Adonaï, un vampire du clan des Masques allié à Antonius. La conversation s'oriente alors sur ce qui s'est passé lors de ces 2 dernières années.

Le testament d'Aérius a été ouvert et l'intégralité de la Latifundia est revenue à la famille tandis que Aulus a pris des dispositions afin de maintenir le train de vie de Primus, qui hérite par ailleurs de tous les biens personnels d'Aérius. La latifundia a recommencé à produire du blé, mais en quantité bien moindre que du temps d'Aérius.

Le sujet du retour d'Aéria et Théophilus est en cours de règlement même si visiblement personne ici n'est encore au courant des détails. Il semble qu'Antonius et notre ancêtre sont en train de finaliser l'histoire qui doit permettre leur retour au grand jour.

Nous attaquons alors le sujet de la bibliothèque et le fait que le champ magique qui prévient toute intrusion en son sein par des vampires faiblit. On évoque alors la possibilité de réveiller Imhotep, créateur de ce champ et dont le corps gît derrière les portes d'ébène, afin qu'il puisse régénérer le champ. La conversation qui suivi fut fort chaotique alors que chacun alternativement proposait une solution et levait des objections aux solutions des autres: Fallait-il transférer le corps de Imhotep avant d'essayer de le réveiller? Et dans ce cas là où le transférer? La Domus d'Antonius qui était fort éloignée? Un des entrepôts de la famille sur le port tout proche? Ou alors dans une Domus elle aussi plus proche du quartier royal? Le sang d'Antonius où de notre ancêtre suffirait-il à le réveiller? Ou alors fallait-il juste essayer de le réveiller en sécurité derrière les portes d'ébène avec la fiole de sang qui s'y trouvait également. Fallait-il organiser une diversion afin de détourner l'attention de ceux qui pourraient observer les événements?

La conversation dura un bon moment jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'Aéria n'était pas encore arrivée. Théophilus mande alors un des serviteurs pour aller la chercher dans ses appartements. Celui ci reviens avec un regard affolé quelques minutes après et glisse un mot à Théophilus qui se dirige avec lui vers les appartements d'Aéria. Le même serviteur reviens à nouveau, toujours l'air affolé, et cette fois ci nous lui emboîtons tous le pas.

Arrivés devant les appartements d'Aéria, nous apercevons celle ci lévitant au dessus du sol, une lueur blême dans les yeux grand ouverts, en train de siffler les crocs sortis sur Théophilus qui se tient immobile à quelques pas de là, comme paralysé par cette étrange attitude. Aéria crie alors puis se met à pleurer du vif argent avant de s'écrouler sur son lit, comme en torpeur profonde.

Devant cet épisode occulte, nous fouillons la pièce mais ne découvrons que quelques cafards morts aux quatre coins de la pièce ainsi que ça et là dans le couloir menant à la pièce. Alors que Bonus revient de sa ronde autour de la Villa, il est établi que personne ne s'est approché des appartements d'Aéria depuis une bonne heure. Aéria reprend alors ses esprit, étonnée et visiblement sans souvenir de la scène juste passée, et nous repartons tous vers l'Atrium afin de converser plus confortablement.

Nous reprenons sur le rapport de disparition de jeunes vampires à Alexandrie ces derniers mois. On dénombre dix disparitions, neuf fils de Carthage et un Annakis, et l'on soupçonne les goules du prince, séparées de leur maîtresse, de se servir de ces jeunes vampires afin de se sustenter.

La conversation est à nouveau interrompue car un serviteur annonce qu'un convoi important est sur le point d'arriver à la Villa. Nous sortons alors sur le perron de la Villa et assistons à l'arrivée d'un convoi d'origine visiblement étrangère de chariots traînés par de grand bovins et de chevaux montées par de grand hommes hirsutes habillés de peaux. Pas exactement le genre de convoi que nous attendions pour amener un ancien sénateur du sénat romain.

L'un d'eux, probablement leur chef, de carrure imposante, démonte de son cheval avant d'avancer vers Théophilus. Il se présente sous le nom de Vladimir Rustovica et salue Théophilus avant de s'agenouiller devant lui comme pour lui rendre hommage. Théophilus ouvre alors son poignet et Vladimir utilise le sang qui coule pour se couvrir le visage et les avants bras de symboles dessinés de ses doigts. Il appele alors son fils Vladimir, qui indéniablement avait une ressemblance avec lui, afin qu'il accomplisse le même étrange rituel. Celui ci, habillé des mêmes hardes quoique étrangement adaptées au style romain, rappele alors à son père qu'il a arrêté de pratiquer les anciennes coutumes déjà quelque temps auparavant.

Vladimir passe ensuite son regard sur nous qui sommes assemblés devant la Villa et exprime son étonnement devant le spectacle que lui offrent les Laevinii : Il semblait s'attendre sans doute à de fiers guerriers comme dans sa Dace natale. Alors que nous nous présentons à lui, Vladimir me range promptement dans la catégorie des chétifs avec quelques autres tandis qu'il s'adresse à Carolus en l'appelant 'Le Gros', ce qui ne manque pas d'irriter ce dernier... jusqu'à lui faire prendre congé. Ce cher Vladimir ne semble pas outre mesure concerné, ce genre de petit différent est visiblement le genre de chose que l'on oublie très rapidement en Dace, où seules les batailles comptent.

Théophilus s'enquiert alors des conditions du voyage de Vladimir, probablement pour éviter d'autres remarques désobligeantes de celui ci. Il évoque quelques embuscades perpétrées par les serviteurs de Yorak le faible sur leur parcours. Il les a repoussées sans grande peine, la compétence de ceux ci n'étant après tout que le reflet de la lâcheté de leur maître. Ceci s'est passé visiblement avant qu'il rejoigne son fils au mont Athos où celui-ci étudiait. De là, il a poursuivit son parcours vers Alexandrie et affronté sa plus grande épreuve jusqu'à ce jour : Traverser la Mare Nostrum depuis la Grèce.

Aulus invite alors les deux Vladimir à entrer dans la Villa afin de continuer plus avant la conversation. A l'intérieur, le père exprime sa déception: Il n'y a pas de fête prévue comme le lui avait laissé entendre Valerius Poplicola Laevinus Marcus qui l'a envoyé ici. Il nous transmet cependant le message de celui-ci : nous sommes attendus à la Domus à Alexandrie. Le Dominus s'excuse de l'absence de festivités. S'il avait su que la famille aurait des hôtes ce soir là, il en aurait certainement organisé.

Vladimir semble accepter cette explication puis continue ses remarques crues sur les membres de la famille et notamment sur les capacités de reproductrice d'Aéria, dont il ferait volontiers fait sa femme afin de lui donner de nombreux enfants. Il perçoit cependant rapidement le regard lourd de sens de Milo dans son dos et après avoir appris qu'Aéria lui était promise juge préférable d'abandonner le sujet. Il est ensuite temps de se rendre à la Domus à Alexandrie où notre patriarche nous attend.

Pendant le trajet en carriole, nous avons l'occasion d'échanger un peu avec Vladimir sans la présence de son père et la conversation est un ton plus civilisée. Carolus en profite également pour nous informer que Grégorius, le serviteur de Marcus, a quitté la villa plus tôt et qu'il vaut mieux s'en méfier.

Arrivé à la Domus, nous sommes reçus par le Patriarche, Valerius Poplicola Laevinus Marcus. qui L'accueil est frais: il nous annonce brusquement que désormais il s'attend à ce que nous agissions en tant que famille unie et nous conseille d'oublier notre appartenance à différentes familles vampiriques. Il indique ensuite comment il entend que la famille fonctionne désormais et confirme Aulus dans son rôle de Dominus.

Il s'excuse ensuite une fois sa déclaration faite, et c'est alors qu'Antonius, qui était également présent, nous confirme qu'ils s'attendent à ce que nous agissions effectivement comme une famille. Il tempère cependant les mots du patriarche: On ne s'attend pas à ce que nous abandonnions nos familles vampiriques. Il nous informe également que le Patriarche prend ses quartiers à sa Domus sur l'île du Pharos. Les conversations reprennent ensuite brièvement, mais l'aube approchant, je me rend dans l'une des caves aménagées dans le sous sol de la domus pour passer la journée.

Dès le réveil en début de soirée, l'impression que quelque chose ne vas pas est forte. Dès l'arrivée du préfet des pérégrins, la nouvelle est confirmée: la barrière magique qui prévenait l'entrée de tout vampire dans la grande bibliothèque a disparu. Nous partons tous immédiatement pour la bibliothèque, tandis qu'un messager est dépêché pour informer le patriarche sur l'île du Pharos. Je fais un léger détour par chez Izhim afin de recueillir ses impression sur la disparition de la barrière, mais il n'en sais pas plus. Sachant que je me rends ensuite à la bibliothèque, il ordonne alors à Husseyn de m'accompagner et d'assurer ma protection.

Arrivé à la bibliothèque, une grande confusion règne. Le préfet Maximus a fait discrètement évacuer 10 cadavres, des hommes de Carolus retrouvés morts devant les portes d'ébène. Tandis que Carolus et d'autres attendent la suite des événements à ce niveau, je décide de faire le tour de la bibliothèque afin de renouer le contact avec les scribes, de rassurer tout le monde que tout est désormais rentré dans l'ordre. Voyant ensuite le patriarche arriver à la bibliothèque et ayant déjà constaté son caractère intransigeant, je décide de continuer à parcourir la bibliothèque et rassurer les personnes présentes et de laisser mes cousins lui rapporter la situation.

Après quelques heures d'attente, j'ai soudainement la certitude que la protection magique de la bibliothèque a été réactivée, et, abandonnant toute retenue, je me précipite en dehors du bâtiment. Mes cousins ont clairement ressentit la même chose et courent eux aussi, ce qui déclenche à nouveau la panique parmi les employés de la bibliothèque, scribes ou autres, et bientôt tout le monde se précipite à l'extérieur dans le désordre et la confusion. Arrivés de l'autre côté de la place, désormais à distance sûre de la bibliothèque, nous constatons le mouvement de panique que nous avons crée. Le patriarche, en colère, nous ordonne de régler la situation et repart vers sa Domus.

Quelques minutes plus tard, nous voyons Orion, Aulus et Numérius, qui étaient sans aucun doute derrière les portes d'ébène, sortir de la bibliothèque et se diriger vers nous. A peine est-il sorti du périmètre de la barrière que Numérius se plie en deux et se met à cracher la brume sanglante que nous ne connaissons désormais que trop bien. La brume s'élève jusqu'au toit d'un proche bâtiment pour rejoindre une silhouette qui l'attendait là. La brume semble ensuite absorbée au niveau du poignet par le mystérieux spectateur, qui s'éclipse par derrière dès l'opération terminée. Plusieurs personnes contournent alors le bâtiment pour partir à sa poursuite mais ne peuvent retrouver sa trace. Je me tourne vers Husseyn pour lui demander s'il a déjà vu ce Vampire, mais lui aussi a disparu.

Nous allons alors vers Numérius, quelque peu secoué par cet épisode, et commençons à évoquer de manière chaotique ce à quoi nous venons d'assister. Après de longues minutes, Husseyn réapparait et m'indique que le vampire que nous avons vu sur le toit s'est rendu à la domus des Laevinii. Nous partons immédiatement en courant vers la Domus.

Pendant ce temps, à la Domus, Aéria reçoit le mystérieux visiteur, qui se présente comme porteur d'un message de Théophilus et demande à être conduit à l'endroit où Aérius a été trouvé mort. Aéria constate immédiatement que son intelocuteur est un vampire et, sentant l'excitation dans sa voix, décide de temporiser et d'essayer d'en savoir plus. La conversation ne lui permet guère d'apprendre quoique ce soit d'utile et, sentant monter l'impatience de son visiteur au fil des minutes qui passent, elle décide de l'amener auprès de l'ergastule où Aérius avait été tué.

J'arrive à ce moment à la Domus et demande immédiatement l'endroit où se trouve le visiteur. On m'indique qu'Aéria le conduisait à l'instant vers l'ergastule et je m'y précipite alors arme en main. Je vois Aéria devant l'ergastule et une personne y rentrer. Husseyn me fait signe qu'il va faire le tour, je rentre dans l'ergastule arme en main et frappe immédiatement le quidam que je vois là de ma dague. Il ne peut éviter celle ci et s'écroule quasi immédiatement après mon coup. Je trouve rapidement un pieu de bois pour le paralyser et attend l'arrivée de mes cousins.

Le vampire était visiblement venu à la Domus afin de récupérer la clé, cachée là derrière une illusion qui avait déjoué de nombreuses fouilles pourtant poussées. La clé permettant d'ouvrir la cour des rêves, Carolus envoie chercher Néshi, et indique à Aéria, qui proposait de faire chercher quelqu'un appelé Priam, qu'il prendrait très mal qu'elle le fasse venir. Néshi arriva un peu plus tard. Il s'affaire dès qu'il voit la clé à de curieuses préparations: Il fait tremper des bandelettes dans un seau de sang animal sur lesquels il ajoute ensuite la mention 'ouverture au monde' en égyptique. Il ceint ensuite nos fronts des bandeaux rudimentaires ainsi crées et, sentant nos esprits se détacher de nos corps, nous nous retrouvons alors à la cour des rêves.

Dès notre arrivée, les décorations décrépites de la cour des rêves retrouvent rapidement leur lustre passé, comme une renaissance. Nous admirions la majesté de la salle ou nous nous trouvons et assistons à la morsure par un serpent du coup d'une magnifique femme assise sur son trône. Echidna s'éveilla alors comme d'un long sommeil. nous faisons la connaissance du prince d'Alexandrie, appelé Pharaon, avec laquelle Néshi échange quelques piques avant de recevoir le sud du quartier Rakhotis en récompense pour avoir réouvert la cour des rêves. Nous nous présentons ensuite tous à Echidna, puis recevons ses remerciements pour notre contribution et une invitation permanente à sa cour par l'intermédiaire d'un bandeau rouge beaucoup moins rudimentaire mais néanmoins similaire dans sa fonction à ceux fait par Néshi quelques instants plus tôt.

La conversation s'oriente ensuite sur les événements du jour et passés. L'ancien Dominus Augustus avait apparemment aussi posé des problèmes à Echidna. Nous évoquons également Antonius, Achab et les différents que nous avons eu avec Héléna d'Argos. Nous apprenons qu'Héléna est une amie d'Echidna, mais le portrait qu'elle nous dresse d'Héléna est bien différent de la personne à qui nous avons eu affaire. Elle nous invite également tous à la fête qui dès ce soir célébrera la réouverture de sa cour, qui se tiendra à l'étage de chez Opia, le plus grand lupanar de la ville. Enfin nous lui remettons le prisonnier qui a essayé de voler la clé permettant d'ouvrir sa cour, qu'elle décide d'aller torturer séance tenante afin de lui arracher ce qu'il sait. L'interrogatoire effectué, elle décréte une chasse du sang contre Magen Amon avant de nous retrouver tous aux festivités...


Dernière édition par pierre le Dim 24 Jan 2010 - 22:25, édité 2 fois
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Histoire de Tarquinius Empty L'interrogatoire de Cation

Message  pierre Dim 24 Jan 2010 - 22:12

[séance du 24/10/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

Fin Décembre 328.

Après la réouverture de la cour des rêves, nous nous réinstallons tous progressivement dans la vie Alexandrine. Nous décidons pour la plupart de tenir mensuellement un conseil de famille afin de discuter et s'accorder sur différents sujets. Nous nous conformons ainsi à la volonté de notre patriarche à ce sujet, mais chacun retrouve également le temps de s'occuper de ses propres affaires.

Je retrouve personnellement mes recherches laissées en plan 2 ans plus tôt et je me replonge dans leur étude. Je ne sais trop ce que mes cousins font quant à eux, en dehors de Théophilus qui a lui commencé à d'établir des monastères. Il compte les consacrer notamment à la recherche et la transmission des savoirs, tâche pour lesquelles il a demandé à plusieurs d'entre nous si nous étions intéressés par une telle entreprise.

Du côté vampirique, nous apprenons que la ville est divisée en quartiers qui sont sous l'autorité de différents vampires. Le sud Brucheïon est sous l'autorité directe du pharaon tandis que le nord Bruchéïon est lui sous celle de Joseph. C'est un Salubri commerçant qui fait partie des observateurs de son clan avec lequel il n'entretient d'ailleurs pas de relations. Le quartier juif est dirigé par Adonaï, le Nord Epsilon par Priam et le Sud Rakhotis a été de nouveau attribué à Néshi. On sait le quartier royal libre d'influence vampirique, et même très dangereux pour nous de s'y rendre, tandis que les quartiers restants n'avaient pas d'autorité clairement définie. Enfin, le Pharos était le domaine d'un vieux vampire non nommé, domaine dont personne n'était jamais revenu.

Au cours des mois, nous apprenions aussi petit à petit les différentes intrigues du monde vampirique Romain. Il semblait qu'en plusieurs endroits de l'empire les luttes pour le pouvoir faisaient rage, mais peut être était ce parfaitement normal après tout. Alexandrie n'était pas exempte, des visiteurs y passaient avec des objectifs plus ou moins clair, cherchant à former des alliances et rencontrant certains des acteurs locaux ou posant des questions sans but apparent.

    - 2 Vampires venant de Byzance auraient été vus dans les quartiers juifs et au brucheïon. L'un est un vampire assez gros qui porte une robe de bure chrétienne, Magnus, infant d'Hectoris le prince de Byzance. Il semble être à Alexandrie pour rechercher un accord politique. Il est accompagné de dame Alexia Théusia, infante de Bizarre, infant de Cappadocius, qui elle semble plus intéressée par l'occulte et est accompagnée d'une forme spectrale du nom d'Andréas. Elle continue ensuite son périple vers le sud de l'Égypte.
    - Tribonius Juridicus, Premier magistrat du sénat vampirique et ami d'Antonius, accompagné de ses 2 infants Théophilus et Dorothéus, visite Alexandrie. C'est un Brujah robuste et laid auquel il manque un oeil, mais aussi un érudit en droit très écouté, notamment par Antonius, Michel et le Drakon. Il nous parle de son vieux projet d'unification des lois vampiriques, le codex des lois, un petit livre de couleur bleu foncé dont il ne se départ jamais.
    - Notre cousin Marcus repart vers Rome avec sa goule Grégorius, laissant Ruben en charge de ses affaires. Nous apprendrons ensuite que Grégorius a été présenté au sénat comme infant de Demtius.
    - Suite au décès de l'évêque Alexandre d'Alexandrie, le nouvel évêque s'appelle Athanase et est un proche de l'empereur. Il est connu pour être opposé aux Ariens. Il a également rencontré plusieurs fois le patriarche des Coptes.
    - Le pharaon noir, Akhénaton, prince du matin et du soir, maître des fantômes d'Egypte, s'oppose aux Cappadociens.
    - Une Vampire nommée Ma-Ri est également en ville, elle aurait rencontré quelques vampires et aurait été vue dans la petite église St Michel dans le Brouicheïon en train d'observer une sculpture de l'archange St Michel.
    - En Ethiopie, une rumeur court dans la lointaine Adis Abeba: La reine noire, aussi connue sous les noms de reine de Saba et de Makeda, une ancienne Annaki, infante d'Ishtar, serait de retour...
    - En Hispanie, certains vampires se sont révoltés contre Montano. Ils serait guidé par un autre ancien Umbrae.
    - Un ancien Brujah intraitable du nom d'Agonistes, infant de la reine de la nuit, chasserait les Baali de Babylone et ceux ci évitent la ville comme la peste.
    - En Gaule, Les Gangrels auraient également des difficulté avec 'les forêts'.
    - En Britannie, le duc de Londinium nommé par Senex Galerius lui a été retourné par Mithras, qui s'est proclamé duc de Londinium à sa place.

Puis un jour de fin décembre, nous sommes invités par Adonaï à nous rendre chez lui. Il semble habiter dans une domus relativement petite donnant sur les jardins de la grande synagogue, c'est en tout cas là que nous sommes escortés dès notre entrée dans le quartier juif. La domus est une ancienne demeure égyptienne transformée, et on peut deviner qu'elle est probablement plus ancienne qu'Alexandrie. Nous prenons un couloir qui descend légèrement et arrivons après quelques minutes dans une petit temple souterrain ou nous sommes accueillis par Adonaï. Nous passons ensuite derrière un lourd rideau avant de descendre un long tunnel d'égoutier jusqu'à une grotte ou coule une ancienne source souterraine oubliée.

Pendant la descente, Adonaï nous explique que Numérius, accompagné de Primus, avaient réussi à capturer à Cyrène l'artisan qui avait réalisé la Tugra maudite retrouvée sur le corps de l'ancien dominus Augustus. Ils étaient également revenus avec des livres et parchemins, que Numérius, qui était actuellement à Jérusalem, comptait étudier ensuite. Adonaï nous a invité afin que nous puissions procéder à son interrogatoire. Entré dans la grotte, il nous désigne une cage ou est enfermée une personne puis il disparaît.

Nous approchons de la cage pour voir un homme avec une vilaine blessure à la jambe qui se présente comme Cation. Nous commençons à l'interroger. Après l'avoir encouragé quelque peu, notamment en amenant du matériel de questionnement, il devient relativement coopératif mais il est évident qu'il évalue encore la situation. Ses réponses amènent d'autres questions et ouvrent de nombreuses possibilitées. Après un moment, Il identifie certains d'entre nous et s'interroge sur l'identité de ceux qu'il ne connait pas. Il nous regarda ensuite fixement les uns après les autres. Alors que quelqu'un pose une question de plus, Aulus se met soudain à parler et nous constatons très vite qu'il est assailli par une vision peu agréable. Théophilus veut le restreindre mais est assailli par une vision à son tour. Cela s'arrête assez vite. Quelqu'un frappe Cation tandis que d'autres aident Aulus et Théophilus à se calmer et ainsi se libérer de ces visions.

Le cours de l'interrogatoire change alors. Cation semble troublé par quelque chose qui l'empêche de se concentrer sur la situation présente. Ses réponses sont du coup beaucoup plus claires et nettement différentes de celles que nous avions auparavant. Nous remarquerons un peu plus tard qu'Adonaï est dissimulé dans l'ombre derrière nous, son regard fixé sur Cation. Puisque Cation en tout cas semble enfin coopératif et volubile, nous recommençons à l'interroger de plus belle. Cette fois nous en tirerions de nombreuses informations à propos de Magen Amon, son organisation, une partie de ce qu'il projette et d'autres choses que Cation lui même savait.

    - Le Domitor de Cation était bien Magen Amon. Il était à son service depuis plus de 100 ans, l'une de ses plus vieilles goules. Seul Cheft, que nous connaissions aussi sous le nom de Gracchus, le centurion au service de l'ancien préfet Julius, était au service de Magen Amon depuis plus longtemps.
    - Magen Amon en veut à notre famille. L'ancien dominus Augustus était une de ses goules qui avait réussi d'un manière ou d'une autre à se libérer de son influence sans que celui ci s'en rende compte, et lui avait causé beaucoup de tort. C'est pour sa trahison qu'il avait été finalement tué par les 2 Arbacès sur l'Heptastadion...
    - Magen Amon avait également réussi à se faire passer auprès de nous pour Héléna d'Argos et ses vénéthaques afin de semer le zizanie entre nous, alors qu'Héléna d'Argos protégeait notre famille depuis longtemps pour essayer de laver 'une tâche indélébile'.
    - Cheft avait réussi à infiltrer notre famille à un moment en remplaçant quelqu'un qu'il avait kidnappé. Il l'avait ensuite libéré quand sa présence risquait d'être découverte. Après coup nous nous rendions compte que c'était Castor qu'il avait kidnappé et remplacé au moment de l'assassinat d'Aérius.
    - Cheft avait aussi de bonnes relations avec notre cousin Caïus, qui serait partit au sud de l'Egypte.
    - Cation, et donc Magen Amon, semblait particulièrement intéressé à identifier Orion, qui avec son réseau lui posait de nombreux problèmes dans le quartier Epsilon et dont il aurait aimé se débarrasser.
    - Il s'était aussi délecté d'avoir pu torturer Théophilus par l'intermédiaire d'un enfant mourant, il avait fait en sorte que l'enfant ne soit pas tué immédiatement pour que le calvaire de Théophilus dure plus longtemps.
    - Il était aussi au courant qu'Aéria pouvait voir les [Shamesh].
    - Il savait qu'Aulus avait été fait esclave puis gladiateur sur ordre de Maxentus. Il aurait ainsi payé pour son père qui aurait dérobé un parchemin de rituels écrit à l'encre d'ombre aux Umbrae. Les cornelii seraient par ailleurs sous l'influence de Senex Galerius.
    - En parlant du meurtre d'Aérius, il nous désigna Aérius comme étant grand prêtre d'Aton, et que si c'était bien Cheft qui avait massacré tout le monde à la Latifundia, il était malheureusement arrivé trop tard pour récupérer ce qu'il était venu y chercher: quelqu'un avait déjà tué quelques personnes et pris le plus intéressant avant son arrivée; il n'avait fait qu'exécuter les survivants afin de ne pas laisser de traces.
    - Ce qu'il y cherchait c'était l'un des 7 aspects de Psyché. Le karma de la déesse Psyché aurait été déchiré en 7 aspects qui permettraient chacun de manipuler les esprits de manière différente. Magen Amon est après celui qui efface les mémoires.
    - Les 7 aspects de Psyché sont aussi connus comme les 7 larmes de la déesse Nout, mélange du jour et de la nuit. Ce serait une légende inventée afin de dissimuler leur véritable nature.
    - Magen Amon cherche aussi à détruire les 2 Nexus d'énergie qui alimentent la protection de la grande bibliothèque. Malheureusement ceux ci sont difficilement accessibles: l'un est actif et situé sous la grande synagogue, l'autre est en sommeil et se trouve sous la Domus des Laevinii.
    - C'est aussi lui qui a aidé à organiser avec l'aide des 'loups d'argent' un trafic de vif argent vers Rome afin que ses alliés là-bas puissent détruire les 5 Nexus qui s'y trouvent. Le Vif Argent répandu dans les acqueducs leur permettrait de localiser les Nexus. La phalange de Mercure leur pose néanmoins de nombreux soucis à Rome.
    - Les Nexus d'énergie à Rome sont inactifs depuis le départ d'Elimelech et de ses 5 infants qui en avaient la charge. Les aqueducs romains relient les 5 Nexus entre eux en suivant les lignes telluriques.
    - A la bibliothèque de Byzance, près du temple d'Aphrodite, Magen Amon avait trouvé la clé, le catalyseur permettant d'utiliser le Vif Argent, qui est un moyen de communiquer entre vie et mort.
    - Magen Amon disait avoir la protection de Nimrod le bâtard, infant d'Ishtar.
    - Magen Amon a un allié vampire à Alexandrie et c'est un prêtre de Vishnou: Celui ci l'a bien aidé pour son trafic de vif argent des années auparavant. Ce titre pointe tout droit vers Priam.
    - Magen Amon aurait aussi des liens avec un Cappadocien dissident de son clan.
    - Il a également un infant du nom de Kazha Amon.
    - Les colosses de Memnon permettent d'aller auprès de Bhaal.
    - La bataille d'Aggrigente cache en fait la destruction d'un temple de Bhaal.

Deux informations nous frappèrent plus particulièrement. Priam était un allié de Magen Amon. La protection de la grande bibliothèque était alimentée par deux Nexus d'énergie. L'un était actif, celui sous la synagogue, l'autre était en sommeil et il se trouvait sous notre Domus familiale. Carolus décide de voir ce qu'il peut faire à propos de Priam, parlant d'aller en parler à Néshi, tandis que je rentres comme Aéria, Aulus et Théophilus à la Domus pour essayer de trouver ce fameux Nexus en sommeil.

J'avais dans l'idée que l'ergastule près de laquelle Aérius avait été retrouvé n'était peut être pas une simple ergastule. Il s'était juste passé trop de choses à sa proximité. Sur place, je découvre rapidement qu'elle n'est en effet qu'une illusion qui disparaît, révélant ce qui semble être le dessus du mur d'un ancien bâtiment. Intrigué, je commence à creuser à cet endroit [y avait-il quelque chose?] mais je m'arrête immédiatement quand je remarque que la brume sanglante est apparue toute proche et commence à m'encercler. Je cours rapidement hors du cercle et ne m'arrête qu'une vingtaine de mètres plus loin. La brume est toujours aussi lente et ne peut me rattraper, mais je décide de ne pas traîner dans le coin et de prévenir les gardes de patrouiller la Domus afin de vérifier que tout y est normal. Je rejoins ensuite Aéria, Aulus et Théophilus que je sais être dans l'étude de l'ancien Dominus.

Quand je les rejoins, ceux ci observent avec attention une petite fontaine représentant Narcisse, qui bien que semblant remplie d'eau est en fait vide. Après avoir effectivement mis de l'eau dans la fontaine, celle ci disparaît et révèle un escalier qui s'enfonce dans le sol. Nous descendons pour arriver bientôt dans un temple souterrain dont les murs sont recouverts de fresques dépictant les anciens dieux égyptiens.

En face de nous trône une grande statue de Maat, déesse de la justice des âmes. La statue tient un plateau, et bientôt Aéria verse son sang dedans. Son cœur est bientôt arraché de son corps qui se désagrège tandis que qu'une image d'Aéria apparaît dans la fresque auprès d'un des dieux présents. La statue de Maat disparaît à son tour et lorsque nous rentrons avec Théphilus dans le couloir derrière la statue, les fresques de la pièce disparaissent, l'image d'Aéria tombant du mur en une flaque de sang informe. Je touche la flaque afin de voir si c'est bien du sang et je constate que c'en est effectivement.

Nous poursuivons quelques mètres jusqu'au bout du couloir qui nous révèle une petite pièce contenant une statue d'Isis assise sur un trône tenant une coupe remplie d'eau dans la main gauche et une Ankh dans la main droite. Après quelques minutes de réflexion, Théophilus décide de boire l'eau de la coupe, mais s'arrête avant de terminer sentant que ce qu'il boit n'est pas de l'eau mais quelque chose d'autre ayant un effet profond sur lui, il perd notamment rapidement la vue. Il réalise alors avoir tenté de boire l'âme d'Aéria purifiée par Maat. Nous versons alors le reste de la coupe sur la masse de sang informe, réunifiant le sang d'Aéria avec son âme. Celle ci reprend sa forme humaine, mais semble particulièrement affaiblie par l'épreuve.

Théophilus décide alors à son tour de subir l'épreuve de Maat et verse son sang sur le plateau de la statue de la déesse qui est réapparu au moment ou nous vidions la coupe. Son cœur est à son tour arraché de son corps qui se désagrège, et nous rentrons avec Aulus dans le couloir qui mène à la statue d'Isis. Une créature hideuse nous y attend cette fois, cachée derrière la statue d'Isis. Nous parvenons néanmoins avec Aulus à la tuer et à extirper de son corps sanglant l'âme de Théophilus qui lui servait de cœur. Nous réunissons celle ci avec la masse sanglante restant du corps de Théophilus et celui ci reprend à son tour forme humaine. Cette fois ci le rituel a bien été accompli dans son intégralité et nous pouvons rapidement sentir que le Nexus d'énergie a bien été réactivé.

Nous retrouvons ensuite Carolus qui semble avoir lui aussi une nuit mouvementée. Il a bien été voir Priam avec Néshi, mais alors qu'ils le ramenaient pour une discussion avec le pharaon, Ma-Ri, qui avait été remarquée à Alexandrie depuis quelques temps, les avait interceptés. Elle désirait faire un marché avec nous: l'échange de Priam et la localisation de Magen Amon contre les tablettes noires que nous possédions et notre cousine Aéria. Elle maniait une épée enflammée qui avait mis sur ses gardes jusqu'à Néshi et négociait l'échange de Priam devant celui-ci comme s'il n'était pas là, ce qui avait été une réalisation douloureuse pour lui. Carolus avait indiqué que Aéria ne pouvait faire partie d'aucun échange et ils s'étaient séparés en se donnant rendez vous le lendemain sur l'île du Pharos pour un échange de Priam contre les tablettes. Ma-Ri avait marqué Carolus d'un signe magique lui permettant de le retrouver.

Nous racontons à notre tour les événements à la Domus à Carolus, puis Théophilus lui propose d'aller visiter son frère Kashim qui réside sur l'île du pharos. Là-bas, Kashim réussi a enlever la marque de la main de Carolus, et prévient que Ma-Ri est consciente de la disparition de cette marque. Ensuite, ils se rendent à la cour des rêves pour informer le pharaon de ce nouveau développement. Echidna semble prendre la chose sérieusement et sollicite la présence de nombreux vampires dont Izhim en cas de rencontre avec Ma-Ri, qu'elle semble redouter. Mes cousins me donnent le message à transmettre à Izhim en revenant.

Pendant ce temps là à la Domus, je retourne à l'endroit ou se trouvait l'illusion d'ergastule pour constater que tout est redevenu calme à cet endroit. Je rassemble quelques esclaves réveillés et nous commençons à déblayer le mur enfoui que j'ai mis à jour un peu plus tôt. Le mur semble faire partie d'un batiment ancien et conséquent. Il faudra certainement quelques jours, quelques semaines pour avoir une meilleure idée de ce dont il s'agit.

La patrouille nocturne que j'avais demandée revient vers moi pour m'informer que rien de suspect n'a été découvert sur la Domus. Cependant, la patrouille a pu constater la disparition de 5 esclaves travaillant à la Domus. Que ce soit à cause de la disparition de l'ergastule ou de la réactivation du Nexus, ces disparitions sont très suspectes et je m'entretiens avec Orion afin qu'une traque de ces esclaves manquants soient effectuée. S'ils peuvent être capturés, nous pourrions arriver à savoir qui avait intérêt à nous espionner. La nuit touche à sa fin et je rentre ensuite à la Domus d'Izhim à qui je transmets le message du Pharaon avant de m'écrouler inanimé pour la durée du jour...
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Histoire de Tarquinius Empty La Mort de Priam

Message  pierre Dim 7 Mar 2010 - 22:01

[séance du 05/12/2009, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

fin décembre 328

Après une journée calme, je retrouve mes cousins à la Domus pour déterminer comment répondre au marché proposé par Ma-Ri. Il manque Carolus, qui doit rencontrer Ma-Ri sur l'île du Pharos. Après un court débat, il est décidé de ne rien échanger avec Ma-Ri, ni les tablettes et surtout pas Aéria. Il est de toute manière peu probable que Ma-Ri vienne au rendez vous qu'elle a fixé, étant donné que la marque qu'elle avait laissée à Carolus a été enlevée.

Nous en profitons pour échanger quelques autres informations:

    - Notre patriarche Marcus s'est absenté d'Alexandrie et serait en cours de négociation avec le prince d'Athènes, Dyonysos du clan Cappadocien.
    - Numérius nous apprend que les 3 parchemins qu'il a ramené avec Primus depuis Cyrène concernent la cabale noire et en tant que tels ont été confisqués par Adonaï à son retour dès qu'il s'est rendu compte de ce qu'ils contenaient.
    - Le cas de Faridan le XIIème est abordé, et il est décidé de chercher activement un de ses descendants afin de perpétuer son office et que continuent à être effectués les rituels qui protègent la bibliothèque, le muséum et la Sema.
    - Je présente mon garde du corps, Maa Malik, à mes cousins, et leur précise bien que sa mission est de me protéger.

Une fois ces points abordés, je décide de me rendre à la cour des rèves pour savoir ce qu'Echidna a préparé pour cette nuit et ce qu'elle attend de nous. N'y étant pas allé depuis un moment, je ne peux que constater les changements depuis ma première visite le jour ou Néshi à réouvert la cour des rèves. Echidna ayant rappelé ses anciens conseillers, l'atmosphère est devenu nettement plus formelle. Devant le pharaon, juchée sur son trône, se dresse désormais son grand vizir Senenmout, un homme imposant à la peau noire portant un masque d'Anubis qui sert d'intermédiaire avec le Pharaon auquel on ne s'adresse désormais plus directement. J'y apprends que le Pharaon a demandé à son procureur Valou d'investiguer la chose avant de la prévenir et qu'elle nous fera alors prévenir à son tour.

De retour à la Domus, j'informe mes cousins de la décision d'Echidna et je décide d'aller prévenir Carolus sur l'île du Pharos qu'il attend Ma-Ri très probablement pour rien. Arrivé à proximité du Pharos, je tombe à ma grande surprise nez à nez avec Ma-Ri qui est bien venue avec Priam au rendez vous qu'elle a fixé. Elle s'enquiert de la réponse de notre famille et je l'informe que c'est Carolus qui doit la lui donner. Celui ci nous rejoint quelques minutes plus tard et informe Ma-Ri que nous avons décidé de ne pas faire affaire.

Celle ci prend étonnamment bien la chose. Elle nous indique qu'elle n'était en fait pas vraiment intéressée par les tablettes et qu'en fait seule Aéria l'intéressait. Elle nous demande de transmettre son bon souvenir à notre patriarche, avec le message qu'il ne pourra éternellement lui échapper. Elle nous indique ensuite quitter la ville avec sa servante Sonia Madir, dame des lampes, qui va visiter sa soeur en Grèce. Si bien sûr elle ne va donc pas nous livrer Magen Amon, elle décide de nous offrir Priam auquel elle intime l'ordre de nous suivre comme il la suivrait elle jusqu'à ce que nous décidions de le relâcher.

Elle commence ensuite à marcher en s'éloignant du Pharos où elle tombe dans l'embuscade que lui a tendu Milo. Après quelque secondes durant lesquelles tout semble se passer comme il l'a prévu, Carolus et Moi assistons à la retraite précipitée de Milo qui tourne bride tandis qu'il ne semble rien rester du corps de Ma-Ri. Quelques instants plus tard, en regardant à l'ouest, nous remarquons la petite voile d'un navire qui vient de quitter le port...

Nous repartons ensuite vers la ville avec Priam qui nous suit docilement, puis traversons l'Heptastadion, où nous évoquons avec Carolus la possibilité de le remettre dans les mains d'Echidna. Priam réagit alors et nous propose de passer un marché afin d'obtenir sa liberté, et commence à nous raconter certaines choses afin d'aiguiser notre appétit. Nous décidons alors de temporiser et d'interroger Priam avec nos cousins avant de décider quoi faire de lui. Nous nous rendons ensuite rapidement dans l'un des entrepôts de Carolus où nous sommes rejoints ensuite par nos cousins. La présence d'un Priam si coopératif est bien utilisée et à force de questionnement nous apprenons de nombreux détails sur les agissements de celui ci à Alexandrie:

    - Le Pharaon Echidna vient de Grèce, où elle avait fuit ses anciens. Là-bas, elle a semble t-il passé un accord avec les Annakis de la faction de Minos: ils lui ont promis la position de Prince à Alexandrie si elle arrivait à exterminer les Ravanas de la ville, ce qu'elle a réussi avec l'aide de Priam qui a trahit les siens contraint et forcé. Le Pharaon suit la voie d'Apophis (voie du serpent) et a depuis longtemps comme objectif de se débarasser d'Adonaï qui a travers les juifs contrôle un quart de la ville (Numérius fera d'ailleurs venir Adonaï à l'entrepôt à ce sujet afin que Priam lui répète cette partie. Adonaï ne fera aucun commentaire). Echidna aurait par ailleurs trahit son sire Hathor au profit des anciens de son clan et serait responsable de sa mort. Le sire de Priam savait cela et c'est probablement pour cela aussi qu'Echidna a éliminé les Ravanas d'Alexandrie. Enfin, elle serait aujourd'hui alliée aux Umbrae de Rome.
    - Magen Amon a libéré Priam de l'emprise d'Echidna. En échange Priam l'a aidé à organiser le trafic de vif argent depuis le sud de l'égypte vers Rome. Le trafic est organisé par plusieurs Annakis qui suivent Bhaal. La transformation du mercure en vif argent se faisait dans un entrepôt souterrain situé dans une grotte à l'est de la ville.
    - Les Coptes s'opposaient à ce trafic de mercure lourd et ont intercepté plusieurs caravanes venant du sud de l'égypte. Les monastères coptes au sud d'Alexandrie ont le contrôle des brigands qui sévissent au sud des marais.
    - Le trafic a lui été initié il y a bien longtemps par l'ordre du loup d'argent, dont l'objectif est de restaurer l'ordre ancien, l'Impérium, sans qu'il sache vraiment ce que cela veuille dire. Ils opéraient à l'époque depuis la Domus Argento, aujourd'hui possédée par Peshedau, un ancien général de l'armée romaine d'origine égyptienne ayant effectué de nombreuses campagnes en Asie.
    - Priam a également été impliqué dans un vol de parchemin opéré par des nubiennes à la bibliothèque en 325. Il avait servi d'intermédiaire et c'est lui qui avait acheté les nubiennes à la matriarche vénéthaque en Ethiopie et les avait faite venir à Alexandrie. Il ignorait la présence des tatouages d'Apophis sur les nubiennes, et il en déduit qu'il était bien plus probable que ces nubiennes soient des agents d'Apophis venant de Memphis. Le parchemin qu'elles ont volé était un plan de la construction de Rome datant de 730 BC. Celui ci, mis avec d'autres dans une reliure, devait servir à détruire les Nexus d'énergie à Rome.
    - C'est Priam qui avait volé la clé de la cour des rêves, encore qu'il ne se souvienne pas vraiment comment, et a jeté celle ci dans le Portus Magnus où elle était restée jusqu'à ce qu'on l'y retrouve.
    - Il connaît Meretzeger, celle qui marche par le silence, qu'il surnomme 'la vieille'. Elle est d'apparence cadavérique. C'est une sorcière qui sacrifie des enfants et récupère leur sang dans des coupes. Son aura est totalement violacée d'agressivité contenue et elle cherche à obtenir le crâne d'Adonaï. Quand elle est à Alexandrie, et elle n'y est pas en permanence, elle réside sous le quartier royal. Il se rappelle alors l'avoir rencontré juste avant d'entrer en possession de la clé de la cour des rêves, et est même quasiment sûr que c'est elle qui lui l'a remise.

Par ailleurs, nous apprenions d'autres informations sur Magen Amon et ses serviteurs et sur les activités annexes de Priam, notamment avec les Laevinii:

    - Magen Amon en veut aux Laevinii. Il tient notre famille pour responsable de la mort de son sire.
    - Magen Amon a également rencontré Magnus infant d'Hectoris et Alexia Théusia infante de Bizarre. Magnus a dit à Magen Amon agir contre les trois avec l'accord de Rome. Alexia a elle confié être à la recherche du livre de la vie du temple d'Isis qui permettrait de ressusciter entièrement une âme, corps et esprit. Elle a également mentionné avoir rencontré quelqu'un de la famille des Laevinii, sans préciser qui.
    - Les principaux serviteurs de Magen Amon sont Cation, Cheft et Gracchus. Ce dernier contrôlait complètement l'ancien préfet d'Alexandrie lorsqu'il était ici à l'aide d'amulettes de magie pictes. Gracchus avait passé de nombreuses années chez les bretons et les pictes et a une garde personnelle de quatre guerriers pictes fanatiques à l'aspect redoutable.
    - Priam a eu affaire avec notre ancien Dominus Augustus, qui pratiquait la magie interdite du culte d'Anubis. Il a à plusieurs reprises fourni celui ci avec de jeunes enfants et de jeunes femmes vierges.
    - Il savait que Augustus avait envoyé le cousin Ipérius à Babylone avec le parchemin d'Arictus. Ce parchemin permettrait une nouvelle compréhension de l'univers, d'ouvrir une nouvelle réalité.
    - Priam a aussi failli faire affaire avec Aérius. Celui ci l'avait contacté pour dérober au muséum deux statuettes provenant de l'ancienne cité d'Akhénaton avant de changer d'avis.
    - Il savait enfin que notre cousin Marcus était à l'époque à la recherche de 3 parchemins, qui sont les 3 volets d'une même histoire.

Enfin Priam, dont l'âge était de 400 ans, passées pour la plupart à Alexandrie, nous appris de nombreuses choses sur la ville:

    - A propos de la Domus des Aurelii, il nous appris qu'il y avait à cet endroit un temple de la mort d'Osiris (Les prêtres d'Osiris sont un autre nom des Cappadociens) où quelque chose de dangereux était enfermé.. Avant l'arrivée d'Alexandre, des Séthites croyant au démiurge (Aton) sont venus pour nettoyer et fermer le temple et quasiment raser le Rakhotis par la même occasion.
    - Il ne sait pas qui se cache sous le Pharos, il sait seulement que celui ci est habillé de haillons et que ceux qui vont traîner du côté du Pharos n'en reviennent pas. Il soupçonne néanmoins que celui ci est un enfant d'Osiris.
    - Les hommes qui sont envoyés pour explorer la nécropole orientalis en reviennent transformés en saints hommes qui prêchent pour Aton, où Amon Ra, ou encore Adonaï. Ruben pourrait nous en dire plus sur le sujet apparemment.
    - Il connaît également bien les petites habitudes de Canefer Lounephelon qui fournit de menus services aux nobles du quartier Royal. Celui ci est égyptien et suit le culte d'Amon Ra.
    - Il nous apprend que de nombreux souterrains existent sous le quartier Royal, le quartier juif et le quartier Broucheion. Il nous dit cependant que ceux ci ne sont guère fréquentables pour les vampires, car ils sont le domaine des enfants de Sobek.
    - Enfin, les Annakis ont quitté la ville il y a plusieurs siècles et considèrent la ville morte pour ce qui les concerne.

Après ce long interrogatoire et considérant la bonne volonté de Priam à sauver sa peau mais également les ordres du Pharaon, il est décidé de remettre Priam à Néshi. Nous quittons donc l'entrepôt pour nous diriger vers le sud Rakhotis. Mais, après avoir parcouru que quelques rues, nous tombons nez à nez avec Valou, le procureur du Pharaon, accompagné de quatre serviteurs, qui nous félicite d'avoir capturé Priam et nous demande de le lui remettre.

Pris de cours, nous accédons à la demande de Valou. Carolus relâche l'emprise de Ma-Ri sur Priam et celui ci commence aussitôt à s'enfuir en criant que ce n'est pas Valou que nous avons devant nous. Les masques tombent alors et nous découvrons que devant nous se tient Gracchus et ses quatre serviteurs pictes, qui bientôt semblent se transformer pour devenir sous nos yeux d'affreuses créatures mi animales mi humaines de grande taille et dotés de crocs et de griffes à l'air particulièrement menaçants et acérés.

Nous décidons tous d'emboîter immédiatement le pas à Priam et décampons par là où nous sommes arrivés tandis que les quatre créatures commencent à bondir à notre poursuite tandis que Gracchus plante son bâton devant lui et semble commencer à psalmodier. Tandis que Numérius, Aulus et Carolus continuent de courir après Priam, Théophilus et moi bifurquons de part et d'autre de la rue dans de petites ruelles ou nous constatons ne pas être suivis par les hommes bêtes qui continuent à courser nos cousins et Priam, qui doit être leur objectif.

Le combat qui s'ensuit se déroule très vite. Les hommes bêtes rattrapent les fugitifs et plaquent très vite Numérius, Carolus et Priam à terre tandis qu'Aulus s'est lui retourné pour affronter la dernière créature et arrive à la blesser à la jambe. Nous entendons alors tous le cri terrifié de Priam dont l'une des créature a commencé à broyer le crâne de sa main demesurée. Très vite le cri s'éteint et Priam tombe en poussière. Je me précipite alors porter secours à Carolus avec Maa Malik, nous prenons la créature qui le maintient au sol par surprise et la décapitons avant d'aider Carolus à se relever et à se mettre à l'abri avec lui tandis qu'Aulus lui aussi arrive à se débarrasser de son adversaire.

C'est à ce moment que Théophilus arrive dans le dos de Gracchus, prenant celui ci à revers, et le tue instantanément en plongeant ses mains dans son dos exposé. Le corps de Gracchus s'écroule aussitôt à terre tandis que son bâton toujours planté dans le sol exsude des ténèbres malveillantes qui entourent bientôt Théophilus. Bientôt les créatures restantes semblent désemparées et relèvent la tête vers le ciel avant de hurler à la lune puis de bondir sur les toits et disparaître dans la nuit. Nous voyons finalement les ténèbres autour de Théophilus se dissiper et le bâton tomber finalement à terre.

Nous ne pouvons que constater qu'il ne reste que quelques cendres de Priam, en dehors d'un bout de peau sur lequel est tatoué un cercle hébraïque. Bientôt, c'est au tour du corps de Gracchus de tomber en poussière, non sans que nous ayons eu le temps de remarquer et noter certains des nombreux symboles qu'il avait tatoué sur le corps. Bien que personne n'ait été gravement blessé par l'embuscade de Gracchus, la nuit nous laisse un goût d'inachevé. Nous nous séparons alors, laissant à Carolus le soin d'informer le Pharaon du départ de Ma-Ri d'Alexandrie et de la mort de Priam.
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Histoire de Tarquinius Empty Les Meurtriers de Seth - Rencontre avec Magen Amon

Message  pierre Ven 23 Juil 2010 - 21:50

[séance du 13/03/2010, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

fin décembre 328

Quelques jours plus tard, Orion demande une réunion du conseil pour une affaire urgente. Il nous informe tout d'abord avoir rejoint le clan des ombres. Cela ne change guère de choses en ce qui le concerne, il était apparemment légalement mort depuis un certain temps. Ce n'est cependant pas ce qui l'a fait convoquer le conseil. Il a un rendez vous important pour lequel il aimerait être accompagné, et il propose que Théophilus, Carolus et moi-même le suivions.

Nous nous rendons alors dans le quartier Epsilon sud jusqu'à une Insulae très délabrée où nous sommes fraîchement accueillis par un homme couvert de cicatrices qui porte un cache sur l'oeil droit. Orion lui dit alors que nous avons rendez-vous avec Magen Amon. L'homme nous indique devoir nous couvrir les yeux à tous, y compris Maa Malik qu'il remarque après un petit rituel avec un parchemin. Nous sommes alors menés jusqu'à une carriole qui nous trimbale pendant une heure sur terre puis dessous, à travers des tunnels froids et humides où nous pouvons entendre de nombreux bruits mécaniques. Nous arrivons finalement à dans une pièce dallée où l'on nous retire nos bandeaux. Nous rentrons ensuite dans une grande salle de taille impressionnante juste à côté de celle ci.

Celle ci est plongée dans l'obscurité et il est impossible d'en deviner les dimensions. Un chemin avance dans celle ci, délimité par deux rangées de colonnes qu'éclairent de grands braseros dégageant des flammes bleutées tandis qu'autour de nous nous pouvons entendre des bruits mécaniques. Au plafond, des hiéroglyphes évoquent l'histoire des batailles d'Alexandre et l'arrivée des juifs en Égypte vue comme une menace. Nous passons derrière un grand rideau doré et arrivons devant le maître de céans qui est assis au centre de tapis persans de très belle facture représentant différentes scènes: Héliopolis en flammes, ainsi que de nombreuses scènes de batailles et conquêtes d'Alexandre, notamment la conquête de Babylone. Nous remarquerons plus tard que les tapis sont couverts de symboles magiques.

Magen Amon est un jeune homme d'une vingtaine d'année aux yeux ambrés et aux cheveux noirs de jais. Il porte un anneau d'argent à son auriculaire. Il porte également un masque d'ivoire décoré de flammes argentées qui lui donne un air sévère, mais dessous son beau visage dégage une certaine douceur. Ce visage ne nous est d'ailleurs pas inconnu : Nous avons déjà pu le voir quelques années auparavant pendant la réception du préfet : c'était celui qui ornait la gigantesque statue de Lagos dans la salle de sérapis, général d'Alexandre et fondateur de la dynastie des Ptolémées.

Après les présentations d'usage, nous commençons à lui exposer le but de notre visite et lui poser des questions; questions auxquelles il répond plus souvent qu'il n'y répond pas. Cela infirme parfois ce que nous croyions, et parfois cela le confirme. Il exprime souvent sa surprise sur certaines de nos questions et mentionne qu'il en a déjà informé Aéria...


    - Le pacte d'Aggrigente est un accord entre trois parties, trois anciens, qui avaient pour but de protéger la bibliothèque et notre famille. Magen Amon dit être l'une des partie de ce pacte mais refuse de nous nommer les deux autres.
    - Il a par ailleurs juré de protéger un secret, un secret dont nous avons la clé. Devant notre incrédulité, il nous décrit le symbole qui se trouve sur la clé : une rose entourant une fleur de lotus, le symbole du lotophagos, la fleur qui a le pouvoir de faire oublier. Ce symbole se trouve sur une pierre sacrée dont nous avions la garde et qui permet d'ouvrir le premier verrou menant à ce fameux secret.
    - Il déplore la mort d'Aérius, grand magus du culte d'Aton, qu'il appréciait et qui lui a sauvé la vie il y a quelques siècles.
    - Le trafic de vif argent à destination de Rome le surprend et l'inquiète. Il identifie le Nubien impliqué dans ce trafic sur le port comme un mercenaire nommé Magen Ur Baal.
    - L'utilisation du vif argent a été découvert par les Babyloniens puis repris par les Juifs. Avec l'ouvrage sur la voie du sang, il serait possible d'utiliser le vif argent pour déposséder l'humanité de son libre arbitre, faire des gens des marionnettes . Cet ouvrage serait l'oeuvre de Jacob.
    - Il confirme avoir utilisé un laboratoire dissimulé dans une crique à l'est de la ville afin de produire du vif-argent. Il nous indique comment nous y rendre.
    - Magen Amon nous indique les 5 lignées Annakis qui peuvent utiliser le vif-argent et le verbe. Les lignées de Toumouzid, Minos, Makeda la reine noire, Michel et la lignée impie de Nemrod le bâtard.
    - Il donne le lignage d'Adonaï, infant de Trajan, infant de Nemrod.
    - Il cite un autre infant de Nemrod, Kaza Amon, dont Cation aurait été l'un des protégés.
    - Il nous mentionne également Achab, qui a utilisé autrefois les noms de Marcus Antonius ainsi que de Pintus.
    - Sur l'île que nous avons exploré sur le lac Maréotis, c'est Magen Amon qui nous protégeait et contrôlait les corbeaux. La brume rouge qui a tué le pêcheur et en avait après nous lui rappelle un pouvoir utilisé par les Persanides.
    - Lorsque nous évoquons le rituel ayant eu lieu derrière les portes noires afin de restaurer la protection de la bibliothèque, Magen Amon est troublé car le rituel de la cabale a été fait à l'envers, ce qui indique une utilisation de la cabale noire. Il pensait de son côté avoir été à l'origine de la restauration de la protection.
    - Il indique que la vision du monde des esprits et du monde des morts d'Aéria a bien augmenté, elle serait par ailleurs protégée par la pharaon noir.
    - Magen Amon connaît Arbacès. Il s'agit d'un ancien sénateur Romain qu'il qualifie de raclure, mais est néanmoins capable de comprendre les conceptions mystiques. Il ne serait pas surpris que celui ci se cache désormais à Cyrène. Ce n'est pas son infant.
    - Magen Amon, qui autrefois était bien Lagos, Pharaon d'Alexandrie, a subit deux gros revers pendant tous ces siècles : L'un lui a été infligé par l'ordre du Loup d'argent (Il ne lie pas Meretzeger, qu'il qualifie de légende populaire, à l'ordre du loup d'argent.), l'autre par Echidna qui l'a déposé et pris son titre de Pharaon. Il se demande d'ailleurs si il a été trahit par Echidna, Senenmout où le magistrat de cette époque...

La conversation se termine éventuellement et nous prenons congé. De nouveau nos yeux sont recouvert et nous sommes transportés dans un véhicule sous terre avant d'être trimballés à nouveau dans une carriole pour être finalement éjectés de la carriole dans une rue du quartier Epsilon sud. Nous rentrons alors à la Domus.

Là, nous interrogeons immédiatement Aéria qui semble avoir été en contact avec Magen Amon. Elle ne nie pas les faits mais nous indique que c'est celui-ci qui lui avait demandé de garder le silence sur leurs échanges. Nous n'avons cependant guère l'occasion de continuer la conversation, un serviteur rentrant alors dans la pièce en indiquant qu'un scribe de la bibliothèque est arrivé à la domus en demandant à voir Aéria.

Nous allons donc à la rencontre du scribe. Il s'agit de Xouthos, l'un des 7 scribes que nous savons travailler pour le compte de quelqu'un à la bibliothèque. Celui ci, visiblement mal en point, commence par vomir ses tripes dans l'Atrium. Ce n'est déjà plus que de la bile et Orion et Théophilus identifient rapidement le poison à l'oeuvre qui ne lui laisse aucune chance de s'en sortir. Il se remet quelque peu avant de demander à parler à Aéria, à laquelle seule il parlera.

La remarquant finalement, il commence à lui expliquer que le seigneur lui a demandé de combattre Linos. Il a trahit Linos en donnant des informations à Cheft qui cherchait à savoir ce que les 7 scribes cherchaient à la bibliothèque. Ils y cherchaient la clé de la Sema et les rouleaux localisant dans la Sema l'entrée secrète qui menaient derrière les portes noires. Cependant ils n'ont jamais pu trouver ces rouleaux que Linos leur avait demandé pour assurer que leurs familles seraient protégées. Ils supposaient que Augustus ou Théophilus les avaient mis hors de leur atteinte. Sa trahison a été découverte et les 6 autres scribes sont à ses trousses désormais.

Visiblement à bout, Xouthos s'effondre et recommence à vomir de la bile. Théophilus parvient à lui faire retrouver son souffle, mais la douleur induite par le poison, un acide qui lui ronge les entrailles, commence à le faire délirer et il ne dit alors plus grand chose de censé, parlant juste de 'sauver Neshrata'. Castor, qui assistait à la scène, nous mentionne alors que Neshrata est le nom de la fille aînée d'un noble égyptien, le général Peshedou, qui réside dans une grande Domus du quartier Rakhotis. Le général Peshedou, qui a servi dans l'armée romaine, est le descendant des 7 guerriers de Seth qui ont combattu les Hyksos pour libérer l'Égypte.

Le malheureux Xouthos tombe finalement inconscient et des serviteurs le mènent vers une couche pour se reposer. Après un bref débat, Orion, Théophilus, Aéria et Aulus décident d'aller à la recherche du laboratoire qui se trouve à l'est de la ville tandis que Carolus et moi-même décidons de nous rendre à la demeure du général Peshedou pour le prévenir du danger qui peut-être menace sa fille. Nous commençons cependant par essayer d'en apprendre un peu plus et décidons d'aller consulter Néshi et lui parler de la rencontre avec Magen Amon ainsi que du général Peshedou et des guerriers de Seth.

Néshi se montre comme à l'accoutumée prolixe dans son style si particulier et commence par évoquer ses souvenirs de Magen Amon. Celui ci est effectivement Lagos, premier Pharaon d'Alexandrie, bien qu'il ait été également connu sous les noms d'Alyr et Parménion. Echidna était membre du conseil et amie du Pharaon à l'époque, et Senenmout était procureur et enquêtait alors sur la disparition des Ravanas. Leur ancienne, qui répondait au nom de Mater Negra, venait d'au delà de Perse et pratiquait une magie étrange différente des autres membres de son clan.

Pour les guerriers de Seth, il s'agissait de sept généraux qui reçurent la bénédiction de Seth afin de tuer la sorcière des Hyksos. Les pharaons de la dynastie des Hyksos étaient des étrangers qui avaient soumis l'Égypte et dont la capitale, Avaris, se trouvait dans le Sinaï. Quand les Hyksos furent vaincus, chacun des sept généraux reçu un des sept calices de Seth : une coupe sans anse avec un scorpion d'argent aux yeux de rubis aux pouvoirs étranges et qui auraient été volés aux Hyksos. Cette coupe se transmet de père en fils depuis des générations. Quand la ligne est interrompue, la coupe est retournée à un temple de Seth ou il est loué comme le dieu guerrier qui défend le désert et qui se trouve près du village des fossoyeurs à la nécropole occidentale.

Neshrata quand à elle est bien une jeune femme de 18 ans et la fille du général Peshedou, et Néshi sait même qu'elle est promise à l'un des deux généraux qui ont encore leur coupe, les quatre autres coupes ayant déjà été retournées au temple. Peshedou habite à la Domus d'Argento, c'est un homme influent et on dit qu'il a l'oreille du préfet mais Néshi ne connait pas d'influence vampirique au dessus d'eux. Sa famille possède ses privilèges depuis Hatchepsout.

Néshi finit cependant par se lasser de nos questions et nous invite à prendre congé, Carolus et moi nous rendons alors devant la Domus Argento. Celle ci est entourée d'un mur d'enceinte et son entrée est gardée par des miliciens égyptiens dont les épaulettes portent le symbole d'un serpent. Nous nous présentons et demandons à pouvoir parler au général Peshedou pour une affaire urgente, mais le chef des gardes reste intransigeant et ne nous permet pas d'entrer, pas plus qu'il ne fait prévenir de notre présence, et nous indique qu'il faut demander audience officiellement pour être reçu.

Je décide de rentrer à notre Domus tandis que Carolus décide de faire surveiller la Domus de Peshedou. Bien lui en prend. Quelques temps plus tard en effet quelqu'un sort de la Domus Argento pour se rendre dans une petite taverne où il remet un message à l'un des clients déjà présent. Celui ci prend le message et quitte la taverne pour se diriger vers le nord de la ville, juste au moment où Carolus, prévenu, arrive pour le prendre en filature. Celle ci le mène jusqu'au quartier Epsilon nord, près des quais, à la taverne de la gazelle d'or, dans laquelle il rentre.

Alors que Carolus le suit à l'intérieur, le pouvoir de dissimulation qu'il utilise disparaît et toute la taverne se retourne alors vers lui. Il décide aussitôt de ressortir de la taverne et de s'éloigner, mais pas avant d'avoir vu l'une des personnes présentes au crâne rasé le suivre dehors où elle semble se pencher à terre avec laquelle sa main semble échanger de petit éclairs d'énergie. Carolus retourne alors à la Domus et m'informe des événements. Je me souviens alors que la gazelle d'or est la taverne ou Aérius rencontrait les autres mages d'Aton. Je décide alors de m'y rendre à mon tour, mais pas avant d'avoir été prendre conseil auprès d'Izhim, qui m'indique que ceux ci sont susceptibles. Me voilà prévenu.

Je rentre à mon tour à la gazelle d'or ou je remarque une petite statuette d'Aton dans un coin et je me présente à l'homme au crâne rasé qui semble exercer l'autorité ici. Je commence a évoquer avec lui Aérius et leur ordre. Aérius était leur grand prêtre depuis plusieurs siècles, il était né avant le christ des chrétiens et c'était lui qui incarnait l'ordre, aussi sa disparition annonce t-elle la disparition de celui-ci. De nombreux de ses frères ont déjà quitté la ville et bientôt lui même partira. Lui même est un jeune membre de l'ordre et ne peut guère m'en apprendre plus sur Aton l'unique, mais il me recommande d'en parler avec un vieux moine aveugle nommé Didimus qui réside dans un monastère au sud de la ville. Celui n'est pas un mage mais il est éveillé et allié à une créature qu'il essaye de ramener sur le droit chemin, il a également beaucoup étudié le sujet.

J'apprends également qu'Augustus était son jeune frère, mais que lui était une créature de l'ombre. Pour ce qui est des Peshedou, il me dit simplement que ceux ci vivent dans le péché. Enfin quand j'excuse Carolus pour son irruption tant remarquée plus tôt, il me confie que ce n'est pas tant Carolus qui les a fait réagir que la créature d'ombre qui le suivait et à qui il a réglé son compte. Je me remercie de m'avoir parlé et lui souhaite bon vent. Je rentre à la Domus et fait part à Carolus de la conversation qui s'est passé et de la présence de l'ombre derrière lui, ce qui ne le rassure pas. Carolus s'entoure d'ailleurs à partir de ce moment de quelques gardes en permanence.

Nos cousins rentrent alors de leur visite du laboratoire d'alchimie. Ils nous indiquent que celui-ci était très bien protégé. Il semble avoir été utilisé par plusieurs personnes, dont une a essayé de reproduire la clé dont Magen Amon nous a parlé. Il y ont vu un dôme astrologique de sept siècles environs et y ont trouvé quelques parchemins qu'ils ont ramenés. L'un des utilisateurs du laboratoire y a d'ailleurs laissé son nom et un remerciement : 'Allegro Hypatia' Plotinus. Les deux noms nous évoquent la bibliothèque : Plotinus y a été un grand scribe il y a de cela deux siècles, tandis qu'Hypatia est le nom d'une experte en mathématiques et astronomie qui y enseigne depuis de nombreuses années mais qu'aucun de nous n'a jamais rencontré. Nous leur parlons à notre tour du résultat de nos investigations et continuons quelque temps à essayer de donner un sens à tout cela avant que l'approche de l'aube ne nous force à nous retirer.


Dernière édition par pierre le Lun 16 Aoû 2010 - 0:19, édité 2 fois
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Message  pierre Lun 9 Aoû 2010 - 22:28

[séance du 24/04/2010, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

28 Janvier 329

Après un mois de relative tranquillité, Xouthos le scribe finit par décéder, le poison ayant finalement raison de lui et de la persévérance de Théophilus à le maintenir en vie. Théophilus en tant que prêtre s'occupe de faire enterrer Xouthos en présence de sa famille, une cérémonie discrète afin que sa mort passe inaperçue au cas où il serait encore recherché, sa présence à la domus pendant le mois passé étant restée secrète. C'est cependant l'arrivée de deux navires au port qui allait à nouveau modifier l'atmosphère à la domus.

Tout d'abord, mon père, Valerius Laevinus Augustus Senior, arrive de Carthage à bord d'une galère amirale de la flotte romaine. A peine débarqué, il se rend dans son armure de préfet militaire à la domus où il arrive avec une forte escorte de soldats. Il est accueilli par Aulus qui est surpris des manières autoritaires de celui-ci. Mon père exige de pouvoir consulter les comptes de Paris. Aulus accède à sa demande en lui rappelant qu'en tant que Dominus il aurait parfaitement pu refuser, et lui conseille plus de courtoisie. C'est peine perdue avec mon père qui continue à se comporter en terrain conquis, et Aulus perd finalement son flegme en remettant mon père à sa place, ce qui le laisse coi. Il décide alors de se reposer dans mes appartements et indique à Aulus qu'il souhaite me voir dès que je rentrerais quand il lui indique que je ne suis pas à la domus.

Par ailleurs, le cousin Marcus choisit également ce jour pour arriver depuis Rome à bord de l'un de ses navires. Il ne voyage pas seul : il est en effet accompagné du cousin du dominus des Corvii, Syran, mandaté par son cousin pour gérer la domus familiale pendant son absence à Rome. Avec lui également une très belle jeune femme romaine, Plotina Aquila, accompagné par un garde dace du nom de Lazlo, et qui vient à Alexandrie pour effectuer des recherches à la bibliothèque. Il fait prévenir Aulus qu'ils arriveront à la domus dans la soirée.

Quand je m'éveille, un message m'attend qui me prévient que mon père, qui est arrivé de Carthage, souhaite me voir aussitôt que possible. Je me rends donc directement à la Domus puis dans mes appartements quand j'apprends que mon père les occupe. Comme à son habitude, il commence par me rabrouer pour ma mine pâle et mon allure frêle, et il m'indique que nous irons nous entraîner tous les deux au Stadium le lendemain matin. Il m'explique ensuite en avoir bientôt terminé avec la vermine Donatienne à Carthage. Il en reste quelques uns qui ont réussi à fuir mais de manière générale c'est désormais un problème réglé, un problème qui lui a permis de récupérer de nombreuses terres et de s'enrichir accordément. Il passe ici à Alexandrie aussi parce qu'il a entendu des rumeurs comme quoi Théophilus abriterait quelques moines donatistes ayant réussi à s'enfuir dans son monastère. Il me relate ensuite sa rencontre avec Aulus, qui l'a agréablement surpris en ne se laissant pas marcher dessus. Peut-être après tout les rumeurs qu'il entend à son sujet ne sont-elles pas fondées. Enfin il semble avoir remarqué les fouilles que je fais effectuer sur la domus et me félicite de cette initiative ; il souhaite d'ailleurs être informé de la progression de celles-ci.

Nous rejoignons ensuite le reste de la famille et les invités du jour pour le dîner. Aulus remarque immédiatement la belle Aquila et s'enquit des raisons de sa présence à Alexandrie. Elle lui dit être venue pour effectuer des recherches à la bibliothèque et souhaite pouvoir recevoir l'agrément des Laevinii pour pouvoir les effectuer. Syran appuie sa demande en transmettant les meilleurs salutations du dominus des Corvii ainsi que sa caution pour dame Aquila à qui il est confiant que nous accorderons notre aide. Syran prend ensuite notre dominus à part quelques instants avant de s'excuser et de prendre congé.

La conversation se poursuit autour d'Aquila qui répond aux quelques questions polies sur ses recherches. Elle dit descendre du grand Plotinus, un scribe fameux de la bibliothèque il y a de cela deux siècles, et être venue ici pour continuer ses études. Notre dominus lui assure qu'elle aura bien entendu toutes les autorisations nécessaires pour mener ses recherches. Je remarque que cette Aquila possède une aura forte, et surtout que le médaillon qu'elle porte rayonne d'énergie. Je la complimente sur celui-ci et en profite pour demander ce que représente la créature stylisée qui est gravée dessus. Elle me répond candidement qu'il s'agit d'un Draconis Anima. Je la remercie et lui indique que je peux lui recommander quelques scribes à la bibliothèque afin de l'aider à mener ses recherches.

Mon père échange ensuite quelques piques avec Marcus et les autres personnes présentes et invite ceux qui le souhaitent à se joindre à nous pour s'entrainer au Stadium le lendemain matin, proposant notamment au dominus de se joindre à nous. Notre cousin Ipérius décide de ce moment pour arriver à la domus et nous imposer sa présence. Il commence par quelques remarques déplacées comme à son habitude. Mon père ne goûte guère sa présence et décide de prendre congé à son tour, non sans m'avoir pris à part quelques instants pour me demander la raison pour laquelle ce déchet est encore en vie. Je prend à mon tour son serviteur quelques instants à part afin de transmettre à mon père qu'il m'a vu fort malade ce soir pour expliquer mon absence de la matinée. Celui-ci me sourit et m'indique que mon père risque également d'être indisposé cette prochaine matinée après un voyage si éprouvant.

Je reviens vers les convives pour constater que l'atmosphère s'est tendue. Ipérius semble avoir fait une remarque fielleuse de trop car je vois soudain N'bomo et Lazlo le traîner dehors pour lui donner une bonne leçon. La conversation reprend et N'bomo reparaît peut après. Il faudra nettement plus de temps à Lazlo pour reparaître. Ipérius revient alors geignant, le visage bien tailladé et Aulus le congédie en lui expliquant qu'il n'est plus le bienvenu à la Domus. Ipérius se recroqueville devant les regards hostiles qui l'entourent et décide sagement de se retirer.

Théophilus se joint ensuite à nous, ayant fini le service funéraire de Xouthos. Oubliant la présence d'Aquila et Lazlo, nous évoquons avec lui la mort de Xouthos. Théophilus a pu échanger quelques mots avec sa femme. Celle-ci lui a confié ne pas être surprise, Xouthos avait apparu très agité après la mort de leur esclave deux semaines avant sa disparition et sa femme avait assumé le pire quand il avait disparu. Théophilus, qui est beaucoup resté au chevet de Xouthos, a par ailleurs pu l'entendre souvent délirer. Il disait qu'on lui avait ouvert les yeux. Il avait peur que les autres scribes ne pense qu'il ait trahit. Ils cherchaient tous la clé de la Sema pour Linos. Linos nous évoque bien sûr le fils d'Apollon dans la mythologie grecque, mentor d'Orphée et dont la beauté qui surpassait dit-on celle de son père était la cause de ses tourments.

Pour ce qui est du général Peshedou, nous en savons désormais plus sur les légendes entourant les guerriers de Seth. Les Hyksos sont une dynastie étrangère qui a eu sept souverains et dont la capitale Avaris se trouve dans l'actuel Sinaï. Ils régnaient sur la Palestine, la Syrie et l'Égypte. Leur dieu protecteur était le dieu scorpion et les calices de Seth se nomment également les coupes du dieu scorpion. Seth a donné de son sang à sept guerriers, les guerriers de Seth, les meurtriers de Seth ou encore les panthères du sud qui, alliés avec les enfants d'Horus, triomphèrent de l'homme scorpion et de la sorcière des Hyksos. Certaines informations proviennent étrangement d'un des parchemins que mes cousins ont trouvé pendant leur visite du laboratoire et que Théophilus a transcrit.

La soirée est avancée et chacun part de son côté. Avant de quitter la domus, j'entends que Primus a décidé de provoquer à son tour le dominus, je décide de me passer de cette altercation là et de rentrer chez Izhim. Ce n'est que le lendemain que j'apprendrais que celle-ci s'est terminé avec quelques passes d'armes et estafilades...


Dernière édition par pierre le Lun 16 Aoû 2010 - 0:20, édité 1 fois
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Message  pierre Dim 15 Aoû 2010 - 15:34

[séance du 22/05/2010, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

29 Janvier 329

A mon levé le lendemain, je me rends directement à la Domus sachant que mon père m'y attend peut être de nouveau... Mais il est parti voir le préfet d'Alexandrie plus tôt et n'est pas encore revenu de cet entretien. Je retrouve cependant de nombreux de mes cousins à parler dans l'Atrium.

Un courrier est arrivé à la Domus dans la journée : Le général Peshedou consent à nous accorder audience le lendemain midi suite à la demande de notre Dominus. Nous convenons de proposer un autre moment au général, étant occupés le lendemain et ne pouvant malheureusement pas nous libérer de nos obligations. Cela amène le sujet sur le parchemin en Hyksos trouvé dans l'ancien laboratoire d'alchimie de Magen Amon. Celui ci parle effectivement des 7 coupes du dieu scorpion mais tout cela reste assez énigmatique. Quelques recherches sur ce sujet à la bibliothèque permettent juste de constater que les écrits parlant des Hyksos sont progressivement retirés des rayons, les scribes pensant qu'ils sont transférés derrière les portes noires.

Nous parlons ensuite de la créature crocodile qui tue des gens dans le nord Rakhotis. Des cadavres sont désormais régulièrement retrouvés éviscérés dans le quartier et la psychose gagne la nuit. Nous n'avons cependant rien à craindre quand à la sécurité du sénateur Aurelius qui habite ce quartier, il a récemment quitté la ville pour se rendre à Byzance à l'invitation de l'empereur.

Le Dominus nous rejoignant, nous lui posons la question sur les parchemins Hyksos. Il ne semble pas au courant ni d'ailleurs vraiment intéressé par le sujet. Son comportement intrigue Théophilus qui s'en inquiète, tandis qu'Aulus se met à manger. Rapidement, il découvre que son aura est très faible et que dans le monde des esprits un fil argenté part de la tête d'Aulus dans la direction du sud. Aéria remarque que Cincilia, désormais dans le monde des esprits, est paralysée et lentement attirée dans le néant par des fils argentés après avoir essayé de casser le fil qui part de la tête d'Aulus, avant de finalement en réchapper.

Aulus décide alors de partir de la Domus pour le quartier royal ou il dit avoir une réunion du conseil avec le préfet, réunion dont il ne nous a pas parlé auparavant. Alors que Aquila et Bonus commence à suivre Aulus, je m'enquiers auprès de Paris du Dominus, qui me confie que celui ci a été pris d'un violent mal de crâne pendant l'après midi. Je décide alors de suivre moi aussi Aulus qui se dirige vers la voie Canopia, bien suivi par Aquila et Bonus. Je constate après quelques minutes que Théophilus également a décidé de suivre Aulus et je décide de rentrer.

Pendant ce temps là, Aéria, restée seule dans l'Atrium, voit arriver Marcus qui est surpris de la trouver seule. Il parle de trouver Carolus, puis commence à indiquer qu'il a compris quelque chose en ayant une vision d'un rat se prenant dans la toile d'un araignée. L'araignée arrive et et plante ses crocs dans le rat, mais c'est l'araignée qui en fait se fait avoir. Devant les questions d'Aéria, Marcus décide d'aller trouver Carolus pour lui en parler et quitte l'Atrium sur ces mots.

Sur la via Canopia, Théophilus commence à converser avec Aulus, qui remarque finalement qu'il est suivi. Après avoir essayé sans succès de renvoyer Théophilus, il lui demande s'il pourrait récupérer la clé des portes noires pour y vérifier quelque chose afin de localiser la cassette de l'ancien Dominus. Devant l'incrédulité de Théophilus, Aulus parait confus et Théophilus constate que le fil d'argent qui part de la tête d'Aulus se rompt. Aulus ne se souvient alors plus de grand chose, en dehors du fait qu'il devait récupérer la clé des portes noires pour aller y chercher la cassette de l'ancien Dominus. Théophilus et Aulus rentrent alors à la Domus.

Marcus est arrivé pendant ce temps aux entrepôts de Carolus où il trouve celui ci en compagnie d'Orion. Il lui raconte ensuite alors sa vision du rat et l'araignée, que Carolus et Orion essayent d'interpréter. Marcus s'immobilise de nouveau et indique que Théophilus, qui est avec le rat, est en danger. Carolus demande alors à Orion de l'aider à localiser Théophilus.

Alors que je reviens à la Domus, je tombe sur mon père, portant désormais une croix chrétienne, qui se restaure. Il revient de chez le préfet à qui il a communiqué les nouvelles lois constantiniennes et attend que la famille soit réunie à la Domus afin de les lui annoncer également. Il me demande à cette fin de faire mander Carolus, puis me confie un rouleau à remettre à Théophilus. Éventuellement, Carolus, Aulus, Théophilus, Orion et Aéria nous rejoignent et Augustus nous énonce alors les nouvelles lois constantiniennes qui viennent d'être promulguées ce jour dans tout l'empire :


    - Les évêques et abbés ont désormais le pouvoir d'affranchir les esclaves et les monastères ont le droit de douane sur tout commerce passant sur leurs terres à hauteur de 5%.
    - La magie noire est désormais interdite dans tout l'empire, de même que les cérémonies orgiaques, la prostitution et le concubinage.
    - Le divorce est désormais soumis à des règles strictes. La décision sera prise par un juge qui dans tous les cas demandera l'avis d'un prêtre et de l'église avant de rendre son jugement.
    - Le supplice de la croix et les marques au fer rouge en forme de croix sont elles aussi prohibées.
    - Les tuteurs des orphelinats qui auront la tutelle d'état auront un pouvoir souverain sur les enfants s'y trouvant, la justice ne pouvant y pénétrer. Une aide sera par ailleurs fournie aux orphelinats pour les aider à subvenir à leurs besoins à hauteur de 50% des dépenses.
    - Les enfants sont désormais considérés sacrés dans l'empire.
    - Il est désormais interdit de battre les enfants comme les esclaves.
    - Le Pater Familias perd toute autorité pour mettre à mort, battre ou rejeter un membre de sa famille.
    - Les commerçants peuvent désormais faire appel aux Advocatii pour faire défendre leurs intérêts auprès des tribunaux de Rome.
    - Les commerçants établissant un commerce recevront un bon en argent pour leur installation.
    - Le concile de Nicée a rejeté la consubstancialité et Jesus est désormais seulement considéré de même nature que Dieu.
    - Les partisans d'Arius sont reconnus comme de fidèles chrétiens et sont sous la protection de l'empereur.
    - L'empire est placé sous la responsabilité de 3 préfets du prétoire. Le préfet de Byzance pour les terres de l'est de l'empire, y compris l'égypte et Alexandrie. Le préfet de Rome pour l'Italie et l'Afrique proconsulaire. Le préfet de Lugdunum pour l'Ibérie, la Gaule et la Bretagne. Le préfet du prétoir de Rome perd toute autorité en dehors de sa juridiction.
    - La garde prétorienne est dissoute et ses membres sont intégrés à la garde pérégrine.
    - Pour toute construction de basilique, église ou monastère sera offert un don de 50000 sesterces.
    - Il est désormais interdit d'établir de nouveaux temples de divinité païennes. Les temples existants seront respectés suivant l'édit de Milan de 316.
    - Sur proposition du sénat d'Hadrianopolis et avec l'accord de l'empereur Constantin, Byzance est renommée Constantinopolis. Le sénat d'Hadrianopolis s'y établira dans l'année.
    - Le sénat de Rome perd tout pouvoir politique. Il ne peut donc plus émettre de lois ou de Senatus Consult.
    - L'empereur est considéré comme lieutenant de dieu et son testamentaire universel sur terre et doit être respecté comme un être divin au dessus des hommes et des lois.
    - Toute insulte portée à l'encontre de l'empereur sera punie, suivant la gravité de l'offense, par le bannissement ou l'exécution.
    - La nouvelle garde des Colae Palatinae est créée à Byzance.
    - Il est retiré au consul de Byzance son droit de garde et son droit militaire à l'intérieur de sa cité. Toute autorité politique lui est retirée et les traités commerciaux négociés avec celui-ci devront être renégociés.
    - Le sénat a décidé que les grandes familles des Anicii, Ceonii et Valerii sont désormais membres à part entière du sénat de Constantinople ou ils seront considérés comme Senatus Secondus Ordinii. Ceux ci ont le droit de proposer des lois et sont membres de droit du conseil de leur ville.
    - Carolus est nommé, de même que mon père, Perfectissime. Ils auront droit de cité à Constantinople. Une demeure leur sera attribué à chacun.
    - Théophilus, Milo et Aéria sont nommé Clarissimes. Ils sont membres de la noblesse impériale et auront accès au palais impérial.
    - Perfectissimes et Clarissimes devront être présents à la cour de l'empereur 2 mois par an en novembre et en décembre pour célébrer la naissance du christ.
    - Pour accéder à ces nouvelles charges de Senatus Secondus Ordinii, Perfectissimes et Clarissimes, il faut posséder une Domus à Constantinople et y établir son foyer fiscal.

En parallèle à la promulgation de ces nouvelles lois, nous apprenons qu'un certain nombre d'évènements et conséquences à ces lois ont déjà eu lieu :

    - un tiers du sénat de Rome a choisi de partir à Constantinople pour s'y établir, de même qu'un tiers des Senatus Secondus Ordinii. Rome a ainsi perdu une grande partie de sa magistrature. Elle devient une ville comme une autre qui n'a plus aucune autorité politique, autorité qui est transférée à Constantinople. Cela sera officiel à l'inauguration de la nouvelle capitale de Constantin, le 11 mai 330.
    - Le pouvoir temporel de l'église a considérablement augmenté. L'empereur étant le lieutenant de dieu, la sainte église est désormais considérée comme sa main droite et de ce fait prend précédence sur les anciens titres. L'armée reste la main gauche de l'empereur.
    - Une légion a été déployée dans le haut royaume d'Arménie qui est désormais sous la protection de Constantinople. L'Arménie est importante par ses mines d'or et de fer.
    - Le nom des 3 nouveaux préfets du prétoire n'est pas encore connu, seul celui de Constantinople a été nommé : Marcus Sejanus Vitel.
    - Les édiles de Rome se sont vus retirer tout pouvoir. Ils ont été remplacés par des Ducs et des Comtes. Les édiles des autres cités conservent leurs prérogatives.
    - Le trésor impérial du Capitole a été transféré à Constantinople. De même, les dossiers du sénat Romain et les archives impériales sont également transférés à Constantinople. Les transfert des dossiers et archives se fait sous l'autorité de Tribonius.
    - Les académies militaires ne sont pour l'instant pas déplacées, peut être en raison de l'instabilité dans la Subura.
    - Les monastères ont également le droit d'engager des miliciens afin de se protéger de la vindicte des non croyants et des paiens. Ce gardes et miliciens doivent cependant être déclarés au préfet pour être inscrits sur un registre.
    - L'impératrice Hélène est venue à Alexandrie une dernière fois pour prier à la Sema avant de retourner à Rome. La mère de l'empereur Constantin a plus de 90 ans.
    - A Londinium, une répression féroce a été exercée sur des païens qui vénéraient Mithra.

Mon père se retire enfin pour la nuit et nous annonce son départ pour Carthage dès le lendemain matin, non sans avoir transmis quelques messages personnels à l'intention de Théophilus et Aéria. Aéria s'absente ensuite, bientôt imitée par Orion et Carolus, et chacun finit par partir de son côté.

Aéria rencontre Magnus, infant d'Hectoris le prince de Byzance, débarquer affolé : il souhaite se mettre sous sa protection. Son sire Hectoris est mort, Bizarre a été trahit par Alexia Théusia, qui était rentrée à Byzance 2 mois plus tôt. Magnus était partit avec Caïus vers Byzance, mais ils ont fait demi tour une fois arrivé en crête. Caïus n'a pas donné de raison et l'a planté là à peine débarqué. Magnus, ne sachant que faire, est donc venu se mettre sous la protection d'Aéria.

Je décide alors d'aller visiter Félima, la maîtresse de Xouthos, avant qu'elle aussi ne disparaisse dans d'étranges circonstances. Elle possède une petite échoppe dans le quartier Broucheion au dessus de laquelle elle habite. Je rentre par la fenêtre de l'étage restée ouverte et réveille Félima qui était endormie dans son lit afin de pouvoir discuter. D'abord effrayée, elle se reprend quand elle constate que je cherche Xouthos qui a disparu. Félima m'indique qu'elle ne l'a plus vu depuis plusieurs mois, Xouthos ayant un nouvelle maîtresse du nom de Lamna. On surnomme également cette dernière la femme scorpion, elle est renommée pour ses filtres et recherchée par l'édile du quartier Epsilon. Lamna, dont l'échoppe changeait souvent de location, se trouvait actuellement près de la caserne dans le quartier Epsilon Nord.

J'apprends néanmoins de nombreuses informations de Félima qui a été la maîtresse et pourvoyeuse de filtres de Xouthos pendant de nombreuses année. Xouthos Ipoumer de son nom complet, était arrivé à Alexandrie il y a longtemps avec 6 autres marchands, tout originaires d'Avaris. A ce sujet, Xouthos avait parfois mentionné 'sa vieille sorcière d'ancêtre' et également qu'il travaillait pour un seigneur grec du nom de Linos qu'il craignait que les autres trahissent. Xouthos avait alors rencontré la fille du général Peshedou, Neshrata, et ils étaient tombés amoureux. Ils se retrouvaient souvent chez Opia et désiraient se marier. Il avait quitté Félima pour trouver Lamna afin d'obtenir des filtres plus puissants de celle-ci.

Devinant que Félima me cachait quelque chose, je lui arrachait une dernière information : Elle avait vu débarquer Xouthos chez elle la dernière fois un mois auparavant. Il était mal en point et avait été empoisonné. Il disait que seul les ennemis de son ancien mentor pouvaient désormais l'aider et il était ensuite partit de chez elle. Je quittais à mon tour Félima pour rentrer avant l'aube.

La soirée suivante, je rejoignais mes cousins à la Domus pour apprendre des nouvelles troublantes. Aquila s'était rendue à la Latifundia pendant la journée pour y rencontrer Primus. Elle y avait trouvé des parchemins traînant dans la fange et un Primus désagréable au possible. Il avait mené une conversation narquoise avec Aquila en lui révélant la corruption qui avait commencé à gangrener les Laevinii, dont sa soeur Aéria, avec ces créatures maudites qui n'apparaissaient que la nuit. Il avait ri d'Aquila qui lui parlait du meurtre d'Aérius et de sa femme en reconnaissant qu'il était responsable de leur mort, qu'il avait du orchestrer afin de mettre la main sur la larme de Nout que détenait son père et qu'il exhibait désormais devant Aquila.

La visite avait finalement pris un tour sanglant. Primus, aidé de Ari Aswari qui s'était également trouvé à la Latifundia, avait tué tous les gardes d'Orion qui accompagnaient Aquila avec une facilité déconcertante. Il comptait également tuer Aquila, mais celle ci avait été sauvée par l'apparition d'Ipatia qui l'avait protégé. Primus l'avait finalement laissé partir en lui demandant de nous conter les évènements de la journée.

Aquila avait pu rentrer à Alexandrie où Ipatia lui avait indiqué qu'elle pouvait si celle-ci le souhaitait la placer sous sa protection à la bibliothèque. Elle était rentrée à la Domus peu avant la tombée de la nuit et venue nous prévenir des évènements de la journée qui éclairaient sous un jour nouveaux les évènements depuis le meurtre d'Aérius. Aéria semblait vouloir rencontrer son frère afin de le raisonner. Carolus tenta d'imposer qu'aucun de nous ne quitte la Domus pendant cette nuit incertaine, mais ne reçu pas le soutient qu'il espérait et Aéria s'éclipsa bientôt dans la nuit. Nous aurions du écouter Carolus...

Quelque temps plus tard, Théophilus eut une vision d'Aéria en train d'être agressée dans l'église où elle avait donné rendez vous à son frère. Nous partions alors tous là-bas pour lui prêter main forte. Le temps d'arriver cependant, la lutte était achevée et Aéria gisait dans une mare de sang tandis que le corps de Bonus avait été décapité non loin de là. Carolus et moi même réalisions alors que personne n'était resté à la Domus et je repartais en courant vers celle-ci, suivi plus lentement par Carolus.

J'y arrivais pour trouver Adonaï dans l'Atrium de la Domus où il actionnait bientôt un mécanisme caché dans la fontaine. Le bras de la statue de Poséidon qui tenait la conque s'abassait alors pour révéler la cassette de l'ancien Dominus Augustus. Dissimulé derrière des colonnes, je regardais Adriel qui assistait également à la scène et bientôt s'approchait de la cassette et d'Adonaï. Celui-ci lui demanda de s'écarter de son chemin et jeta un oeil dans ma direction afin de me signifier qu'il m'avait repéré. Je passais alors à l'attaque suivi de Maa Malik, tout en remarquant qu'Adriel profitait de la diversion pour emporter la cassette. Le premier coup porté par Adonaï me fit perdre immédiatement conscience...
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Message  pierre Mer 25 Aoû 2010 - 23:37

[séance du 03/07/2010, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

30 et 31 Janvier 329

Le réveil est très pénible. Je suis exsangue, ma poitrine est extrêmement douloureuse malgré le bandage qui la recouvre et je sens bien que la blessure qui m'a été infligée est loin d'être guérie, je peux d'ailleurs à peine me déplacer. Quelqu'un est penché au dessus de moi. Son regard est froid, il porte un masque de basalte représentant Anubis et s'appuie sur un bâton surmonté d'une tête de faucon, Horus. Shoula, grand prêtre de Seth, m'indique qu'il m'a sortit de la longue nuit à la demande d'Echidna en remerciement de services passés. Il me dit également que mon protecteur n'est plus. Il s'assure que les bandages qu'il a posé le sont correctement et me tend ensuite une cane pour m'aider à me déplacer. Il se retire ensuite en me souhaitant de vite me remettre.

Après de longues minutes à rassembler mes pensées, je rejoins mes cousins dans le couloir adjacent, nous sommes dans les sous sols de la Domus. Avant de partir, Shoula a conversé quelque peu avec mes cousins. Il a mentionné que notre famille était depuis des siècles au coeur d'une lutte occulte entre deux factions importantes du monde de la nuit: les Lazaréens et une autre faction dont le but est de protéger le monde de la nuit du monde des humains. Il a également évoqué une tâche qu'il avait à accomplir mais dans laquelle il ne souhaitait pas nous impliquer, estimant que notre tâche à nous de garder la Sema et sa clé était plus importante. Ils m'informent enfin que Shoula est prêt à nous révéler une information capitale sur notre famille et échange de tout ce que nous pourrons trouver à la bibliothèque sur la Nigrimancie.

Cette mention de la bibliothèque me permet d'évoquer nos problèmes de sécurité et de parchemins y disparaissant et le fait que nous pourrions ne pas y trouver grand chose sur la Nigrimancie. Marcus se rappelle alors opportunément qu'il a lui même soustrait des parchemins à la bibliothèque à la demande de l'ancien Dominus Augustus, et pars de ce pas les chercher. Ces 12 parchemins vieux de plusieurs siècles sont des codex écrits dans différentes langues qui parlent de l'Odysseus, et qui complètent le parchemin que nous avait vendu Ruben qui faisait partie de ce lot. Ces parchemins étaient d'ailleurs ceux recherchés par les nubiennes qui s'étaient introduites de nuit à la bibliothèque quelques années plus tôt. Ils datent tous du IV ou V siècle avant le christ et dans les parchemins en grec ancien on peux remarquer des symboles planétaires. Il semble qu'ils aient été rédigé avec du sang et non de l'encre.

Je reviens alors sur la nuit passée pour qu'on m'informe de ce qui s'est passé après ma perte de connaissance. Théophilus me résume alors brièvement les évènements de la nuit dernière. Adriel a réussi à s'enfuir avec la malette bleue pour la confier à Aquila qui l'a ensuite amenée à la bibliothèque ou les deux sont désormais en sécurité. La cassette noire des comptes de l'ancien Dominus est apparue ensuite dans le bassin de l'Atrium et Orion l'a mise à l'abri. Néshi a affronté Adonaï et réussi à le mettre en fuite, il est néanmoins blessé à la suite de cet affrontement et a perdu un bras. La trahison d'Adonaï étant maintenant avérée, des mesures ont été prises par Echidna et le préfet d'Alexandrie a ordonné qu'un mur soit immédiatement érigé autour du quartier juif. Notre dominus est également grièvement blessé et désormais sous forte protection, avec des gardes motivés par le triérarque Falcus.

La Domus est désormais sous protection magique contre les incursions de vampires, une protection similaire à celle de la bibliothèque. Nous possédons d'ailleurs chacun un médaillon afin de pouvoir rentrer dans la Domus, et ce même médaillon nous permet également de rentrer à la bibliothèque. Cette protection n'est pas gratuite, dame Ipatia et la fondation de Nemrut Dagi, la cabale de mages qui se trouve à la bibliothèque, ont demandé l'accès exclusif au Nexus sous notre Domus en échange. Nous conversons encore quelques temps des différentes affaires qui nous préoccupent, principalement la sécurité des codex de l'odysseus. Orion nous informe avoir trouvé une autre cassette dans la fontaine après l'affrontement avec Adonaï, et nous décidons d'aller examiner celle ci qu'il a mise en sécurité dans les termes qu'il est en train de faire construire.

Nous nous rendons donc aux termes d'Orion et nous isolons dans les chaufferies. Je fais garder l'entrée de la pièce par Castor et Félix tandis que nous nous isolons au fond afin de ne pas être dérangés ni écoutés. La cassette est une boite laquée qui porte une représentation d'Apollon, et nous découvrons à l'intérieur un rouleau de 100 solidus d'or et un petit calepin de feuilles de soie. Celui-ci contient les noms de plusieurs membres de grandes familles romaines associés à des sommes. Nous comprenons rapidement qu'il s'agit du fruit de chantage ou de commerce illégal. Le nom d'Antonius, père de Marcus et Carolus, revient d'ailleurs souvent. La dernière référence à celui-ci date de 3 ans, alors qu'il est censé être mort depuis plus de 10 ans. Carolus avait d'ailleurs parlé à Marcus du fait que leur père n'était effectivement pas décédé. Les noms de plusieurs familles romaines reviennent souvent et nous constatons que ce sont les familles qui étaient liées à Maxentus : les Aurelii, les Cornelii, avant qu'ils ne changent de camp et ne rejoignent Constantin... La nuit s'achève sur cette découverte et nous nous quittons jusqu'au lendemain où nous devons nous rendre chez le général Peshedou.

Nous nous retrouvons d'abord à la Domus pour faire le point sur différentes sujets et nous mettre d'accord sur ce que nous allons dire au bon général. Nous décidons finalement que ce sera Théophilus qui parlera, étant plus rompu à ce genre d'entretien, puis partons vers la Domus du général en lit à porteur. La Domus du général est une grande demeure entourée de murs conséquents dont le sommet est parsemé d'éclats de verre. Un porche, surmonté d'une gueule de loup et de petite plaques d'argent tous marqués par l'usure du temps, permet d'entrer dans un jardin devant la Domus proprement dite. Le jardin est gardé par deux molosses et des gardes en plus des deux gardes du porche. Le haut des murs de la Domus est peint en blanc tandis que le bas est lui d'un bleu sombre, quelques torches éclairent le jardin.

Nous entrons alors dans l'Atrium. Des braseros de fonte et de bronze ainsi que des torchères métalliques illuminent la pièce. Au sol, des mosaïques représentent de grandes victoires égyptiennes. Des victoires contre les Nubiens. Le sac de Jérusalem... Plus au centre, une grande mosaïque représentant le désert montre de nombreuses créatures du désert, serpents et chacals, semblant entourer la grande statue qui trône auprès du pluvinium. Elle représente un immense serpent aux yeux de rubis au sein duquel est assis un Nubien portant un bâton de pèlerin qui semble dormir, protégé par le serpent. Au plafond, des tempêtes de sables balayent les ennemis de Seth, notamment des faucons qui tombent sous les flèches de soldats du désert.

Des esclaves nous accueillent en nous lavant suivant l'ancienne tradition égyptienne avant de nous faire passer dans le péristyle ou nous voyons le général qui nous attend. C'est un homme d'une soixantaine d'année portant la toge et dont les cheveux grisonnants sont taillés à la romaine. Après les présentations d'usage, Théophilus l'informe du but de notre visite et relate la mort de Xouthos à la Domus et le fait qu'il ait évoqué Neshrata a de nombreuses reprises. Le général connaît en effet Xouthos. Celui-ci s'était présenté à lui avec des lettres d'accréditation d'un magistrat romain de Jaffa nommé Linos en cherchant son soutien pour obtenir une charge de scribe à la bibliothèque. Le général l'avait aidé à obtenir cette charge et s'en était trouvé bien mal récompensé. Non seulement il n'existait pas de magistrat romain nommé Linos à Jaffa, ce qu'il avait découvert après une rapide enquête, mais Xouthos avait également eu des attentions déplacées à l'égard de sa fille Neshrata. Il avait fait interdire que ceux ci se voient depuis plusieurs mois.

Le masque du général tombe néanmoins quelques instants et il prend la peine de nous inventer une réponse plausible quand nous lui apprenons que Xouthos venait en fait d'Avaris, puis quand nous lui demandons s'il connaît des femmes scorpions. Théophilus lui communique alors les lettres de Neshrata retrouvées sur Xouthos. Découvrant que sa fille rencontrait encore Xouthos après l'avoir interdit, il fait immédiatement mander la gouvernante de sa fille, Sato. Celle ci arrive, visiblement effrayée, quelque minutes après puis est soumise à un interrogatoire glacial par le général, qui finit par laisser son sort entre nos mains avant de se retirer, visiblement irrité par cette découverte.

Nous interrogeons à notre tour Sato, qui devient plus bavarde après le départ de son maître. Elle nous confirme que Xouthos et Neshrata s'aimaient. Neshrata avait rencontré Xouthos pour la dernière fois trois jours avant la mort de celui-ci. Sato elle avait vu Xouthos pour la dernière fois auprès de la cabane près du canal où Xouthos et Neshrata se rencontraient avant que le général ne découvre leur relation. Sato n'aimait guère Xouthos. Il se disait prince d'une ancienne dynastie qui avait régné sur l'égypte. Il disait avoir été magistrat près de Jaffa, mais il parlait avec un accent du Sinaï, pas un accent de Judée. Peshedou lui avait été impressionné par les lettres de Linos que Xouthos avait produit. Sato pensait même qu'elles lui avaient fait peur. Cependant, après l'enquête qu'il avait fait mener à Jaffa, Peshedou avait juré que tout ça n'était pas possible et avait ensuite refusé de revoir Xouthos. Cette enquête n'était cependant pas le fruit du hasard : Deux mois avant cela, un grec originaire de Salonique était passé et avait dit qu'il n'existait pas de magistrat du nom de Linos à Jaffa et qu'il avait été trompé.

Cela faisait par ailleurs également deux mois que les généraux Karnac et Balet rendaient régulièrement visite à Peshedou, alors qu'il ne se visitaient guère auparavant. Ceux-ci semblaient craindre le second de l'édile du quartier Royal, un certain Nebamoum. Ils avaient peur que celui-ci ne transmette les détails d'une affaire au procureur Valou, et que cela pourrait entraîner l'exécution des héritiers de Seth. Sato pensait que c'était peut être lié à la profanation de tombes dans un temple ancien du quartier Royal. Il semblait que quelqu'un ait brûlé les corps à l'intérieur avant de remplir les tombes de sang. C'était les tombes des sept généraux de Seth originaux et elles étaient sous la protection de la déesse Hathor. Cet acte avait beaucoup énervé Nebamoum et la vie des trois généraux était devenue beaucoup plus compliquée car Nebamoum enquêtait depuis sur leurs affaires dans le quartier Royal.

Sato nous confie également qu'elle pense les généraux maudits, car Seth est le dieu de la destruction. Si eux ont eu une longue vie, tous leurs fils sont morts en bas âge. Seules Neshrata et sa soeur Kheay ont survécu à leurs jeunes années. Karnac et Peshedou ne parlent du mariage de Neshrata avec celui-ci que depuis un mois, mais si Karnac semble s'être épris de la jeune femme, elle n'est guère attiré par ce vieux général.

Soudain, se rendant compte qu'elle a beaucoup parlé, Sato s'inquiète de ce que Peshedou nous ait laissé lui parler. Afin de la rassurer, nous décidons de lui demander de nous accompagner près de la cabane ou Xouthos et Neshrata se rencontraient et où elle a vu Xouthos pour la dernière fois. Nous sortons sans encombres de la Domus et après quelques minutes arrivons près du canal dans un endroit un peu à l'écart, la cabane de pêcheur étant cachée par les roseaux.

Une inspection de celle ci ne révèle rien, mais rapidement nous découvrons un cadavre immergé à proximité, la gorge tranchée et le bras dévoré par un crocodile. Nous pouvons sentir dans sa bouche l'odeur du poison qui a tué Xouthos. D'après la descriptions que nous en avons, il s'agit de Lamna, la femme scorpion qui vendait des filtres à Xouthos et qui l'a probablement empoisonné. Malgré sa gorge tranchée, il semble néanmoins que ce soit le poison qui ait eu raison d'elle alors qu'elle agonisait.

Je m'approche alors du cadavre pour en retirer quelques impressions. Lamna est surprise par le coup qui la tue. Son tueur est un homme grand et musculeux portant un masque de chacal, une grande cape rouge et un collier argenté soutenant un pendentif représentant un scorpion queue dressée avec des yeux de rubis. Il a dans sa main un grand khopesh qui laisse une impression écrasante à Lamna alors qu'elle s'écroule à terre. Après avoir fait part de ces impressions à mes cousins, Marcus nous apprend que ce genre de masque de cérémonie est très rare car le savoir faire permettant de les réaliser a été perdu. On ne les trouve désormais plus que dans les vieilles maisons et les vieux temples.

Nous sommes alors interrompus par des bruits dans les roseaux qui se rapprochent. Je décide de prudemment m'éloigner pour pouvoir mieux observer la situation tandis que mes cousins restent à proximité. Peu après, un énorme crocodile de 7 à 8 mètres de long sort des roseaux. Ses écailles sont noires, ses yeux jaunes, et sa nature surnaturelle est affirmée par sa queue qui se termine par une gueule de serpent. Un combat rapide à lieu ensuite pendant lequel le monstre attaque tour à tour Théophilus, Marcus et Orion, qui finissent tous par battre en retraite tandis que le monstre, dépité retourne dans le canal. Nous rentrons alors à la Domus.
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Message  pierre Mar 27 Sep 2011 - 1:07

[séance du 25/09/2010, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

11 Février 330

Après cet épisode, la vie à la Domus reprit un cours plus habituel, tandis qu'à Alexandrie et ailleurs dans l'empire les choses changeaient.

Dans l'empire, la situation est pacifiée, seuls des incidents avec de nombreux ambassadeurs persans viennent ternir la situation. A Constantinople, l'empereur prépare l'inauguration de sa nouvelle capitale. Tout n'y est pas rose non plus, de nombreux conflits opposent les nouveaux arrivants chrétiens aux païens locaux.

A Alexandrie, l'évêque Athanase, jamais inactif, a affiché son soutient au mouvement érémite. Il attise malheureusement aussi les braises d'un conflit avec la bibliothèque et prêche pour que certains livres de la bibliothèque soient détruits. Ceux-ci disparaissent d'ailleurs assez vite des ouvrages consultables par le public afin de les soustraire à la vindicte des chrétiens et en espérant qu'ils soient ainsi rapidement oubliés. L'évêque Athanase dispose enfin de l'aide d'un nouveau scribe, Frater Domenicus. Celui-ci, originaire de l’évêché de Rome, a demandé à être nommé à Alexandrie où il devient en quelques mois seulement l'un des conseillers les plus proches de l'évêque.

Le préfet voit lui ses pouvoirs étendus à l'ensemble de la Polis et de la communauté chrétienne et devient de fait l'arbitre des conflits entre chrétiens et les autres religions. Il envoie la garde pérégrine, sous les ordres de Maximus, pacifier les alentours du lac Maréotis où de nombreux bandits sévissaient jusqu'alors. Il poursuit également la construction du mur autour du quartier juif, en rasant quelques maisons juives si nécessaire, et poursuit la politique de ségrégation des juifs. Il fait d'abord exclure les artisans juifs du conseil des artisans puis il retire à la communauté juive la protection de Rome, mesure bientôt copiée partout dans l'empire.

Le Pharaon Echidna continue à gouverner la ville et soutient les mesures du préfet contre les juifs. Adonaï a lui complètement disparu. Peu après le départ de la ville de notre cousin Ipérius, un Vampire Babylonien du nom d'Agonistès (Agonistès : la justice est sa cause), arrive à Alexandrie. Il cherche notre cousin et plus particulièrement son principal serviteur, un beau jeune homme qui l'accompagnait très souvent.

Aulus a également quitté Alexandrie pour se rendre à Hadrianopolis où il a été convoqué par le patriarche des Valerii pour s'expliquer des revers subis par notre famille. Pendant la journée, il débarque d'une galère et se rend à la Domus. A notre réveil à la nuit tombée, une lettre du patriarche des Laevinii nous attend tous :


Anno Domini 329, Novembre, 3ème Kyriake

Filii,

C'est par une nouvelle m'étant venu à Athènes, où j'étais en mission, que l'on m'a appris l'imprévoyance, l'incompétence et l'idiotie des membres de ma famille.

C'est pour cela que, par mon auctoritas et mon impérium sur la famille, je déclare - in jure - que toute prise de décision relative aux affaires de la famille ne pourra plus être prise sans mon autorisation préalable. Je rappelle en outre que je suis dépositaire de la Dignité de Patriarche et par conséquent, après avis favorables de vos magistères respectifs, de vous considérer encore comme Adulescens jusqu'à que j'estime le temps de votre Adultus. Ainsi, je suis désormais chargé de vous éduquer pour que les folies précédentes ne recommencent pas...

Votre Dominus, chargé des affaires diurnes, est démis de ses fonctions ad temporem. Il devra à son tour montrer ses preuves dans les années à venir pour ne pas être chasser à cause d'une erreur d'appréciation de l'un de ses prédécesseurs. En outre, il sera remplacé immédiatement par Laevinus Augustus, patres humanum de Laevinus Tarquinius. Il a toute la confiance de notre Triumvirat, et a été fait chevalier de l'ordre des Pérégrins pour satisfaire à ses nouvelles prérogatives. Il aura toute autorité sur le conseil nocturne et présidera lors de mes absences de ce même conseil.

Je présiderais le prochain concilium pour donner mes directives.

Votre patriarche.
Valerius Laevinus Marcus

A peine réveillés, nous nous rendons donc tous à la Domus où le conseil se réuni. Nous sommes accueillis par Castor, visiblement très mal à l'aise, qui nous mène à la salle du conseil. Là, le patriarche nous attend.

Il siège en bout de table, et chacun peut remarquer son nom devant une place autour de la table. A la gauche du patriarche, mon père Augustus attend debout, l'air sévère et mauvais. Derrière lui, ne siégeant pas à table se trouve le préfet des pérégrins, Maximus, qui observe la scène. A gauche d'Augustus vient Aulus l'air défait, puis c'est moi et enfin Orion, qui est absent mais dont le nom est noté devant sa place qui reste vide. A droite du Dominus viennent Théophilus, Milo, Carolus et enfin Marcus. Numérius n'est ni présent ni invité.

Le patriarche nous indique que Aéria est désormais sous la protection de son sire. Nous autres cependant, sommes désormais déclarés Adulescens sous l'autorité directe du patriarche. Il est donc responsable de nos agissements désormais. Antonius lui a indiqué que d'autres errements de notre part entrainerait sa mort finale. Il nous promet à tous que notre mort précèderait la sienne dans ce cas. Il nous est donc interdit d'infanter pendant 10 années et nous sommes désormais entièrement responsables des actes de nos goules. Seul Théophilus est exclu de cette mise sous tutelle et il garde l'entière confiance du Drakon. Le patriarche nous exhorte à rester unis et de continuer le travail entrepris.

Il nous informe de la fin du concile de Nicée où un crédo a été défini. Certains postulats déviants ont été déclarés anathèmes et leurs croyants sont désormais pourchassés. Cela incluse les Donatistes et Arianistes. Ces derniers voyagent désormais entre Hadrianopolis et Alexandrie où ils sont protégés par de puissants amis. L'évêque Athanase est particulièrement actif dans la poursuite des hérétiques, particulièrement les Arianistes.

A Carolus, il accorde sa confiance, comme son sire Neshi la lui accorde, et approuve sa manière de mener ses affaires. Il lui confie également une nouvelle tâche : Il doit pourchasser les chrétiens hérétiques (Arianistes et Donatistes) qui se sont réfugiés dans le sud de l’Égypte. Il lui sera fournit des troupes afin de mener à bien cette mission. Il indique à Théophilus de nous exposer la situation au niveau des chrétiens afin que les choses soient bien claires. Théophilus nous expose alors les conclusions du concile de Nicée.

Il indique à Marcus que toutes ses affaires doivent désormais être légales. Il lui donne également quelques heures afin de trouver en quoi il peut être utile à la famille, sans quoi il sera détruit. Après quelques déclarations évasives et traits d'esprit de Marcus qui laissent mon père Augustus furieux, le patriarche, amusé, le nomme alors délégué aux affaires chrétiennes auprès de l’évêché où il ne doute pas que celui-ci excellera... à enrager Athanase probablement. Marcus doit nous fournir des rapports réguliers sur les activités d'Athanase.

Aulus doit lui encaisser une salve de reproches sur sa conduite de la famille en tant que Dominus. Il est démis de ses fonctions, des ses titres et de ses droits. Augustus, qui est désormais la goule d'Antonius, devient nouveau Dominus de la famille et présidera au conseil en l'absence du patriarche. Il laisse ensuite la parole à Augustus qui continue le conseil tandis que le patriarche quitte la salle. Aulus est nommé garde du corps du préfet d'Alexandrie. Il devra transmettre à la famille toutes les informations qu'il apprend dans le cadre de ses nouvelles fonctions. Il devra notamment faire attention au frère de sang de Carolus, Kétal, qui réside désormais au quartier Royal.

Pour ma part, on m'indique de ne plus chercher à contacter Izhim. Je dois donc dès à présent passer mes journées à la Domus et non plus chez Izhim. Mon père m'indique également que je suis désormais officiellement son garde du corps. Quand à Orion, absent ce soir, il dirige actuellement un groupe d'assassins chargé de disposer de notre cousin Numérius. Son travail avait auparavant également été salué par le patriarche et il semble avoir leur confiance. Enfin à carolus qui soulevait l'épineux problème de notre autre cousin Caïus, il indique que malgré le problème qu'il présente, il doit être laissé en paix pour ne pas froisser son Sire. De même, les coptes sont effectivement des hérétiques selon le nouveau crédo défini à Nicée mais ceux-ci ne posent pour l'instant pas de problème et doivent donc être laissés en paix.

Félix Illis, qui est absent de ce conseil, rejoindra bientôt la famille. Il n'est actuellement pas à Alexandrie mais son représentant Siméon, un maitre des lettres, sera présent à la petite réception qui suivra immédiatement le conseil. Celui-ci est Romain aux origines obscures, il porte un nom slave et connait notre nature. Dame Aquila est elle nommée représentante de la fondation auprès de notre famille. Elle est l'élève d'un Magus Slave du nom de Tremere, un jeune homme blond aux yeux bleus toujours très aimable qui a la confiance de Dame Ipathia.

Avant de conclure le conseil, Augustus nous informe de quelques derniers éléments divers : Toute recherche relative aux juifs et plus particulièrement à l'alchimie doivent être communiquées au patriarche ou à Théophilus afin qu'ils puissent les transmettre au Drakon. L'empereur Constantin inaugurera bientôt sa nouvelle capitale et nous seront conviés par le triumvirat à assister à l'établissement de ce nouveau rêve. Tribonius, dont un des infants, Dorotheus, réside dans la région, est en train de rédiger le Codex Vampiricum. Enfin, une personnalité importante sera présente à la réception qui suit le conseil : il s'agit de Seneca, représentante du triumvirat qui n'a pas souhaité participer à ce conseil qui l'aurait sans nul doute ennuyé.

Alors que le conseil semble fini et que tout le monde s’apprête à quitter sa place, mon père rappelle que personne n'a à quitter la table avant qu'il ne l'ait autorisé. Cela ne plait guère à Milo qui lui répond qu'il n'a d'autorité ni sur lui ni sur Théophilus, et lui promet de le tuer a prochaine fois qu'il le prétendra. Il respectera la volonté du triumvirat, mais n'hésite pas à mentionner qu'il trouve personnellement que chaque membre de la famille lui est utile. Après le départ furieux d'Augustus, Il indique à Aulus qu'il aimerait s'entretenir avec lui à propos de sa nouvelle mission au quartier royal. Il souhaite également s'entretenir avec Marcus et enfin me propose de me servir d'intermédiaire pour transmettre des courriers à Izhim, qu'il dit avoir du mal à rencontrer. L'atmosphère lourde qui régnait dans la salle du conseil enfin dissipée, chacun trouve son chemin vers la soirée toute proche.

Alors que j'arrive dans l'Atrium, on présente Aquila et Tremere au patriarche, puis bientôt Siméon qui se présente en tant qu'Advocatus des Illis. Félix y est mentionné comme étant de la lignée du grand Antonin, et le patriarche croit se souvenir avoir entendu parler lui à Herculanum. Un accord a été signé à Herculanum à propos des Illis.

Plus loin, Siméon, Tremere et Aquila croisent mon père qui m'appelle bientôt à ses côtés pour me présenter cette dernière qui est originaire de Cyrène. Tremere indique avoir étudié à l'académie de Mercure à Rome. La conversation dévie étrangement sur Frater Domenicus le nouveau scribe de l'évêque. Augustus l'encense, il l'a bien connu à Carthage et ce dernier l'a bien aidé contre les donatistes, et suggère à Aquila et Tremere de se rendre à l'évêché afin de le rencontrer, possibilité que ce dernier écarte froidement. Augustus le déplore, c'est en effet Frère Domenicus qui l'a convaincu que l'aristotélisme était un mensonge inventé par l'humanité pour cacher la vraie voix de dieu. Devant la réserve polie affichée par ses hôtes, Augustus confie à Siméon qu'il testait sa résistance au christianisme et lui propose de le rencontrer plus tard : Le problème n'est pas Athanase mais celui qui le pousse à l'extrémisme, que ce soit Frater Domenicus ou quelqu'un agissant dans l'ombre depuis plus longtemps.

Je m'éloigne alors du groupe et je suis rejoint par Milo qui a également assisté à la feinte ferveur chrétienne de mon père dont il confirme la fausseté. Il remarque alors Aulus dans l'Atrium et se dirige vers celui-ci à qui il avait dit souhaiter parler plus tôt avant de s'isoler dans un coin tandis que la soirée continue.

Quelques temps plus tard, alors que les conversations continuaient, le temps semble ralentir puisque tout se figer hormis certains d'entre nous qui se retrouvent là, comme hors du temps. Nous entendons alors Marcus crier, tout proche. Il a les yeux exorbités et rouge sang, il lève les bras au ciel puis se met à genoux, tête levée vers les étoiles :


« Elle est là, elle m'appelle, ô sainteté je suis là pour vous servir, vous aimer. Vous êtes à moi, je suis à vous. je vous en prie, que le sable chaud de la destinée inonde mon corps. Oh maitresse des maitresses, démone des démones, je suis à vous à nouveau. »
Des larmes de sang commencent à tomber puis se figent, puis ses vêtements et enfin sa peau se craquèlent. Ses cheveux se plaquent sur son crâne et recouvrent son visage. Puis tout se désagrège et Marcus émerge, comme sortant d'une chrysalide, en moine tout de blanc vêtu. Devant lui, un grand barbare aux traits slaves et au sourire édenté se dresse:


« Tu es l'élu! Vous, je vous ai choisi, vous héritier d'Elimelech, celui qui tient la torche qui enflammera Rome pour l'éternité. »
« Oui maitre, j'enflammerais Rome comme vous le fîtes autrefois." »
« Bien, il est temps pour toi de bâtir ce nouveau rêve et pour cela il faut détruire la corruptrice. Me suivras-tu élu? ... J'ai sentit que tu recherchais ton heure, je suis Kupala, dieu des tempêtes et des foudres. »
« La foudre s'abattra là où elle devra s'abattre. »
« Bien, c'est une parole sage, la prophétie aura donc lieu, la foudre s'abattra sur ce qui est le plus cher pour toi et le feu brulera car tel est ton œuvre. Dans l’exaltation de ton âme, le feu qui sommeille en toi renaitra tel l'oiseau millénaire que les ancien égyptien vénéraient, et dans cette folie tu purifiera le monde pour le faire renaitre. les flammes de la passion te dévore de jour en jour. Bien je vais te donner mon nom Romain car c'est celui qu'on utilise dans ton monde. Moi infant de ton père, infant et héritier d'Elimelech, ayant reçu la divine providence et le feu purificateur, je suis le messager, le messager apportant la corruption et la libération. Tu es le Benou. Je me nomme Octavio, j'ai senti ta pensée, elle est venue jusqu'à moi. tu te posais des questions, je suis venu y répondre. »
Le grand barbare nous remarque alors, nous qui ne sommes pas figés comme les autres.

« Je vois que certains esprits sont plus forts que je ne pensais. C'est étrange je pensais que toi seul pouvait m'écouter. Viens au buda, c'est un petit village qui permet d'accéder aux grandes chaines au delà des forêts, au buda. Tu es le Benou de notre clan, tu sera drôle. Moi le prophète qui ait été mandaté dans ces terres impies et païennes, je suis venu t'apporter le message du premier d'entre nous. Il rêve, voyage dans les mondes, il a su quel était ton destin quand il t'a vu pour la première fois. Je te laisse. »
Le temps reprend alors son cours normal et j'entends Siméon dire, parlant de Marcus : « Il est le sang du feu. » Tremere, se tourne vers Siméon qu'il qualifie de très intéressant, et s'extasie devant notre famille, source de tant de découvertes, avant de s'éloigner.

Entendant la commotion causée par la vision de Marcus, qu'on a emmené se reposer, Aulus et Théophilus reviennent du jardin où ils se trouvaient. Siméon entreprend alors de raconter la scène à Théophilus tandis que Carolus fait de même avec Aulus. Ceux-ci relatent toujours les évènements quand Castor vient me chercher. Marcus, frappé d'une seconde vision, a écrit de son sang dans un couloir sombre « Arachne Argento ». Il essaye de ramper, les mains en sang, mais semble écrasé d'un poids énorme qui l'empêche de bouger. Aidé de Castor, je relève Marcus pour le ramener là ou il se reposait, quand il dit soudain, avant de reprendre finalement ses esprits: 


« Les rats les ont bouffés, les araignées... Il faut arrêter les rats tant qu'il est encore temps. »
Mes autres cousins arrivent alors et demandent à nouveau ce qui s'est passé. Théophilus remarque l'inscription Arachne Argento qui lui évoque immédiatement Meretzeger. Nous ramenons Marcus pour qu'il puisse se reposer et retournons à nouveau à la soirée. Tremere prend le temps de remettre un cadeau à Théophilus avant de quitter la soirée. Interrogée par Théophilus, Aquila dit ne pas savoir sur quoi Tremere travaille.

Marcus, remis, raconte alors sa vision : Les rats avaient coupés les fils des Araignées, et s'ils mangent les fils d'argent alors tout est fini. Les interprétations de la vision fusent alors dans la confusion. Adonaï aurait détruit les 7 guerriers de Seth, infants d'Athor, dans le quartier royal et les rats le désignerait car il est bien possible qu'il soit un Masque. Carolus indique que dans les légendes de son clan, une alliance avec les enfant d'Horus, les momies, aurait été conclue afin d'attaquer le roi scorpion et les Hyksôs. Marcus se rappelle ensuite d'un moine romain en robe de bure blanche portant un crucifix. Il se trouve dans un tunnel très sombre dans lequel règne une odeur de brulé et où gisent des cadavres d'autres moines massacrés. Derrière lui se trouvent des flammes tandis que devant lui, les rats s'attaquent à un crucifix doré que les araignées cherchent à défendre. La vision ne semble plus rien évoquer à personne et les conversations de la soirée reprennent.

Théophilus remarque Seneca dans un coin et va se présenter à elle. Il mentionne qu'il est chrétien et elle se rappelle alors que son Sire lui a offert un croix, mais cela ne semble guère l'intéresser. Elle suggère plutôt de rénover une partie de la Domus, le plafond particulièrement. Elle ne pourrait cependant pas s'en occuper, elle ne peint pas mais écrit de la poésie, parfois. Elle préfère regarder les étoiles. Théophilus lui propose alors de lui présenter les autres invités, ce à quoi elle consent sans grand enthousiasme. Théophilus vient alors nous chercher et nous présente à Seneca. Elle semble toujours aussi apathique, et ne semble s'éclairer qu'un instant avec Siméon, où elle croit entendre Cicéron, qu'elle se rappelle avoir entendu plaider. Les autres n'ont guère l'air de lui importer, elle mentionne avoir beaucoup voyagé : la Britannie, la Gaule, l'Hispanie, Carthage, Cyrène, mais elle a en fait résidé à Rome quasiment toute sa vie. Elle dit ne pas m'aimer et qu'il faudrait qu'elle me rappelle la voie de l'humanité. Je la laisse alors à sa contemplation du plafond décrépit et à la conversation d'Aulus.

Messalina, qui semble juste arriver, est en grande conversation avec Siméon, qui décidément est très sollicité en cette soirée. Elle ne semble pas aussi détachée que d'habitude, surement y-a-t-il quelque chose pour laquelle elle semble vouloir l'aide des Illis. Ailleurs, d'autres conversations se poursuivent...


Dernière édition par pierre le Lun 24 Oct 2011 - 22:38, édité 1 fois
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Histoire de Tarquinius Empty Le massacre de Saint Pacôme

Message  pierre Jeu 29 Sep 2011 - 0:49

[séance du 25/09/2010 & 23/10/2010, merci de me signaler les erreurs si vous en relevez.]

11 & 12 Février 330

Un jeune homme, vêtu d'un habit de Moine déchiré et sentant le brulé, entre alors dans l'Atrium. Castor se presse pour l'intercepter et l’amener à l'écart, mais Théophilus reconnait le jeune moine qui est novice au monastère de Saint Pacôme. Le jeune homme reconnait lui aussi Théophilus et le regarde avant de dire : « Ils l'ont tué ». Théophilus le réconforte et lui dit de rester là pendant qu'il se rend au monastère, mais le jeune homme le retient :  « N'y vas pas seul. Il est là-bas. Il les a tous tués. Il a lâché ses gardes et tué tous les moines qui tentaient de protéger Didimus. Ils l'ont ensuite lardé de coups et lui ont demandé où était caché l'objet. La magicienne, c'est tout ce qu'il a répondu. Ils n'étaient que quatre, des monstres. » Théophilus lui répète de se reposer à présent.

Les visions de Marcus étant soudain beaucoup plus claires, Théophilus se prépare à partir pour Saint Pacôme. Carolus lui propose de rassembler ses homme et c'est bientôt chose faite, tandis que Théophilus va voir Aquila à qui il demande de l'accompagner. Bientôt tout le monde est prêt à partir. Une vieille femme toute laide vêtu d'un simple vêtement entre alors dans l'Atrium à son tour et demande à voir Siméon de la part de Clarissa. Arrivée près de lui elle lui souffle à l'oreille de suivre le prêtre avant de lui glisser dans la paume de la main un objet qui le protègera.

La vieille femme se rapproche ensuite de Théophilus avec qui elle commence à parler :

« Espérons que cet incendie soit le début de votre renouveau. Croyez les paroles d'une vieille femme. »
« Un renouveau en quel sens ? »
« Que nous serons libérés, ce ne sont que des pierres. Je vous laisse. »
« Ce ne sont pas des pierres que j'ai perdu »
« Les vivants non plus, ne les oubliez jamais. Gardez toutes les personnes qui mourront toujours dans vos mémoires. »
Cette dernière phrase en nous embrassant tous du regard, avant de partir.

Après quelques paroles et préparatifs de plus, nous partons pour Saint Pacôme. Nous sommes toute une petite troupe, car en dehors de Siméon les Rustovica nous accompagnent également. Après une longue chevauchée, nous remarquons d'abord un nuage sombre qui se dissipe petit à petit dans la nuit. Plus près, tout est parfaitement silencieux, les maisons sont vides, seules quelques amphores brisées témoignent de l'attaque subie par le village, mais nous ne trouvons aucun corps ni aucune trace de combat. Une colonne de fumée s'élève toujours du monastère devant lequel nous arrivons. Ses portes sont fermées et barrées de l'intérieur. Théophilus nous emmène alors loin à l'écart du monastère à l'entrée d'un passage souterrain qui permet de rejoindre celui-ci. Le passage est sombre et étroit, mais nous arrivons après quelques efforts dans une des cuisines du monastère. Tout y est calme en dehors de quelques crépitement émanant d'un four à pain. Théophilus ouvre le chemin vers la cellule de Didimus, mais celui-ci ne s'y trouve pas. Elle est aussi très propre comme si elle venait d'être nettoyée. Il fait alors entrer Aquila au cas où elle pourrait trouver ce que Didimus a caché, mais elle ne remarque rien de particulier.

Pendant ce temps, les gardes de Carolus découvrent la lourde porte qui mène vers l'intérieur du Monastère, mais celle-ci est également barricadée. A son approche, Aquila est subitement prise de vomissements, et elle s'éloigne vite de la porte. Après quelques atermoiements, Aulus décide d'escalader le mur jusqu'au toit, et de redescendre de l'autre côté dans l'Atrium pour nous ouvrir la porte. Un spectacle d'horreur l'y attend : des cadavres de moines ont été empilés partout dans l'Atrium. Avant de déplacer la table qui bloque la porte pour nous laisser passer, il nous prévient de l'horrible spectacle qui nous attend. Je décide de ne pas y entrer mais de continuer à explorer le reste du monastère. Carolus lui rentre dans l'Atrium pour l'inspecter. Il y découvre lui aussi les cadavres des moines ainsi que des cadavres de chiens et chats. Il continue vers la cantine. Là, il découvre un scène macabre. Les cadavres de soixante moines ont été soigneusement arrangés pour former ce qui ressemble au Naos d'une église. Au centre de celui-ci, cloué à une lourde table de bois, Didimus respire encore faiblement. Théophilus se précipite à son côté. Didimus, qui s'étouffe lentement dans son sang, ne peut parler, mais il regarde fixement le ciel, et plus particulièrement la constellation du poisson, symbole qu'utilisaient les chrétiens avant que le christianisme ne soit reconnu comme religion officielle.

Aulus, partit explorer une autre partie du monastère, découvre bientôt où les villageois sont passés. Derrière une porte, une petite pièce a été remplie jusqu'au plafond des cadavres, hommes, femmes et enfants, des villageois. Aquila, qui était restée hors de l'Atrium, y rentre précipitamment. Elle a remarqué que les ombres se comportaient bizarrement et s'est précipitée à l'intérieur. Un garde juste derrière elle rentre lui aussi dans l'Atrium avant de s'écrouler garroté comme la plupart des cadavres présents. Tous se replient dans la cantine autour de Didimus. En dehors de l'Atrium, les gardes près de moi s'écroulent un à un, garrotés par les ombres eux aussi. Ayant déjà vu Orion utiliser cette technique, je commande aux gardes autour de moi de lever bien haut leurs torches afin de faire reculer les ombres. Cela semble fonctionner un moment, quand soudain le garde devant moi s'écroule par terre, la gorge tranchée.

Devant moi se tient un homme aux cheveux et à la barbe rousse. Ses yeux sont verts, sa peau très blanche et parsemée de tâches de rousseur. Il porte un tunique rouge ample tenue par une riche ceinture de tissu, une tenue orientale que complète un plastron doré. Andrej Delani se présente. Il dit me connaitre, ne pas me chercher querelle et libre de partir : Il est juste venu régler une affaire interne à son clan. Il souhaite néanmoins que je transmette un message à mes cousins avant cela. Il ne veut que celui qui a volé le sang d'un ancien de son clan, à qui il doit transmettre un message du vieil homme à la poudre rouge.

Je rejoins alors mes cousins dans la cantine et découvre le macabre spectacle en chemin. Alors que j'arrive dans la cantine, une lumière vive sort soudain de la bouche désormais ouverte du christ sculpté sur la grande croix et je ressent une vague de douleur intense me traverser. La lumière provient d'un rivet métallique qui irradie cette lumière. Bientôt Aquila le recouvre d'un mouchoir et la douleur s'estompe. Je peux constater que moi comme mes cousins avons été brulés par cette lumière. D'après Théophilus, il s'agirait d'un des rivets qui aurait servi à la crucifixion du christ. La bouche du christ s'est ouverte lorsqu'ils ont fait pivoter les deux poissons sculptés qui jouxtaient les mains de sa représentation. Je transmet alors le message d'Andrej à mes cousins. Celui-ci ne semble en vouloir qu'à Théophilus. Théophilus nous confie qu'un ancien de son clan estime que la lignée dont il fait partie n'est plus digne du sang de leur fondateur. Il s'agit de Yorak infant de Tzimice, qu'on nomme aussi le vieil homme à la poudre rouge. Quand aux Delani, ils sont originaires de Borsa, une ville sur le front Romain/Slave et sont les ennemis intimes des Rustovica. Ceux-ci étaient néanmoins censés avoir disparu jusqu'au dernier, ce qui ne plait pas aux Rustovica.

Théophilus s'avance alors dans l'Atrium et interpelle Andrej. Celui-ci l'oblige, s'avance de l'autre côté de l'Atrium et se présente. Andrej Delani, infant de Yorak, infant de Tzimice. Théophilus lui demande pourquoi il a tué les moines si c'est à lui qu'il en voulait. Andrej déclare les moines apostats car ils ne suivaient pas la véritable religion. Ils étaient morts comme pourraient également mourir les Ariens où les Juifs. Andrej exprime ensuite sa haine des romains qui ont amené le malheur sur sa famille. Il commence alors à avancer de manière menaçante vers nous mais recule bientôt dès qu'Aquila fait quelques pas vers lui, avant de finalement quitter l'Atrium.

Conscients de nos blessures subies et de la menace que représente Aquila et le rivet à nos ennemis, nous repartons vers le tunnel de sortie en gardant Aquila bien au milieu de notre petit groupe. Peu après, Aulus reçoit un poignard effilé destiné à Aquila et s'écroule par terre. Nous nous arrêtons quelques instants dans une cellule pour que Théophilus puisse soigner Aulus puis repartons dans le couloir. Un garde de Carolus protège désormais Aquila mais reçoit lui aussi un poignard dans l'estomac et s'écroule. Carolus essuie un refus d'un autre garde à qui il ordonne de passer devant Aquila et doit donc passer devant à son tour. Il est bien touché par un poignard lui aussi mais encaisse le coup. Devant nous, nous entendons la course de quelqu'un qui s'éloigne. Théophilus prodigue encore quelques soins et nous repartons vers le tunnel auquel nous arrivons bientôt. La dalle qui en dissimule l'entrée a été refermée.

Nous sentons alors l'aube proche et devinons qu'Andrej a du se réfugier dans le tunnel pour y passer la journée. Je descend alors avec Marcus dans le souterrain. Nous évitons une cordelette d'alarme mais ne surprenons pas Delani qui nous attend à peine plus loin. A côté de moi, Marcus s'écroule à son tour, un poignard fiché dans le torse. Je me précipite vers Andrej mais son attaque précède la mienne et je suis terrassé à mon tour. Derrière moi, Carolus et Théophilus prennent la relève. Carolus bloque un premier coup qui permet à Théophilus de frapper brutalement Andrej au visage. Carolus lui porte ensuite un second coup et celui-ci s'écroule à son tour. Théophilus s'assure qu'il est bien en torpeur en lui fichant une de ses propres côtes dans le cœur.

L'aube arrive bientôt et les striges encore valides s'endorment pour la journée. Pendant celle-ci, Siméon retourne à Alexandrie où il prévient Maximus qu'Andrej et un Umbrae inconnu ont attaqué le monastère de Saint Pacôme. Au réveil de Carolus le soir même, il constate la présence de Maximus accompagné de Tremere et Joseph, qui ont été prévenus par Maximus. Après le dernier conseil, il n'a en effet pas jugé souhaitable de prévenir ni le Patriarche ni Augustus. Tremere demande à Aquila de se débarrasser du rivet, qu'elle met dans une petite boite avant de la remettre à Théophilus.

Joseph explique qu'il peut lui nous sortir Marcus et moi de la torpeur dont la nouvelle ne manquerait pas de déclencher une réaction violente de notre patriarche. Après une petite démonstration de ses capacités, Joseph demande à Carolus, qui est d'accord sur le principe d'un dédommagement, sa ligne commerciale vers le port de Bérénice. Carolus est évidement réticent et propose des alternatives, et finalement Joseph accepte de se contenter de 10 ans de monopole sur ladite ligne commerciale. Cette idée ne plait décidément pas à Carolus, qui maugréé et regarde Siméon d'un œil noir, le tenant responsable d'avoir entamé cette négociation.

Devant le refus de Carolus, Joseph se prépare à partir. Théophilus intervient alors pour savoir si éventuellement Joseph serait intéressé par autre chose que l'argent et l'entraine sur un terrain plus philosophique. Amusé, Joseph se dit d'âme généreuse en cette belle nuit et décide de faire un don à la sainte église : Théophilus doit choisir celui qu'il souhaite sortir de torpeur. Joseph lui laisse quelques instants de réflexion avec Carolus pour déterminer leur choix. Après réflexion, ceux-ci décident de sortir Marcus de torpeur, pensant que celui-ci a peut-être quelque chose à proposer, malgré les doutes et les inquiétudes de Carolus.

Joseph se penche alors au dessus de Marcus et pose sa main sur la blessure de celui-ci. Sa peau devient livide, ses joues se creusent et son crâne devient plus visible. Les veines grossissent au niveau de son avant bras et il marque le front de Marcus. Marcus se réveille, complètement guéri, et voit trois yeux bleus luminescents et sans pupilles le fixent. Le troisième œil se ferme bientôt et il voit alors Joseph penché au dessus de lui. Joseph se relève, visiblement éprouvé. « Les dons ça coûte cher ».

Théophilus propose alors d'inclure Marcus dans la négociation. Marcus commence alors à proposer des transactions à Joseph, mais celui-ci semble perplexe devant les propositions de celui-ci. Il lui propose plutôt de récupérer une petite boite pour lui à l’évêché comme prix de ma guérison. Théophilus, devine alors que Joseph demande à Marcus de voler le sceau de l'évêché que garde précieusement l'évêque Athanase. Ce sceau permettrait à Joseph de réaliser des documents officiels, et plus particulièrement de régler quelques dossiers en suspens, de disposer pour la gloire de la sainte église de lignes commerciales et du commerce rattaché. Théophilus s'oppose à ce marché et finalement Marcus se rend à ses arguments. La négociation reprend. Joseph demande alors à Aquila si elle accepte de réaliser pour lui des copies d'ouvrage de philosophie à la bibliothèque. Si elle accepte de travailler à cela pendant 2 ans, Joseph acceptera ce service comme paiement de ma guérison. A la mention et des grands auteurs de philosophie, Marcus s'emballe et offre à Joseph de faire réaliser toutes ces copies pour lui, gratuitement. Joseph s'empresse d'accepter avec grâce ce don généreux. Se rendant compte trop tard de son erreur, Marcus lui demande alors à Joseph quoi d'autre pourrait l'intéresser sans aller jusqu'au crime odieux qu'est le vol d'un évêché. Joseph est étonné, la réputation de Marcus lui attribue la visite de nombreux tombeaux dans toutes les régions de l'empire et il pensait qu'il n'aurait aucun conflit moral à visiter la demeure de vivants. Marcus est gêné par l'irruption de sa réputation dans la conversation et revient rapidement à ce qui pourrait convenir à Joseph. Lassé de cette négociation qui s'éternise, Joseph demande alors à Marcus d'accepter de lui rendre un service dans les 200 ans à venir quand Joseph en aura le besoin. Marcus accepte après mure réflexion à l'offre de Joseph.

Joseph me sort à mon tour de ma torpeur, puis il s'avance vers Marcus et le touche. Une tâche de sang apparait alors sur la peau de Marcus, une assurance pour s'assurer que Marcus remplisse sa part du contrat. Il dit à Siméon le plaisir qu'il a eu à négocier avec lui. Siméon en est étonné. Joseph s'en retourne alors à Alexandrie. Les conversation reprennent, Carolus reproche à Siméon d'avoir pris la liberté d'aller chercher Joseph sans avoir consulter quiconque. Siméon lui fait remarquer qu'il était difficile d'en parler à qui que ce soit pendant la journée et qu'il n'avait pas voulu attendre, jugeant la situation précaire. C'est par ailleurs Maximus qui était aller chercher Joseph. Carolus n'est absolument pas convaincu par ses explications. Marcus s'inquiète alors d'en savoir plus sur Joseph. Carolus croit savoir que Joseph ne fait partie d'aucune des faction du clan Salubri dont il aurait plus ou moins été rejeté. Il se serait établi à Alexandrie il y a très longtemps. Maximus arrive à ce moment, ayant raccompagné Joseph à son équipage. Il confie à Carolus qu'il n'est pas exclu que quelqu'un d'autre ait pu parler à Joseph avant qu'il ne suive Maximus jusqu'ici. Il a en effet du attendre Joseph de longs moments avant leur départ d'Alexandrie, et Joseph a lui-même sous entendu la chose dans la conversation qu'ils viennent d'avoir. Aquila remarque alors un orvet blanc laiteux aux yeux rouges remonter le long du bras de Carolus. Arrivé sur l'épaule, il se met à siffler légèrement avant de se désagréger.

Aquila se sent soudain fatiguée. Elle se tient la tête et commence à s'appuyer contre un mur. Bientôt nous remarquons que Maximus, Aulus, Siméon et les gardes qui sont non loin semblent eux aussi tous fatigués. Nous entendons alors une discrète musique et elle semble affecter les humains qui s'endorment bientôt un à un. Les gardes sont bientôt endormis, il ne reste qu'Aquila et Aulus a résister au sommeil, et Théophilus lui aussi commence à être affecté par la musique. En observant bien les abords du monastère à l'extérieur duquel nous sommes, je remarque une silhouette à l'entrée d'une des maisons de la rue, mais je ne perçois aucune aura en émanant. Je ramasse la torche d'un garde et la projette sur le toit de la maison qui commence à prendre feu. Aulus finit par succomber au sommeil, suivi par Marcus. La silhouette ne bougeant toujours pas, je m'en éloigne et remarque que la musique s'estompe alors. Je reviens sur mes pas et commence a éloigner, avec l'aide de Théophilus, les corps des endormis un a un pour qu'ils se réveillent.

Un homme sort alors de la maison et s'approche de Carolus et Aquila. Il porte une tunique noire à liseret doré et des sandalettes à ailettes. Son visage est recouvert d'un masque couleur de jade aux iris jaunes. Arrivé près d'eux, il s'adresse d'abord à Aquila, « vous serez l'arbitre des personnes qui vont partir à la cour de sang », puis se tourne vers Carolus « Vous êtes attendu, fils de Neshi ». Il attend ensuite notre retour et se dit étonné que nous soyons restés éveillés aussi longtemps. Il se présente comme le messager de la cour de sang. La cour de sang correspond dans le clan Séthite à ce que les véritables enfants de Dace sont aux Tzimices. Il dit le passage ouvert : « Il est temps que le fils de Neshi fasse son rite d'initiation, il est temps que le grand serpent lui soit présenté. »

Nous avons été choisis par Ankhsanamout, Pharaon de Memphis, fille d'Ankhsauten, septième fils de Seth. Chacun d'entre nous par son sang fait partie de ce rituel, mais il ne faut pas nous inquiéter car nous n'interviendront jamais dans celui-ci. Seule la clé (Aquila) pourra rédiger se qui sera et pourra répéter ce qui a été dit, telle est la décision du grand chambellan et du grand prêtre de Seth. Théophilus commence à formuler une question mais le messager l'interrompt, le rituel a déjà commencé. Il signifie cependant à Théophilus qu'en tant que fils du Drakon il peut se retirer, mais précise que son nom avait été cité par l'un des conseiller du Pharaon. Théophilus décide de rester.

Le messager sort alors un ruban rouge parsemé de symboles de sa tunique et le passe autour de la tête d'Aquila qui s'effondre bientôt à terre. Il propose ensuite à Théophilus de choisir entre un ruban blanc ou un ruban noir. Il choisit le blanc, qui lui est également enroulé autour de la tête et s'effondre à son tour. Finalement, le messager prend Carolus par la gorge et lui porte un coup au yeux avec son poignard. Ses yeux saignent abondamment, son visage est couvert de sang et il s'écroule à terre. Je vais alors vérifier que les autres se réveillent. Lorsque je me retourne, le messager et les trois corps ont disparu... Nous rentrons alors à Alexandrie. Aquila, Carolus, et Théophilus n'y réapparaitront que plus tard dans la nuit et ils évoqueront leur expérience. Les entendre en parler nous rappelle des impressions, de vagues souvenirs, mais guère plus.
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